32° Coupe d’Afrique de Football (Egypte 2019) : On ne méritait pas d’aller plus loin !!!
Aucun tunisien n’était indifférent lors de la participation de notre team national à cette prestigieuse compétition car ses attentes étaient fort élevées et tous les tunisiens souhaitaient que notre équipe aille très loin, au bout du rêve,pour plusieurs raisons:
- D’abord, pour permettre aux citoyens tunisiens, se préparant à des élections législatives et présidentielles aussi capitales qu’imprévisibles, lors du dernier trimestre de l’année en cours, de vivre des instants inoubliables et d’oublier, pour quelques jours,les difficultés et les mésaventures de cette période transitoire, mi-figue, mi-raisin, qui n’a que trop duré,
- Ensuite, à voir les premiers matchs de notre équipe, on avait l’impression que nos joueurs n’avaient jamais confronté de grandes équipes, tellement ils étaient tétanisés par leurs adversaires du jour,
- Enfin, le football moderne exige, des joueurs, une capacité technique, physique, mentale, intellectuelle, collective et une *grinta* hors du commun.
C’est d’ailleurs, dans la plupart de ces domaines que nos joueurs ont été en deca du minimum acceptable.D’ailleurs et d’une manière générale, il suffit de se concentrer, durant le premier quart d’heure de jeu de n’importe quelle équipe pour deviner le résultat du match. Aussi, le sport de haut niveau, quelqu’il soit, nécessite de son pratiquant, de la volonté, de l’intelligence, du courage, et du patriotisme,
Le football de haut niveau exige des connaissances techniques de base plus que parfaites et un joueur professionnel qui ne sait pas contrôler son ballon, qui ne peut pas l’amortir quelque- soit la force du shoot reçu, qui n’a pas le réflexe de se positionner correctement dès qu’il fait sa passe, qui ne s’arrête pas dès qu’il perd le ballon, qui soutient ses camarades en attaque et est présent pour défendre sa zone, doit se remettre en cause avant d’être professionnel.
Aussi, le football, bien qu’il ne soit pas une science exacte, tend à s’en rapprocher de plus en plus puisque de grandes équipes entrainées par d’illustres footballeurs de renom tels que Johan Cruyff, Denis Bergkam ou Sepp Gardiola, tendent à instituer le football total, obligeant toute l’équipe à participer à l’attaque ou à la défense. Dansce style de jeu, l'accent est mis sur l'attaque, la circulation du ballon et dans la permutation des postes. Ainsi, les défenseurs, au gré du match, se retrouvent en situation d'attaque, et les attaquants en situation de défense. Dans ce système, la rapidité et l'endurance sont très sollicitées. Il arrive au joueur de se replier jusqu'à sa zone de défense pour rechercher des ballons. Pareil joueur devient très rapidement le « chef d'orchestre » de ce système. La rapidité était leur point fort, ils avaient la capacité de courir aussi vite avec ou sans ballon, et leurs statistiques égalaient celles des meilleurs sprinteurs. Cette tactique nécessite, bien sûr, une condition physique hors pair et une vision du jeu tributaire d’un certain niveau intellectuel et d’un mental très développé.
De même, ce qui a manqué à nos joueurs, c’est cette volonté de vaincre, c’est cette envie d’aller jusqu’au bout de leurs forces et cet acharnement à ne pas desserrer l’étau autour de l’adversaire avant qu’il ne baisse les bras.
D’autre part, une condition physique indiscutable, ajoutée au correct maniement technique du ballon, sans fautes et sans déchets, additionnée à une volonté de vaincre tributaire de la confiance du staff technique, nous donnent ce comportement qu’on qualifie de *Grinta* qui fait la différence entre une équipe et une autre. Tout cela, nous l’avons vu et constaté chez l’équipe qui a remporté le tournoi.
Malheureusement toutes ces qualités et la plupart de ces techniques ont manqué à la majorité de nos footballeurs, pourtant tous professionnels, qui ont participé à cette 32° Coupe d’Afrique de football remportée par nos voisins, l’équipe d’Algérie qui l’a fort bien méritée.
Si les responsables du football tunisien semblent satisfaits des résultats obtenus (4° au classement général, un don du ciel parce qu’il n’y avait ni l’art , ni la manière,)nous les remercions pour tout ce qu’ils ont fait à la tête de la Fédération mais n’est-il pas sain et sportif, après avoir accompli, deux ou trois mandats, de passer la main pour permettre à ce sport populaire d’évoluer ou, doit –on imiter la pratique des anciens présidents de la 1° république, celle de se maintenir, à vie, en poste ?
Boubaker Ben Kraiem
Ancien cadre supérieur
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Analyses et décodages vraiment dans le mille. On est malheureusement très très loin des grands du football de ce monde en ce moment précis. Évaluation honnête et pragmatique de chacun surtout des anciens,passage du flambeau est demandé voire Exigé.