En trombe, la nouvelle députée Nesrine Laamari fait son entrée au Bardo. Pour qui votera-t-elle? (Album Photos)

Puisqu’elle aime les combats intenses, Nesrine Laamari sera bien servie. A peine installée ce samedi matin 28 juillet, sur les bancs du Bardo, son premier grand vote sera déterminant : Oui ou non donnera-t-elle sa voix au nouveau ministre de l’Intérieur, Hichem Fourati, proposé par Youssef Chahed. La consigne de vote de son parti, El Mechrou, est de voter contre. Le scrutin est serré. Elle adore se battre.

Nesrine Laamari vient juste d’entamer, le 25 juin dernier sa 28ème année. Elle est désormais devenue la benjamine de l’Assemblée des représentants du peuple. Candidate en deuxième position de Nidaa Tounès, en 2014 dans la circonscription du Kef, passée à El Mechrou, elle hérite du siège laissé vacant par son titulaire, Me Abada Kéfi, décédé le 13 juillet dernier. En prêtant serment lors d’une séance qui fera date, elle commence son parcours parlementaire en trombe. Nesrine n’exercera certes, d’ici fin 2019, que pendant moins d’un an et demi, mais son mandat se déroulera lors d’une période cruciale. Elle y prendra certainement goût et s’emploiera à rempiler pour un mandat entier 2019-2024. Portrait-express.

Une battante

« Signant son contrat de mariage ou en robe de mariée, Nesrine Laamari a tout d’une princesse, héritière d’une longue lignée à travers les siècles dans le grand Nord tunisien, confie à Leaders une de ses proches amies d’enfance. Sur le terrain, en campagnes électorales ou en activités de la société civile, elle se met en tenue de combat. De son charme et de sa séduction, elle fait son arme de lutte politique pour faire triompher les idéaux qu’elle partage. »

Revenant sur son propre parcours, Nesrine Laamari indique : ‘’J’ai obtenu une licence en Sport et Education physique et j'ai poursuis des études de management au niveau master. Je suis issue d’une famille de la classe moyenne et mes parents sont des syndicalistes progressistes. (Son grand père, Youssef, en photo avec Bourguiba) était un illustre militant patriotique dans la région). Après la révolution, j’ai eu des participations au sein des associations civiles comme membre actif de l’association ''Femme et citoyenneté''.

L’échec des partis démocrates est la raison qui m’a poussée à faire une autocritique, à revoir mes convictions politiques et à collaborer avec des personnes exprimant les mêmes opinions d’où la nécessité de rejoindre Nidaa Tounes. Depuis cet instant je participe aux activités   de mon parti et, plus précisément, à l’académie politique là où j’ai eu mon certificat comme formatrice au sein de Nidaa. Je mène des activités estudiantines, comme déléguée au conseil scientifique, tout en gardant mes activités au sein de la société civile de ma ville et de ma région.’’

De son oncle maternel, Lotfi Laamari, elle a hérité, en plus de la capacité naturelle d’indignation, la passion de la culture, le talent de l’éloquence et la force de convaincre. Des atouts qui lui seront précieux sous la coupole du Bardo.

Lorsque l’heure de l’ultime choix était venu, Nesrine Laamari n’a pas hésité à suivre l’élan de son cœur et les pas de son tête de liste, Me Abada Kefi pour quitter Nidaa et rallier El Mechrou. Et la voilà accéder au Bardo.

Crédit Photos: DR. Album mis en ligne sur la page FB de Nesrine Laamari