En se présentant à la présidentielle, Nabil Karoui «veut épargner à la Tunisie le sort du Titanic»

«Alea Jacta est» : Nabil Karoui s'est résolu à franchir le rubicon en annonçant sa décision de se présenter aux élections présidentielles, mais aussi aux élections législatives, ce qui implique la création d'un parti. A vrai dire cette décision était attendue. Nabil Karoui s'y préparait depuis au trois ans. Il se rêvait en Berlusconi tunisien mais à la fibre sociale même s'il n’en a ni l’aura, ni  l'envergure. En fait, s’il faut oser une comparaison, ce sera avec Hachmi Hamdi, qui présente avec lui bien de points communs comme le populisme, l’ambition démesurée, l’arme médiatique (Nessma ) mise au service des ambitions personnelles, tout en en faisant une arme redoutable contre les rivaux, notamment le chef de gouvernement, malmemé à longueur de journée dans des débats à sens unique, jusqu'au ciblage des électeurs : les petites gens, la Tunisie oubliée, qui n'a jamais voté, et enfin la discrétion qui a marqué ces visites qui ont même échappé aux hommes politiques tout à leurs querelles de chapelle comme ce fut le cas lors des élections de 2011 avec Hachemi Hamdi. Karoui promet monts et merveilles «pour épargner à la Tunisie le sort du Titanic» comme l'ont fait certains partis avec leurs 365 projets par an et les 500000 postes d'emploi créées. Pourtant huit gouvernements successifs s'y sont essayé sans résultats probants. Karoui nous parle «d'un programme et de solutions élaborés avec la collaboration de plusieurs compétence tunisiennes». Une chanson que les Tunisiens connaissent bien pour l'avoir entendue souvent dans le passé.

Comment évalue-t-il ses chances ? Il est convaincu «qu'on assistera aux prochaines élections à une révolution à travers les urnes».