40e jour du décès de l'éminent universitaire tunisien à New York, Dr Abderrahman Robana :il était le meilleur professeur, le meilleur ami

Difficile pour Zakia Mrabet-Robana de faire le deuil de celui qui a été son ami, son compagnon, son partenaire académique, le père de ses deux enfants, Ramzi et Aïda, et surtout la grande passion de sa vie. Depuis Djerba où elle essaye de reprendre le souffle sans quitter ses souvenirs, elle a bien voulu esquisser pour Leaders de grands traits du personnage du Dr Robana.

«Abderrahman était connu pour son sens de l’humour, sa gentillesse et sa modestie. Il était toujours positif, toujours optimiste et toujours prêt à aider. Il était très fier de sa famille, de sa Tunisie bien-aimée (dont il n’a jamais manqué de parler dans ses discours, ses conversations ou ses écrits). Il ne s’attendait à aucune récompense, ni reconnaissance, mais a poursuivi ce chemin jusqu’à ses derniers jours.

Je me souviens que dans les années 70, lors d’un dîner chez son proche ami, le regretté Bechir Salem Belkhiria (BSB), Abderrahman avait été interrogé sur les besoins de la Tunisie. Sa réponse fut : «De bons techniciens solides formés dans des programmes de deux ans dans des universités américaines qui reviennent avec des diplômes. Mais quoi de mieux, être bien formé et compétent pour réparer un moteur de voiture, un réfrigérateur, un climatiseur, un problème de plomberie, etc.

Il a toujours cru que chaque personne a la capacité de faire de bonnes choses avec les outils appropriés.

Abderrahman a toujours eu le courage de tendre la main, où qu’il soit, grâce à son expertise. Qu’il assiste des particuliers ou des institutions, il travaille régulièrement sans aucune rémunération et souvent sans être remarqué. Abderrahman Robana était un leader qui menait par derrière.

Ramzi, Aida et moi-même sommes si reconnaissants d’avoir vécu quatre décennies avec un grand homme pour mari et pour père, qui a rempli notre vie d’une richesse sans commune mesure de savoir, de blagues, de jeux de mots, d’intégrité, de poésie, simplement d’un bel amour inconditionnel.

C’était un grand professeur et humaniste qui a laissé un héritage inoubliable pour nous tous. Allah Yarhamik notre bien-aimé Abdou, puisses-tu reposer en paix.»

Zakia Mrabet-Robana

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