La veuve de Béji Caïd Essebsi, Saida Chedlya, est décédée
Un mois vingt jours à peine depuis le décès du président Béji Caïd Essebsi le 25 juillet dernier, sa veuve, Sayda Chedlya, née Farhat, est décédée dimanche tôt le matin à l'hôpital militaire de Tunis où elle avait été admise tard dans la soirée. A l'instar de son mari, le président défunt disparu le 25 juillet, son décès, le 15 septembre, coïncidait, avec un évènement exceptionnel, le 1er tour de l'élection présidentielle, anticipée. Très affectée par le décès de son époux, elle se consolait par l’hommage national et international et les funérailles grandioses qui ont été réservées à l’homme de sa vie.
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« Hamdoullah, il est sorti par la grande porte, entouré de l’affection des Tunisiens et de la considération à l’étranger », nous confiait-elle tout récemment. « C’est ce que nous pouvions lui espérer de mieux », ajoutait-elle, comme pour se consoler. Drapée dignement dans son deuil, dans un caftan de couleurs claires, comme le jour des funérailles, samedi 27 juillet 2019, Seydouna, comme tous l’appelaient, avait continué à recevoir entourée de membres de la famille, les condoléances de nombreux visiteurs, officiels et privés, qui affluaient à la Dar Essalem, la résidence officielle du chef de l’Etat, dans l’enceinte du palais de Carthage, puis chez-elle, lorsqu’elle a quitté le palais, quelques jours plus tard.
Vendredi 23 août dernier, le mauvais traitement infligé à son fils Hafedh l’aéroport de Tunis Carthage, l’avait particulièrement affecté. Elle craignait beaucoup pareille cabale et redoutait leur multiplication, gardant pour elle son affliction, mais prête à toutes les ingratitudes. Jeudi 6 septembre 2019, lors de la célébration du 40ème jour du décès du président Béji Caïd Essebsi, elle devait se rendre à la Cité de la Culture et prendre part à la cérémonie de souvenir. Elle y renoncera : lassée, fatiguée.
De rares apparitions officielles
Très présente dans la vie du président Caïd Essebsi, l’entourant, depuis leur mariage en 1958, de tout son amour, Seydouna avait toujours été restée très famille, très discrète, évitant les apparitions officielles. Les rares occasions où elle avait été présente, c’était lors de la fête de la Femme, célébrée chaque année le 13 août, ou des visites officielles à Tunis de souverains et chefs d’Etat accompagnés de leurs épouses : Emmanuel Macron, Roi Abdallah de Jordanie, etc.
A l’étranger, tout au long des quatre ans et demi de présidence de Béji, et des dizaines de voyages officiels à l’étranger, elle ne l’y avait accompagné qu’une seule fois, à l’occasion de la visite d’Etat en Suède, en novembre 2015. Cette discrétion médiatique n’occulte pas l’intérêt de Mme Caïd Essebsi pour « la chose publique ». Issue d’une famille politique, Farhat, élevée dans la grande Sénia familiale, à l’entrée de la Soukra où vit la famille élargit et tous ses membres se rencontrent en fin de journée et les weekends pour deviser, politique en premier lieu, il y avait toujours prêté attention. Mais, son vrai bonheur, comme d’ailleurs son époux Sil Béji, c’était toujours de baigner dans le bonheur familial, tous deux ravis de se retrouver avec les enfants, les petits enfants et les autres proches.
Allah Yerham’ha
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Évidemment elle n'aura pas tenu longtemps après lui! Un couple si soudé si harmonieux si amoureux! Se pose ici toute la question du renoncement après l'Autre! Les voilà à nouveau réunis... Et puis quel destin! Il part le jour de la République, elle le rejoint le jour du scrutin présidentiel! Autant de signes autant de symboles! Qu'ils reposent en paix ensemble... Neila S'habou
تغمدها الله برحمته الواسعة واسكنها فراديس الجنان وانا لله وانا اليه راجعون.