L’heure est grave selon le parti de Youssef Chahed : constitution violée, transition démocratique et stabilité des institutions de l’Etat menacées et confusion à Carthage
L'Ultime combat entre La Kasbah - Carthage? Le conflit, poussé au plus haut sommet, et devenu constitutionnel, est désormais public. Après Ennahdha, c’est autour du Tahya Tounes de se déclarer préoccupé par la confusion qui règne à Carthage et de dénoncer la la non-promulgation de la loi portant révision de la loi électorale.
Réuni d’urgence dimanche matin, sous la présidence de Youssef Chahed (officiellement pour la première fois), par ailleurs chef du gouvernement, « en une session qu’il a gardée ouverte pour suivre l’évolution de la situation », le bureau politique du mouvement Tahya Tounes y a été de tout son poids. Il considère, selon un communiqué signé par Ahmed Ben Mustapha, que cette non-promulgation constitue « une violation de la Constitution et un précédent dangereux qui menace le cours de la transition démocratique et la stabilité des institutions de l'État». Il n’a pas manqué de pointer du doigt "la confusion qui règne à Carthage" et de mentionner en illustration le fait que « le fils du président s’étaIt exprimé en son nom, sans en avoir la qualité qui l’y autorise ».
Chahed en tant que président du parti était entouré de Kamel Morjane, président du bureau politique, Mustapha Ben Ahmed, vice-président et Selim Azzabi.
Expliquant les motifs qui avaient incité le mouvement à parrainer cette loi, le bureau politique rappelle qu’il s’agit pour lui d'éviter les lacunes juridiques qui permettaient la candidature de fraudeurs fiscaux, de ceux qui enfreignaient les décrets et les lois régissant l’organisation des élections », affirmant qu’il « ne vise nullement l’exclusion d’aucune partie politique de n’exclure aucun parti politique ». Dans la même logique, Tahya Tounes déclare que « les candidats du mouvement s’engagent à se conformer à toutes les dispositions de la loi électorale modifiée en fournissant une déclaration des biens, un bulletin N° 3 et un quitus fiscal ».
Rejoignant, sans y faire mention, la position d’Ennahdha, « le bureau politique appelle tous les partis à se réunir d'urgence pour adopter une position commune en vue de préserver et la constitution et les institutions de l'État, et charge son groupe parlementaire à coordonner avec les autres groupes afin d'examiner les conséquences de la non-promulgation de la loi et de son impact sur le rôle de l’ARP et de la transition démocratique.
Communiqué
(Traduction non-officielle)
Le bureau politique du mouvement Thaya Tounes, réuni d’urgence dimanche 21 juillet 2019 sous la présidence du président du mouvement, pour étudier les conséquences de la non-promulgation de la loi électorale par le président de la République considère que :
La non-promulgation de la loi, après l’accomplissement de toutes les procédures constitutionnelles et adoption par l'Assemblée des représentants du peuple et la confirmation de sa constitutionnalité par l’instance provisoire chargé de contrôler la constitutionnalité des projets de loi constitue est une violation de la Constitution et un précédent dangereux qui menace le cours de la transition démocratique et la stabilité des institutions de l'État.
Le bureau politique exprime sa profonde préoccupation de la confusion qui règne au sein de la présidence de la République, le fils du président s’étant exprimé en son nom sans en avoir la qualité qui l’y autorise,
Il rappelle qu’en adoptant les modifications proposées dans la loi, il s’agit d'éviter les lacunes juridiques qui permettaient la candidature de fraudeurs fiscaux, de ceux qui enfreignaient les décrets et les lois régissant l’organisation des élections, et ne vise nullement l’exclusion d’aucune partie politique de n’exclure aucun parti politique. Les candidats du mouvement s’engagent à se conformer à toutes les dispositions de la loi électorale modifiée en fournissant une déclaration des biens, un bulletin N° 3 et un quitus fiscal,
Le bureau politique appelle tous les partis à se réunir d'urgence pour adopter une position commune en vue de préserver et la constitution et les institutions de l'État, et charge son groupe parlementaire de coordonner avec les autres groupes afin d'examiner les conséquences de la non-promulgation de la loi et de son impact sur le rôle de l’ARP et de la transition démocratique.
Le bureau politique appelle toutes les structures et tous les militants du mouvement à une bonne préparation aux élections en œuvrant à la mobilisation de tous les moyens nécessaires et réunissant les conditions appropriées pour assurer le succès de nos listes.
Le bureau politique décide de maintenir sa réunion ouverte pour suivre l'évolution de la situation.
- Ecrire un commentaire
- Commenter
CES TROP TARD POUR VOUS ET CES BIEN FAIT