Hindi: La figue de Barbarie, un concentré d’énergie

Bon article quoique, contrairement à l’habitude, le nom de l’auteur n’est pas indiqué. Cependant, vous dites que ‘’Une nouvelle filière prometteuse est née’’ ; ce n’est pas tout à fait vrai, un historique de ce développement mérite d’enregistrer ses différentes phases. Il est du devoir des anciens cadres du CRDA de Kasserine de faire cet effort, et d’en expliquer les causes et les effets ; 600.000 ha n’ont pas été plantés en Tunisie par un coup de baguette magique. Il y a lieu de rappeler, qu’à l’origine des recommandations étaient faites par H. N. Le Houérou, et par d’autres, pour développer la culture du cactus inerme comme aliment de sauvegarde pour le cheptel ; car bien adapté à nos régions du Centre et du Sud en année sèche. Les années sèches n’étant pas exceptionnelles en Tunisie depuis des siècles, il fallait trouver des solutions pour le maintien d’un niveau minimum de cheptel. Plusieurs documents avaient été écrits à ce sujet, et le cactus inerme faisait régulièrement partie des programmes d’occupation du sol dans les années 60 du siècle dernier dans les coopératives de polyculture, créées durant la période de ‘’collectivisation’’ qu’avaient subis les agriculteurs de l’époque. Comme il y aura lieu de rappeler les efforts qui ont été poursuivis dans le cadre du projet ‘’PAM’’ dirigé au début par Si Abderrahman Ben Messaoud, et ensuite par Si Sadok Jellouli ; et du projet ‘’PAAF’’ que j’avais lancé moi-même, Malek Ben Salah, au milieu des années 80 du siècle dernier et qui incluait le développement – avec le cactus inerme – des plantations de pommier, poiriers… qui sont devenues, aujourd’hui, d’un âge certain, et au remplacement desquels, les agriculteurs et les cadres doivent penser. En veillant toutefois à ce que cela ne se fasse pas sur les mêmes parcelles ; et en évitant les plants pouvant provenir de zones atteintes de pou de San José (Diaspidiotus perniciosus) et du feu bactérien (Erwinia amylovora) ; parasites qu’on n’avaient pas à l’époque. Quant à notre cactus inerme, bien valorisé aujourd’hui par les différentes façons évoquées dans cet article ; le CRDA et les agriculteurs avec l’appui de la recherche doivent lui trouver un autre substitut justement pour l’alimentation de sauvegarde du cheptel en années sèches au lieu de demander à l’Etat d’importer de l’orge de l’extérieur pour ce faire… ! Ce qui aurait fait un projet très sérieux, et digne pour cette région intérieure, à présenter au MDCI pour lui affecter une partie de 19 milliards non affectés durant la dernière conférence sur les investissements ! Ce sont là quelques commentaires et suggestions d’un sénior, trop inquiet par le manque de réflexion sérieuse sur ces régions intérieures. A vous donc jeunes agriculteurs et au CRDA et surtout à ses jeunes cadres de jouer ! En toute amitié Malek Ben Salah