L'engagement des Maghrébins dans la vie politique française : quelle place pour les Tunisiens ?
L’engagement politique des Français d’origine maghrébine se confirme d’une élection à l’autre avec leur présence croissante, soit au gouvernement soit à des postes importants au sein des instances des partis. Après avoir été confinés dans des postes subalternes, on les trouve aujourd’hui à la tête de ministères régaliens, comme Rachida Dati, à la justice ou à l’Education avec Najet Vallaud Belkacem. Cette tendance s’est confirmée depuis, avec notamment les élections législatives de juin 2017. A l’exception peut-être du FN, les partis ont présenté des candidats d’origine maghrébine, même si leur nombre ne reflète pas l’importance de la communauté maghrébine et que la plupart d’entre eux ont été désignés dans des circonscriptions difficiles.
Mais en parcourant les noms des candidats, on est frappé sinon par l’absence de Tunisiens, du moins par leur sous représentation, et ce en nous fiant à la transposition en caractères latins des patronymes arabes qui se fonde souvent sur la prononciation arabe. On écarte d’emblée, tout ostracisme à l’égard de nos concitoyens qui ne résiste pas à l'examen. Reste l‘hypothèse de la désaffection des Maghrébins d’origine tunisienne pour la chose publique. Je sais que ces derniers sont très impliqués dans la vie associative en France ou dans les conseils municipaux. Dans ce cas, faut-il croire qu’ils ont une aversion de la politique à l’encontre de leurs concitoyens de l’autre rive, qui, eux, en sont des accros invétérés ?
Aucun ministre d'origine tunisienne dans le gouvernement français, un seul député (socialiste) dans le parlement sortant (Razzy Hammadi d'origine tuniso-algérienne). Cela mérite explication.
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