News - 13.11.2014

Mehdi Jomaa au Maroc : Le politique et surtout la mise en réseau des intérêts économiques

Intenses consultations politiques tuniso-marocaines au plus haut niveau, mais aussi la volonté de consolider l’édifice économique commun par des actions concrètes : la visite du chef du Gouvernement, Mehdi Jomaa au Maroc, ces jeudi et vendredi est à suivre avec attention. Elle intervient en effet après la visite du Roi Mohamed VI à Tunis en mai - juin derniers, visite qui a laissé une grande impression et la participation du chef du gouvernement Abdeilalh Benkirane en septembre dernier à la conférence Investir en Tunisie. Deux moments d'intense cordialité, le courant était passé.

S’il se rendra à Tanger où un hommage lui sera rendu à l’occasion du Forum Medays, organisé l'institut Amadeus, en présence de 2.500 participants en provenance des cinq continents, c’est à Rabat qu’il a déjà entamé ces entretiens avec son homologue Abdelilah Ben Kirane. Les sujets d’intérêt commun et de grande actualité ne manquent pas : la coopération bilatérale, mais aussi la situation en Afrique du Nord, en particulier, avec un focus sur la Libye et dans le monde arabe, plus généralement, ainsi que la concertation sur de grandes questions internationales.

Sur la Libye, la Tunisie et le Maroc ont réitéré leur volonté à « aider les frères libyens à s'assoir sur la table de négociations pour résoudre pacifiquement les questions en suspens à travers le dialogue et la réconciliation nationale, comme unique solution à cette crise ». Accompagnant Mehdi Jomaa lors de cette visite, le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi devait en approfondir les contours lors de ses entretiens avec son homologue marocain, Salaheddine Mezouar.

Pour ce qui est de l'édification du Maghreb Arabe, Mehdi Jomaa a rappelé "l'impératif de la coopération, de l'unité et du rassemblement, seul moyen pour faire faire face aux enjeux économiques et sécuritaires transfrontaliers, dans un contexte qui ne cesse de se compliquer", Il a noté que ce processus "connait une certaine dynamique dans laquelle le développement des relations économiques revêt un intérêt central".

Pour les deux pays, l'Algérie y adhère sans doute, l'essentiel est de déconncter l'Afrique du Nord du désastre qui dévaste nombre d'autres pays arabe et de promouvoir de nouveaux partenariats avec l'Europe du Sud. La croissance économique, l'avancée technologique et le progrès social doivent être au coeur de la stratégie de développement.

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