L’éveil d'une nation, l'art à l'aube de la Tunisie moderne", thème d'une exposition à Kasr-es-Saïd (Photos et vidéo)
«L’éveil d’une nation, L’art à l’aube de la Tunisie moderne (1837-1881) ».Tel est le thème de l’exposition qui se tiendra du 27 novembre 2016 au 27 février 2017, au palais de Kasr-es-Saïd dans le cadre de la célébration du soixantième anniversaire de l’Indépendance et de l'anniversaire de la Révolution.
Organisée par la Fondation Rambourg, l’Institut National du Patrimoine et le ministère des Affaires Culturelles, cette manifestation apportera un regard inédit sur la période des grandes réformes qui a marqué le XIXème siècle.
A cette occasion, le Palais Qsar-es-Saïd qui fut la dernière demeure des beys de la Tunisie ottomane jusqu’à l’avènement du protectorat français ouvrira ses portes pour la première fois au public. Dans un de ses salons, a été signé le traité du Bardo en 1881. Orné de somptueux décors italianisants et arabo-andalous, il témoigne d’une nouvelle ère d’ouverture sur le monde.
Initiée et symbolisée par le règne d’Ahmad Bey (1837-1855), et sous l’impulsion d’une nouvelle classe dirigeante, cette époque méconnue a pourtant vu naître la Tunisie moderne. Des avancées socio-culturelles sans précédent ont marqué l’histoire nationale de façon irréversible. C’est ainsi que sont apparus les premiers textes de droit constitutionnel instaurant l’égalité de droit et la liberté de culte entre chaque citoyen tunisien, à l’image du Dostour de 1861, première constitution du monde arabe et musulman.
Achevée après un cycle de désintégration du système politique tunisien à l’Instauration du Protectorat en 1881, elle demeure un moment décisif de grandes avancées politiques, intellectuelles et sociales pour le royaume tunisien sous l’autorité de la monarchie Husseinite qui s’est déroulé dans un contexte de reconfiguration du bassin méditerranéen.
L’exposition présentera près de trois cents œuvres et objets d’une grande variété - toiles historiques, manuscrits, dessins, médailles, costumes d’époque... témoins d’une culture tunisienne située entre tradition orientale et modernité européenne, symbolisée par une culture matérielle inédite et témoignant des transformations traversées par le pays. Suivant un parcours chronologique, les oeuvres et les documents d’archives, dont les textes fondateurs de l’Etat tunisien, témoigneront de ces bouleversements historiques.
Parmi ces oeuvres dont une grande partie est inédite, on retrouve des peintures de Franz-Xaver Winterhalter, de Charles Gleyre, de Charles-Philippe Larivière, des trônes, des médailles, des manuscrits, des firmans ottomans, des costumes, une exceptionnelle tapisserie de la manufacture des Gobelins, mais aussi les premières oeuvres picturales d’artistes tunisiens.
Najeh Kharrez
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