Ridha Jaouadi, nouvelle coqueluche des médias
Ridha Jaouadi, le controversé imam de la mosquée Lakhmi est la nouvelle coqueluche des médias tunisiens. Depuis son limogeage, il ne se passe pas un jour sans qu’il ne soit invité par une station de radio ou une chaîne de télévision. Dernière apparition en date, ce dimanche 25 octobre dans la non moins controversée émission « liman yajra’fakat » sur la chaîne El hiwar Ettounissi.
Première remarque: Ridha Jaoudi arborait un nouveau look qui le rendait méconnaissable à telle enseigne que l’un des invités ne l’a pas reconnu. « Le cheikh »avait tout simplement troqué l’habit traditionnel contre un pantalon et une chemise rayée. Il était accompagné d'un avocat spécialisé dans les affaires impliquant des jihadistes ou supposés tels. Inutile de dire vers qui son coeur balance.
Deuxième remarque: le déséquilibre flagrant «des forces en présence». D'un côté deux invités rompus aux joutes oratoires et de l'autre, l'invité principal, un habitué des lieux qui n'a cessé tout au long de l'émission de faire son autopromotion, et un imam, inconnu au bataillon qui s'est démarqué d'emblée du ministre des affaires religieuses :«Je ne suis pas là pour le défendre» a-t-il averti. Résultat: un débat à sens unique (un de plus, devons-nous dire) où le pauvre ministre en a eu pour son grade, comme d'habitude. A un moment donné, l'animateur comme pris de remords a dû jouer lers contradicteurs face à Jaouadi. Que de contre-vérités avions-nous entendu ce soir-là. Appuyé par son avocat, l'imam limogé s'est présenté sous les traits d'un homme dont le seul tort serait d'être un défenseur de la révolution et qui est persécuté par un ministre «sans scrupules», «Rancunier», «ennemi de la religion», «inféodé à un certain parti» (lequel ?). Le lendemain, un quotidien de la place publie la énième interview de Jaouadi illustrée par une photo de l'intéressé, le port altier. Sur près de trois pages, il tire sur tout ce qui bouge, «la presse de la honte», « les faux dévots», la gauche «éradicatrice», «Ettajammaa» et bien sûr Cheikh Othman Battikh. La campagne de désinformation ne fait que commencer.
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