Caïd Essebsi est entré dans ce palais en tant que président. Il en est sorti Zaïm (Album Photos)

C’était les premières funérailles d’un président de la République en exercice en Tunisie. Les autorités avaient 48 heures pour les préparer et on était bien curieux de voir comment les Tunisiens allaient réagir d’autant plus que la cote du président était au plus bas.

Cette marée humaine qui a accompagné spontanément le président jusqu'à sa dernière demeure a fait s'exclamer Hafedh, le fils du président : « Mon père était entré dans ce palais en tant que président. Il en est sorti « Zaïm ». Même dans les premières heures de la révolution, on n'avait pas connu cette ferveur et cette ferveur. 

Ces funérailles auront été une réussite sur tous les plans : populaire, médiatique mais aussi organisationnel. Aucun anicroche, aucun impair, aucun contretemps, comme si on voulait démentir les prophètes du malheur qui n'ont cessé de nous parler de complots ces derniers mois. La continuité de l'Etat est assurée. La Tunisie se porte bien, merci. Décidément ce peuple n’aura pas fini de nous étonner.