Intelligence Economique : nos entreprises sont-elles bien protégées, bien renseignées ?
Les entreprises tunisiennes savent-elles tirer profit de l’Intelligence Economique (IE). C’est-à-dire ont elle intégré dans leur stratégie le double impératif d’obtenir, grâce à des outils dédiés, l’information utile à leurs activités et vis-à-vis de la concurrence internationale et de protéger leurs données stratégiques.
C’est cette maîtrise et cette protection de l’information stratégique pertinente pour tout acteur économique, levier de compétitivité économique et de l’État et des entreprises, qui au cœur des nouveaux enjeux. Pour bien les expliciter, L’Economiste Maghrébin a eu l’heureuse initiative d’inviter deux éminents spécialistes, Alain juillet et Jean Pierre Labalette à animer ce mardi 23 à Tunis un déjeuner débat sur la question.
Les initiés savent qu’Alain Juillet, depuis fin 2003, Haut responsable en charge de l’Intelligence Economique, en France. Nommé par le Président de la République, il est installé auprès du secrétaire général de la défense nationale. Alternant des missions auprès de grandes compagnies et de services publics, il constitue une référence en la matière. Sa conception repose sur le principe de conduire une politique publique, à la fois défensive et imaginative, légale et respectueuse des engagements de la France, sans pour autant être naïve ».
Les invités d’Hédi Mechri auront à rappeler les enjeux de l’IE, les modalités de sa mise en œuvre au niveau de l’Etat, comme celui des entreprises, les systèmes de veille et alerte, etc. Une pratique managériale désormais incontournable que les entreprises gagnent à instituer et maîtriser.
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Collecte de l’information On attribue souvent le déclin d’une bonne partie des entreprises des pays en développement à la concurrence chinoise. La réalité est autre, ce déclin s’est prononcé par les chefs d’entreprises de ces pays, qui n’ont pas donné de l’importance, surtout au début, à l’évolution de l’industrie chinoise. Ils n’ont pas suivi de prés cette industrie, jusqu’au jour ils se sont trouvés devant le fait accompli, face aux vérités d’une nouvelle industrie qui rafle partout défiant tout concurrent sans distinction Cette défaillance ne devait pas avoir lieu car chaque entreprise est sensée de suivre l’évolution de son marché et d‘écouter ce qui disent et veulent les clients. Il faut observer attentivement et en écouter toujours plus qu’écouter soi même. Observer et suivre ce qui se passe sur les marchés sont les yeux et les oreilles de l’entreprise. Prospecter les marchés c’est révéler ce qu’il faut révéler avant que les autres s’en aperçoivent et se mettent au boulot, et à ce moment là la tâche devient plus difficile. Pour cette raison il est de la sagesse de se préparer en douceur. Comme en guerre tout doit être fait dans le silence et le secret absolus, tout en gardant une attitude de réaction qui doit être déclenchée à tout moment sans retardement et prise de décisions complexes. La rapidité de l’exécution est une arme offensive qui mène au succès. Dans cette ère où la concurrence utilise toujours des méthodes et des tactiques pour améliorer son chiffre d’affaire et pour créer une certaine rétention de ses clients, l’entreprise est obligée quelque soit sa position de bien comprendre que leur succès dépend surtout de son comportement sur le marché et non du comportement de son concurrent, car normalement, il doit être différent que lui, ayant d’autres objectifs, si non on tombe dans le domaine de l’imitation et à ce moment là la victoire sûre revient à ce dit concurrent. dr.ing.nouredine ben mansour
Dommage que les chercheurs tunisiens ne soient pas associés à ce type d'initiative. Je connais au moins deux collègues qui préparent des thèses sur l'intelligence économique et la veille stratégique dans les entreprises tunisiennes.
