France : au lendemain de l'assassinat d'un prêtre par daech : appels à la cohésion nationale
Au lendemain de la prise d’otage dans une église et l’assassinat du prêtre par deux terroristes, François Hollande a réuni mercredi les autorités religieuses. De par son caractère inédit, et la symbolique du lieu de culte chrétien dans un pays qualifié de fille aînée de l’église, L’agression a suscité une vive émotion en France. C’est la cohésion nationale qui est en jeu.
« En s'attaquant à un prêtre, on voit bien quel est l'objectif: jeter les Français les uns contre les autres, s'attaquer à une religion pour provoquer une guerre de religions » a déclaré mardi Manuel Valls, le premier ministre français.
Historien des religions, Odon Vallet craint « une radicalisation d'une partie de l'opinion catholique, dont une part non négligeable déjà vote Front national », n’écartant pas la possibilité de l’émergence « d’une opinion catholique, non pas unanime, mais assez importante qui demande des actes plus forts à l'égard de l'islamisme violent, avec le risque de s'en prendre à la communauté musulmane ».
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a fait part de la "sidération" des musulmans devant "un sacrilège blasphématoire". L'archevêque de Paris, André Vingt-Trois, a estimé que le groupe Etat islamique « veut dresser les uns contre les autres les enfants d'une même famille » tout en critiquant «une surmédiatisation» des évènements qui feraient des terroristes des héros.
Enfin, le Monde souligne que les chefs jihadistes « appellent à une guerre civile en France, pour faire croire que l'Occident est en guerre contre l'islam (...). Ne pas y céder est le premier acte de résistance d'une société telle que la nôtre - c'est aussi son honneur - et une première défaite infligée à l'ennemi ».
- Ecrire un commentaire
- Commenter