News - 25.10.2015
Les Tunisiens doivent regarder beaucoup plus vers l’Inde, selon l'Ambassadeur Tarek Azouz
New Delhi – De notre envoyé spécial, TaoufikHabaieb. Comment la Tunisie peut reprendre pied en Inde, intensifier la coopération bilatérale et triangulariser avec l’Inde des projets en Afrique subsaharienne ? C’est la question qui se pose à New Delhi qui s’apprête à accueillir ce jeudi le Sommet Inde Afrique, avec la participation de représentants de haut niveau des 54 pays du continent, dont 40 chefs d’Etat et de gouvernement.
L’ambassadeur de Tunisie en Inde, Tarek Azouz est à pied d’œuvre. De sa longue carrière diplomatiques dans différentes capitales (Washington, Tokyo, etc.) et de ses cinq années passées ici, il tire un enseignement spécifique majeur. « Les Tunisiens doivent tourner leur regard plus et attentivement vers l’inde où se présentent d’excellentes opportunités », déclare-t-il à Leaders. Un indicateur est utile à mentionner, l’absence de ressortissants tunisiens résidents en Inde. Les registres consulaires sont quasi-vides. Seuls deux Tunisiens y sont immatriculés. Encore plus, ils résident au Népal. Le premier travaille dans le tourisme et le second est haut fonctionnaire à l’UNICEF.
« Les échanges commerciaux sont encore en déca de nos ambitions, déplore en effet l’ambassadeur Azouz. Notre objectif est de dépasser le milliard de dollars, par an, mais nous n’en sommes qu’à la moitié. Nous fondons beaucoup d’espoir sur le projet de transformation de phosphates, TIFERT, implanté à la Skhira et devant fournir pas moins de 350 000 tonnes d’acide phosphorique entièrement destinées à l’Inde. Les difficultés rencontrées ont réduit la production de plus de 50%. Mais, le rythme de croisière, ne saura tarder. »
L’ambassadeur rappelle que des sept groupes de travail instaurés depuis la fin des années 90 avec l’Inde, ceux de la recherche scientifique et des Tics connaissent des progrès significatifs. L’Institut Pasteur de Tunis a engagé un partenariat utile en développement de vaccins au profit d’un organisme similaire. Cette production pourra bénéficier aux pays africains. Pour les Tics, la récente visite du ministre NoomaneFehri doit ouvrir de nouvelles perspectives entre les deux pays.
Pour Tarek Azouz, le secteur privé commence à concrétiser des projets prometteurs, notamment dans l’industrie automobile. Le groupe Sotudis, dirigé par HafedhZouari est en effet parvenu à introduire le montage en Tunisie des véhicules Mahindra. De son côté, le groupe Mabrouk a lancé le montage des véhicules Tata ». Par ailleurs, la presse indienne rapporte qu’un autre promoteur industriel tunisien s’apprête à conclure un partenariat avec un groupe indien pour le montage d’ULM à Menzel bourguiba.
TaoufikHabaieb
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