Classement de la liberté de la presse: la Tunisie progresse de 25 places et passe au 72e rang
«Reporters Sans frontières vient de publier son classement mondial de la liberté de la presse qui évalue chaque année la situation du journaliste dans 100 pays. Dans son analyse par région des résultats, on peut lire concernant la Tunisie : dans une région où le journalisme est mis à rude épreuve par la volonté manifeste des dirigeants de contrôler la presse, et d’attaquer les journalistes qui enquêtent sur les sujets sensibles de la corruption ou couvrent les soulèvements populaires, la Tunisie fait figure d’exception. Seul pays d’Afrique du Nord à poursuivre sa transition vers la démocratie après les soulèvements du printemps arabe, elle progresse de 25 places dans l’édition 2019 du Classement mondial de la liberté de la presse, et passe ainsi de la 97e à la 72e place.
Reporters Sans Frontières impute cette avancée principalement à «la baisse notable des exactions contre les journalistes et les médias dans le pays. L’engagement de la Tunisie en faveur de la démocratisation s’est aussi concrétisé lors de l’adhésion du pays à l’initiative Information et Démocratie lancée par RSF en novembre dernier lors du Forum de Paris sur la Paix. Pour maintenir cette dynamique, qui confirme l’affermissement de la jeune démocratie tunisienne, plusieurs défis doivent encore être relevés. Le plus immédiat sera l’installation, courant 2019, de la nouvelle instance de régulation de la communication audiovisuelle ICA, conformément aux standards internationaux en matière de liberté de l’information».
A noter que la Tunisie devance nettement dans ce classement le Maroc qui traîne à la 135e place et l'Algérie à la 141e place.
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Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme (Mr. Lavoisier). En effet, la progression dans le classement mondial du quatrième pouvoir Tunisien est le résultat du travail de longue date et des sacrifices au quotidien des professionnels. Certes si les Tunisiens se réjouissent aujourd’hui de la progressive liberté d’expression responsable, c’est grâce aux sacrifices et aux souffrances supportés par ceux qui ont cru aux changements et à la sécurité des peuples à travers la recherche et la diffusion honnête de la vérité. Le haut niveau de la détection de l’analyse et de la diffusion honnête des informations, éveillent les consciences des peuples (gouvernants et gouvernés). Les premiers fruits « made in Tunisia», sont en partie mures et le temps va encore récompenser les plus compétents, les plus innovants et les plus sincères à notre patrie. Bravo pour les journalistes et pour ceux qui les ont compris.
