Efficience énergétique en Tunisie : un deuxième round au printemps prochain

Khaled Kaddour a préféré ne pas tout mélanger et opérer par séquences successives. Le nouveau ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables a voulu commencer par le déblocage des projets d’énergies renouvelables et l’accélération de leur mise en œuvre. Deux jours durant, le chef du gouvernement et pas moins de dix ministres concernés ont planché, début décembre, devant plus de 300 opérateurs dans le secteur sur les difficultés rencontrées.

Objectif: comment accroître substantiellement la part des énergies nouvelles dans la production d’électricité pour la porter à 30% à l’horizon 2030. Du financement à la bancabilité des contrats de production, en passant par les aspects fonciers des parcs photovoltaïques et éoliens, mais aussi de la rentabilité des projets, tout a été passé au peigne fin. Il ne reste plus à présent qu’à passer à la concrétisation des recommandations.

Séquence 2 pour le ministre Kaddour: développer les installations photovoltaïques dans les logements, les entreprises et les édifices publics, au titre du renforcement de l’efficience énergétique. Si le premier pas a été fait à travers les chauffe-eau solaires, il s’agit à présent d’élargir grandement le recours aux équipements photovoltaïques à domicile et dans les autres bâtiments pour produire de l’électricité à consommer sur place et revendre les quantités non utilisées à la Steg. Malgré la subvention accordée par l’Etat à cet effet, le parc des installations reste encore réduit à près de 16.000 logements seulement.

Aussi, le nombre des installateurs agréés actifs se réduit à une centaine et leurs employés à moins de 600 personnes. C’est dire tout le potentiel qui s’offre, tant pour la production d’électricité, l’industrie de production des panneaux solaires et les services d’installation... C’est au développement de ce secteur que Khaled Kaddour envisage de consacrer une conférence spéciale, prévue au printemps prochain.