News - 09.05.2015

Caïd Essebsi sur El Hiwar Ettounissi ; le dénouement de la crise du bassin minier dans une semaine ?

Beji

La crise qui secoue le secteur minier connaîtra-t-elle prochainement  son épilogue ? Dans une interview à la chaîne de télévision « El Hiwar Ettounissi », le président de la République prévoit un déblocage rapide de la situation : « un plan sera proposé dans un délai d’une semaine pour y mettre fin » sans pour autant en révéler les grandes lignes. En attendant, il appelle les contestataires à patienter.

A propos de l’affaire de Soufiane  Chourabi et Nédhir  Gtari, il appelle les journalistes à éviter toute surenchère : « On a fait tout notre possible pour les libérer et nous poursuivrons nos efforts pour connaître leur sort  y compris recourir à la Cour pénale internationale », assure-t-il.  Sur la situation en Libye, il déplore l’absence d'Etat : « Pour le moment, il y a deux gouvernements, l’un est légitime, mais ne contrôle qu’une partie de l’ouest, tandis que l’autre est de fait, mais est solidement implanté  à l’ouest, région limitrophe de la Tunisie qui abrite l’essentiel de  notre colonie dans ce pays. Nous devons en tenir compte ». Il avoue avoir été sollicité par les deux parties et l’émissaire de l’ONU pour entreprendre une médiation : « j’ai préféré attendre que la situation se décante pour m’engager ».  Il note que la situation  est explosive sur la frontière et que l’armée n’a pas encore les moyens de tout contrôler. Renforcer les capacités de l’armée  pour faire face sera d’ailleurs l’un des objectifs de sa visite  aux Etats Unis  S’agissant de la Syrie, il se dit opposé au retour de l’ambassadeur de Syrie à Tunis « parce qu’il n’est pas dans l’intérêt de la Tunisie pour le moment », prenant ainsi le contrepied de Taïeb Baccouche qui avait appelé à u n retour de l’ambassadeur syrien. Prié de donner son appréciation sur le rendement du ministre des AE, il se contente de dire que la diplomatie tunisienne va mieux. Il  nie avoir refusé l’entrée en Tunisie du cheikh Karadhaoui comme le bruit en avait couru, mais il reconnaît  que « s’il se présente, je ne le laisserais pas entrer. Il ne sera pas le bienvenu chez nous».

Pendant deux heures, Béji Caïd Essebsi, au mieux de sa forme, s’est soumis au feu roulant des questions  de Hamza Belloumi, Mohamed Boughalleb et Sofiane Ben Hamida (une bonne cinquantaine) Au cours de cette longue interview entrecoupée…de spots publicitaires, il sera question de sujets aussi divers que le sort des sociétés confisquées, ses rapports  avec l’UGTT, Ennahdha, l’évaluation de l’action gouvernementale  qu’il trouve satisfaisante « ceux qui parlent de remaniement ou de démission du gouvernement prennent leurs désirs pour des réalités. », les grandes réformes à engager (recapitalisation des banques, réforme fiscale, développement régional, code des investissements),  Nidaa dont il a relativisé les crises récurrentes qui le secouent « Nidaa est le seul parti qui n’avoir pas enregistré des démissions »,  la liberté de la presse qui serait menacée, le salaire du président.

 Hamza Belloumi clos l'entretien par une question qu'on pose généralement à des présidents en fin de mandat : comptez-vous vous représenter pour un second mandat ?

La réponse coule de source : Non. Hamza était peut-être le seul tunisien à nourrir quelque doute sur les intentions de si Béji à ce sujet. Le voilà donc édifié.  


 

 

Tags : beji-caied-essebsi  
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