Un ouvrage sur les relations entre l'Espagne et la Tunisie en débat :« des relations sans friction»

 Le secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères espagnol, Fernando Valenzuela,a présenté au Centre des Études Méditerranéennes et Internationales le nouvel ouvrage du ministère des Affaires Etrangères sur les relations tuniso-espagnoles.

Deux pays, deux langues, et des liens profonds de coopération et d’échange à travers l’histoire : telle est l'idée centrale de la nouvelle publication «Espagne et Tunisie, une relation méditerranéenne d’avenir». L’ouvrage qui porte sur la soixantaine d'années ans de relations diplomatiques entre l’Espagne et la Tunisie est une publication du Ministère espagnol des Affaires Etrangères et de la Coopération.

Des relations sans friction

Le secrétaire d'État espagnol aux Affaires Étrangères a qualifié les relations tuniso-espagnoles de «relations sans friction» : « La tenue à Tunis le 26 février de la VIIème réunion de Haut niveau tuniso-espagnolen explique-t-il, a marqué un tournant dans les rapports entre les deux pays. Par ailleurs, l’Espagne a consacré environ 1400 millions d’euros de dons à la Tunisie, et en un an, il y a eu une augmentation de 45% de la présence des compagnies espagnoles en Tunisie. Cela concerne essentiellement les domaines de l’infrastructure et de l’Énergie. Egalement, la Tunisie a un statut particulier, puisqu’il s’agit d’un pays de coopération avancé. C’est une nouvelle catégorie donc une nouvelle niche où établir une coopération ».

Quant à Sabri Bachtobji, secrétaire d'État tunisien aux Affaires étrangères, il a noté : « Après des dizaines d’années de vide, la réunion de haut niveau a donné une nouvelle impulsion aux relations tuniso-espagnoles. Maintenant que la Tunisie est membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, cela ouvre de vaste possibilités de coopération ».

L’Espagne, partenaire de la transition démocratique

L’Espagne a été d'un important soutien pour la Tunisie lors de la période post-révolutionnaire. En effet : « du point de vue régional, les événements enclenchés par le nommé « printemps arabe », qui ont débuté en Tunisie en 2011 et se sont ensuite étendus à l’Afrique du Nord et au Moyen-Orient, ont conduit au lancement du programme « Masar » de l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID). « Masar » est un programme régional destiné à accompagner les processus de gouvernance démocratique dans le monde arabe. »

«C’est cette initiative qui a fait qu’on continue à considérer la Tunisie comme un pays de référence en termes de gouvernance démocratique dans la région, grâce à la Constitution tunisienne de 2014, un partenaire distingué pour la coopération espagnole qui a soutenu les réformes qui ont été lancées dans le pays depuis lors».

Étaient présents à de débat, M.M Fernando Valenzuela, Secrétaire d'État aux Affaires Étrangères de l'Espagne, Ardizone Garcia Guillermo, ambassadeur d'Espagne en Tunisie, Sabri Bachtobji, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, Dr. Ahmed Driss, Président – Directeur du CEMI et Mondher Dhraief, directeur de l’Académie diplomatique.