«La drôle de guerre» contre la corruption

La fausse guerre », El Harb Ezzaifa » (contre la corruption). La manchette du dernier numéro de l’organe de presse de l’Ugtt, Achaab interpelle le lecteur cinq jours après que le secrétaire général de La centrale syndicale, Noureddine Taboubi eut félicité dans une interview à l’hebdomadaire Acharaa el magharibi le chef de gouvernement de lancer la guerre contre la corruption : « Nous n’avons pas à faire le fine bouche, nous livrer à des procès d'intention, nous perdre dans des supputations oiseuses. Pour une fois qu'un gouvernement manifeste sa volonté de s'attaquer à cet épineux dossier, nous devons l’encourager ».

L’article d’Echhab est d’une tout autre tonalité qui reflète bien un certain désenchantement dans l'opinion à propos duquel Leaders a déjà attiré l'attention:
« La fausse guerre, (NDLR, il s’agit de « la drôle de guerre »),  fait référence aux tout premiers mois de la IIe Guerre Mondiale caractérisée par une inaction des armées alliées sur le terrain bien qu'ils aient déclaré la guerre aux nazis. L'inaction (réelle ou supposée) du gouvernement après avoir déclaré la guerre à la corruption rappelle à bien des égards, cette fausse guerre.La roue de la lutte contre la corruption a-t-elle cessé de tourner comme le suggèrent les déclarations du chef de Gouvernement ? ».

Effectivementent, l'annonce du début de la lutte anticorruption remonte à plus de 15 jours. Du coup, c'est la machine des rumeurs qui reprend du service à telle enseigne que même la conférence de presse de trois ministres mercredi n'a pas permis d'arrêter. Encore une fois, l'absence d'une véritable stratégie de communication se fait cruellement sentir.