Un milliard de dollars mis par la BAD et la Banque Mondiale à la disposition de la Tunisie
La Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale prévoient de fournir un milliard USD pour soutenir la Tunisie à la suite de la rencontre des présidents des deux institutions qui s’est tenue à Tunis, le 3 mai 2011. Par cette action conjointe, chaque banque s’engage à fournir 500 millions USD en appui budgétaire d’urgence au pays.
Le président de la BAD, Donald Kaberuka, s'est félicité de la visite de son homologue de la Banque mondiale, Robert Zoellick, au siège de l’Agence temporaire de relocalisation de la BAD dans la capitale tunisienne.
Cette opération conjointe est le signe d’une coopération renforcée entre les deux banques multilatérales, et M. Kaberuka a remercié la Banque mondiale pour sa coopération.
«Nous travaillons ensemble très étroitement pour soutenir la Tunisie en cette période de transition. Je suis heureux que le président de la Banque mondiale soit à mes côtés pour confirmer notre appui aux Tunisiens, et veiller à ce que le pays continue de se développer" a-t-il déclaré.
M. Kaberuka a ajouté:” Nous sommes très heureux de recevoir Bob Zoellick aujourd’hui. Je pense que sa visite ici à la Banque et en Afrique du Nord est extrêmement importante et est un signe de confiance dans la région.
Pour sa part, M. Zoellick a déclaré : « Nous sommes absolument ravis qu’en Tunisie, la Banque africaine de développement et la Banque mondiale ont pu témoigner très tôt, de signes de soutien aux réformes qui, je pense, sont très importants pour la confiance du pays. Ces réformes, a-t-il remarqué, comprennent « certaines étapes pour l’amélioration de la gouvernance, de la transparence, des lois sur la liberté d’association, et également des efforts pour créer du travail et améliorer le secteur de l’emploi et se concentrer sur les régions défavorisées »
M. Zoellick a ajouté: "J'ai toujours trouvé en Donald durant de nombreuses années un conseiller et un soutien formidable, et nous sommes en train d’approfondir les liens avec la Banque africaine de développement".
«Donald et moi sommes convenus que ce moment est vraiment historique pour la Tunisie et la région toute entière. Nous voulons aller de l’avant et soutenir un processus qui n'est pas seulement important pour le peuple de la Tunisie, mais également important pour l'histoire " a-t-il poursuivi.
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Bonne initiative mais j'espere que c'est un don qui n'alourdit pas encore les charges deja insurmontables surtout pour les generations futures!!
Les 2 responsables des 2 banques semblent se féliciter de l'opération et l'article ne précise à aucun moment s'il s'agit d'un don non remboursable (ce qui est peu probable) ou d'un emprunt (le plus probable). Dans ce dernier cas, il aurait été utile d'informer le lecteur sur les conditions d'obtention de cet emprunt (taux, durée, affectation etc) L'utilité de recourir à l'endettement ne me semble pas un bon choix économique dans la situation économique de la Tunisie en effet, et nous pouvons imaginer 3 affectations possibles ( la liste n'est pas exhaustive ) - Couvrir des besoins de trésorerie en dépenses de fonctionnement: dans ce cas la couverture des besoins budgétaires (500 millions) aurait suffit; -Réduire le déficit de la balance des paiements lié essentiellement à une baisse très significative des recettes touristiques , ce qui semble à priori plausible mais uniquement à priori , car tous les spécialistes de l'économie touristique (et c'est mon cas) s'accordent sur le fait que le tourisme dans les pays en développement n'est pas uniquement une source de devises fortes mais de dépenses importantes en devises. - Financer des dépenses d'investissement visant un développement structurel: Ceci aurait été louable si des tels projets existaient, or nous savons que l'actuel gouvernement est "gouvernement transitoire" et qu'il s'inscrit dans une seule logique "le très court terme". Alors, un endettement de plus, c'est pourquoi faire? si ce n'est de livrer au prochain pouvoir élu et légitime un pays surendetté et de ce fait incable de produire un élan de croissance et de développement, les valeurs ajoutées produites par le travail de tout un peuple serviront à enrichir encore plus la finance mondiale. CA apprendra aux peuples ingrats de se révolter. Une dernière question au" gouvernement de transition" il y a combien de milliards potentiellement récupérables à l'étranger?
