Boubaker Benkraiem: Monsieur le Président de la République, le moment est extrêmement grave et il vous revient de limiter les dégâts !
Monsieur le Président,
Vous êtes élu au suffrage universel par plus de trois millions de citoyens. Vous êtes le garant de la Constitution et des Instances suprêmes de l’Etat. Beaucoup d’évènements négatifs sont survenus et vous n’avez pas réagi. Le moment critique que traverse le pays ne doit vous échapper, ne doit pas vous laisser indifférent sans intervenir.
Notre pays n’a pas de richesses ; il n’est pas un gros producteur de pétrole et la seule ressource minérale qui faisait notre fortune est le phosphate. Vous –a-t-on informé que la CPG contribuait, régulièrement et depuis très longtemps, au financement du budget de l’Etat par le versement, annuellement, de cinq milliards de dinars ? Est-il normal que parce que nos concitoyens ont des revendications et demandes sociales encore insatisfaites, même légitimes, en arrivent à empêcher les sites de phosphates de fonctionner normalement et appauvrir, davantage notre pays? Il en est de même pour la station d’El Kamour où les Chabab viennent de fermer complètement la vanne, arrêtant ainsi l’écoulement du peu de pétrole dont le pays dispose vers le port de Skhira.
Croient-ils qu’en agissant ainsi, le gouvernement va créer des sociétés de l’environnement fantômes pour les recruter et leur fournir un salaire sans contre- partie de travail ? Faut-il encore se faire prêter de l’argent, s’il y a encore des pays ou des Fonds disposés à le faire, pour satisfaire ces concitoyens qui doivent comprendre que bien que le droit à la protestation et à la manifestation est garanti par la Constitution, la liberté du travail l’est aussi.
Monsieur le Président,
Vous disposez de tous les moyens pour mettre fin à ce comportement irresponsable, ce comportement qui ne peut être encouragé que par ceux qui ne veulent pas du bien pour notre pays. Pareille situation n’a que trop duré et elle doit cesser DéfinIitivement et sans tarder, bien sûr, dans le cadre de ce que permet la Loi. Si cela continue encore, ce sera la faillite totale et absolue de l’Etat et nous reviendrons à l’âge des ténèbres. Imaginez la Tunisie déclarée insolvable, ensuite un « Etat failli ».
Monsieur le Président,
Et puis d’où vient cette habitude un peu cavalière qui consiste, une fois le responsable au premier degré de l’Exécutif déchargé de sa Fonction, et à la dernière minute, à décider des promotions injustifiables et injustifiées étant donné le choix du moment. Allons–nous, de la sorte, déprécier notre administration connue et renommée pour son efficacité et son rendement ?
Monsieur le Président,
Vous êtes le Chef Suprême des Forces Armées, pourquoi ne pas implanter des formations militaires sur les sites importants de production et les charger de veiller sur la liberté du travail et sur la sécurité de ces sites.
Une dernière chose, Monsieur le Président, le régime politique choisi par la Constituante ne sied pas à notre peuple. Il y aurait lieu de le réviser au plus tôt. Notre problème, aujourd’hui, est que nous allons perdre deux mois pour avoir un nouveau gouvernement.
Enfin, Monsieur le Président, je vous prie de vous adresser aux Tunisiens dans la langue qu’ils comprennent le mieux « le tunisien ».
Aussi, j’appartiens à la génération de l’indépendance et notre seul vœu et unique souhait est que nos petits-enfants soient fiers de nous en trouvant un pays où il fait bon vivre, un pays organisé, en développement continu, digne d’Ibn Khaldoun, d’Aboulkacem Echabbi, de Kairouan et de Carthage.
Colonel ® Boubaker Benkraiem
Ancien Sous-Chef d’Etat- Major de l’Armée de Terre,
Ancien Gouverneur
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"Si j'était président, de la république", mais tu ne l'es pas et je le suis. Donc je fait ce que je veux et quand je le veux. Je n'entends personnes, ils ne savent pas que je ne n’entends que moi même. Le temps ce n'est pas de l'argent . . .
J'espère que vous serez entendu mais j'en doute car ces incidents ne cessent de se répéter et PERSONNE n'a sonné LA FIN DE LA RECRÉATION
QU'IL Y AIT DES REVENDICATIONS SOCIALES CELA SE COMPREND MAIS S'EN PRENDRE à LA PRODUCTION CE N'EST pas Justifié ;Une solution possible consiste à créer des unités de productions dérivées des centres miniers et qui seraient créateurs de valeur ajoutée et d'emplois productifs comme par ex diverses variétés d'industries chimiques implantées autour des centres miniers .A.B
c.est la voix de la raison mon cher Gl .malheureudement ns avons un president en confinement total .sourd_muet .il ns decoit