L'affaire du complot contre la sûreté de l'Etat : la justice militaire classe sans suite la plainte déposée par Slim Riahi
Le procureur généra près le tribunal militaire permanent de première instance a décidé de classer sans suite la plainte déposée par le secrétaire général de Nidaa Tounès Slim Riahi contre le chef du gouvernement, le directeur général de garde présidentielle et autres pour planification d'un complot contre la sécurité intérieure de l'Etat.
Le procureur général a pris cette décision après que le juge d'instruction en charge de l'affaire ait convoqué le plaignant pour l'entendre et examiner les pièces justificatives appuyant ses allégations. Ce dernier ne s'était pas présenté prétextant se trouver à l'étranger pour des engagements professionnels.
Dans le but de compléter les investigations et connaitre la vérité, le plaignant a été à nouveau convoqué le 6 décembre. Mais il ne s'est pas présenté de nouveau alléguant de problèmes de santé, selon son avocat qui a présenté une copie d'une demande d'analyses et d'examen médical émise par un hôpital privé de Londres en date du 3 décembre.
Face à l'attitude du plaignant qui s'est absenté à deux reprises son rendez-vous avec la justice sans chercher à fournir les preuves appuyant ses allégations concernant un coup d'état et un complot visant la sécurité dans le pays, le procureur de la République a décidé de classer la plainte «avec tout ce que cela impliquera comme mesures juridiques».
Dans sa plainte, Slim Riahi avait accusé le chef du gouvernement et le directeur général de la garde présidentielle de «complot contre la sécurité intérieure de l'Etat», un crime qui tombe sous le coup de l'article 31 du Code de procédure pénale. Les instances dirigeantes du mouvement Nidaa Tounès de Nidaa Younès ont appuyé la démarche du plaignant «après s'être assurées de leur véracité», comme ils l'ont précisé. L'un des dirigeants de ce parti est allé jusqu'à nous promettre avec un large sourire sur les ondes d'une radio privée que «nous n'entendrons plus parler de Chahed après cette affaire, tellement les faits étaient graves».
A deux reprises, Youssef Chahed avait rejeté ces accusations en expliquant que dans les Etats démocratiques, où les gouvernements tirent leur légitimité des urnes, il ne pouvait pas y avoir de complots.
- Ecrire un commentaire
- Commenter
1 pantalonnade de plus avec ce S.R.