Slaheddine Toukebri
L’un après l’autre, les vétérans de l’Agence Tunis-Afrique Presse nous quittent. Après Béchir Toual, Rabah Rochdi, Béchir Bouhlel et Amor Ghouila, voilà qu'un autre éminent journaliste, notre confrère Slaheddine Toukebri est ravi à l'affection de sa famille et de ses nombreux collègues et amis, avant même l’âge de la retraite, à l'âge de 59 ans. Si les confrères de la presse écrite, et encore plus ceux de la radio et de la télévision sont connus du grand public, les journalistes des agences de presse, ne signant pas leurs dépêches, travaillent généralement dans l'anonymat et en tout cas dans une moins grande visibilité. Mais les plus brillants d’entre-eux gagnent en notoriété. Slaheddine Toukebri appartient à cette génération vertueuse qui a fait de la rigueur, de la précision et de l’éthique, un véritable crédo.
Agencier dans l’âme, conscient de l’impératif de la rapidité tant dans la rédaction que de la diffusion, mais aussi de l’ampleur des dépêches irrattrapables et pouvant faire le tour du monde, il savait s’y concentrer de tout son talent, sans jamais avoir été contraint au moindre rectificatif. il avait su, tant au sein de l’Agence qui l’avait accueillie dès sa sortie de l'université en 1976, qu’au gré des différentes affectations qui avaient été les siennes, en Tunisie et au Caire (à la tête du bureau de l’ATCE), faire montre d’une haute compétence et d'un grand talent.
Discret, professionnel, patriote et fidèle en amitié, il avait forcé le respect de tous.
Né le 8 octobre 1951, à Medjez El Bab, dans le Gouvernorat de Béja, le défunt avait intégré le corps des journalistes de l'Agence TAP, depuis 1976, après avoir obtenu une maîtrise en Lettres et un diplôme complémentaire en Philosophie.
Il avait été nommé attaché, respectivement, au cabinet du ministre de l'Intérieur (novembre 1987), au cabinet du ministre de l'Information (janvier 1988) et au cabinet présidentiel (janvier 1991). Il avait, également, occupé le poste de directeur du Bureau de l'Agence Tunisienne de Communication Extérieure (ATCE) au Caire, en mars 1994.
Feu Slaheddine Toukebri fut, d'autre part, chargé de mission auprès de la direction de l'Etablissement de la Radio et de la Télévision tunisienne, en mars 1998, avant d'être nommé Directeur général de l'Information, en février 1999, puis directeur du journal "Al-Horria", en 2000-2001.
Il avait, aussi, occupé la fonction de chargé de mission au sein de la Direction centrale du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) jusqu'à son décès. Il avait été, par ailleurs, membre du Conseil Supérieur de la Communication.
Père de 3 enfants, il avait été décoré des insignes de chevalier de l'Ordre du mérite national, au titre du secteur culturel.
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Allah yar7mou w ysaknou eljanna.. w Rabbi ya3ti elsabr welsoulwen a sa famille...
mes condoléances à la famille et mes meilleurs amis toukebri j'ai connus et j'ai eu l'honneur de connaitre si SLEH, ce grand homme, à travers son fils wassim. vraiment la vie n'est qu'un souffle
La discrétion de mon collègue et ami Slah n'avait d'égal que son professionnalisme. Pointilleux, il savait que dans une dépêche d'agence, chaque mot a son poids. Et ce n'est nullement par hasard, qu'il marquait à chaque fois une petite pause avant de valider la dépêche autrement dit la diffuser. Son amour du travail bien fait ajouté à sa discrétion ont vite fait de le faire distinguer et de le rendre en quelque sorte éligible à ses postes de responsabiltés au niveau de la rédaction de la TAP d'abord puis très vite au niveau national. Si la profession perd en lui le professionnel averti, ses collègues et amis à la TAP et ailleurs perdent en lui une personne dont la droiture le dispute à cette discrétion qui frise la timidité mais qui en réalité dénote une grandeur d'âm et une bonté du coeur. Adieu Slah
allah yarahmou wi na3mou...c'est un grand Homme!!!!!!!!!!
