William Burns, nouveau directeur de la CIA, un habitué de Tunis (Album photos)
On l’attendait chef de la diplomatie américaine, mais le président Joe Biden a préféré nommer William Burns, 64 ans, directeur de la CIA. Ayant été le plus haut fonctionnaire au cours de la plus longue période au sein du département d’Etat, il sera ainsi le premier diplomate à diriger la centrale américaine de renseignement.
En sa qualité de secrétaire d’Etat adjoint, William Burns était suivait de très près la transition démocratique en Tunisie, dès son déclenchement. Quelques semaines seulement après le 14 janvier 2011, il s’était rendu le 24 février à Tunis prendre contact avec les nouvelles autorités. Il y reviendra, quatre mois après, en juin 2011, pour un long entretien avec Béji Caïd Essebsi, alors Premier ministre. William Burns sera une fois encore de retour dans la capitale tunisienne, le 1er février 2014, pour s’entretenir avec le nouveau chef du gouvernement, Mehdi Jomaa, ainsi que les dirigeants des deux principaux partis, Béji Caïd Essebsi (Nidaa Tounes) et Rached Ghannouchi (Ennahdha).
Du temps où William Burns était ambassadeur à Moscou (2005 – 2008) son collègue tunisien et voisin de chancellerie n’était autre que Khemaies Jhinaoui, qu’il retrouvera à Tunis en 2011, en tant que secrétaire d’Etat (avant d’être nommé conseiller diplomatique à Carthage, puis promu ministre des Affaires étrangères) et reverra lors de ses passages dans la capitale fédérale américaine. A la tête de la Fondation Carnegie, il maintiendra son attention pour la Tunisie, multipliant les contacts avec des acteurs significatifs de la scène politique
« Un diplomate exemplaire » selon Joe Biden
Grand de taille, moustache fine, ce fils de militaire, diplômé de l’université La Salle de Philadelphie et d'Oxford, a servi en 33 ans de carrière depuis 1982, sous cinq présidents américains - de Reagan à Obama - et 10 secrétaires d'États. Alternant de hautes fonctions à Washington DC et des affectations en tant qu’ambassadeur, notamment en Jordanie (1998 à 2001), et en Russie (2005 à 2008), Burns a été, entre ces deux postes, secrétaire d'État adjoint aux affaires du Proche-Orient de 2001 à 2005, avant d’être promu secrétaire d'État adjoint des États-Unis de 2011 à 2014. Depuis février 2015, il est président de la Fondation Carnegie pour la paix internationale. Très critique à l’égard de la politique étrangère du président Donald Trump, William Burns ne manquait pas de souligner que « les coûts de la confusion, des signaux contradictoires et de l'agitation bureaucratique pourraient être très élevés»
«Bill Burns est un diplomate exemplaire avec des décennies d'expérience sur la scène mondiale pour garder notre peuple et notre pays sûr», a mentionné Joe Biden en annonçant sa nomination. «Le peuple américain pourra dormir sur ses deux oreilles avec lui en tant que prochain directeur de la CIA, a-t-il ajouté. Il partage ma conviction profonde que le renseignement doit être apolitique».
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Toutes mes félicitations à Monsieur William Burns. My felicitations for Mr William Burns.