Opinions - 23.12.2012

Les quinze propositions pour redresser notre économie sinistrée

Depuis une année, la situation conjoncturelle de notre économie et de nos finances alimente le débat entre les experts, les politiques et les médias, toutes tendances confondues.

C’est de bonne guerre, nous vivons une période troublée qui, comme c’est le cas généralement, s’installe dans les sociétés qui vivent  des évènements comparables aux nôtres.

Le passage des moments féériques de l’enthousiasme délirant à ceux cruels de la déraison généralisée, de l’impunité tolérée, de l’égocentrisme médiatisé et de l’égoïsme partagé, crée un sentiment de désordre dans les esprits les plus rationnels qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Pourtant, notre pays riche d’une histoire trois fois millénaire, faite de violences et de changements, devrait  avoir  présent à l’esprit ce sentiment de pérennité, et chevillée au corps,  la volonté de toujours construire pour les lendemains, jusqu’à l’éternité. 

Antoine de Saint-Exupéry disait vrai quand il nous tançait:  «N’espère rien de l’homme s’il travaille pour sa propre vie et non pour son éternité». Nous ne demandons pas tant, mais seulement de n’avoir pas une courte vue des choses et de penser à l’avenir de notre pays et de ses jeunes générations, «possédées» par l’angoisse du lendemain.

Plutôt que de ressasser le diagnostic connu de notre économie sinistrée,  passons en revue les suggestions pour son redressement, dans des conditions de retour  d’une vie normale,  dans ses composantes les plus variées, à savoir  un horizon dégagé, une sécurité  retrouvée, des institutions politiques stabilisées et complétées par des «check and balances, des textes fiscaux et commerciaux remaniés et simplifiés,  un plan économique dessiné et une confiance recouvrée.

1.Construire une infrastructure

Effectivement, notre pays souffre, en dehors du Grand Tunis et des zones côtières,  de l’absence de routes, ponts, écoles,  hôpitaux, d’infrastructure technologique et de  communication.

Les investissements dans les autres régions sont quasiment absents, ce qui fait que coexistent deux Tunisie, celle du miracle tunisien et la deuxième du centre,  du nord-ouest et du sud, la plus nombreuse et la plus malheureuse. Celle  surtout des diplômés sans emploi, et souvent sans espoir d’en trouver, et des femmes rurales, les plus maltraitées, les plus désemparées par leur présent et l’avenir de leurs enfants.
Si nous voulons que des sociétés s’installent à Sbeïtla, à Kasserine, ou à Sidi Bouzid, il faudrait qu’elles y trouvent les mêmes infrastructures qu’à Tunis ou à Sousse. De plus, l’investissement dans les infrastructures génère des opportunités immédiates d’emplois.

La BAD  affirme que seulement la moitié du financement annuel requis (près de 100 milliards de $)  est actuellement dédiée à l’infrastructure à l’échelle africaine, et le déficit  coûte aux différents pays, dont le nôtre,  entre 3  et 4% de croissance annuelle.

2. Edifier une économie plus contributive dans la chaîne de valeurs

Notre économie est constituée à hauteur de ses ¾  de petites et moyennes entreprises. Il en faut, et c’est même une des solutions préconisées par l’OCDE pour la résorption du chômage en Afrique.

Mais ces PME sont , pour un grand nombre d’entre elles,  familiales, très petites, souffrant d’un endettement massif, et de faibles moyens de gestion.

En dehors de quelques entreprises étatiques, nous n’avons pas,  véritablement, de grandes entreprises à haute valeur ajoutée, et même  nos entreprises exportatrices, dans leur majorité, sont des fournisseurs de composants pour les sociétés étrangères.

Pour cela, il nous faut des solutions adaptées à l’évolution des techniques, de la concurrence internationale et du consommateur final.Une des solutions réside dans les programmes d’éducation et de formation, qui doivent tenir compte des projections de notre économie, non pas pour le lendemain mais pour au moins une décennie.

3. Répenser notre éducation et l’adapter aux réalités de notre monde

Notre éducation, durant les vingt- cinq dernières années,  a formé un nombre considérable de sans- emploi. En 1984, le nombre de diplômés sans emploi était de 2,4% de la population active, alors qu’en 2010, il culminait à 20%.

C’est le résultat d’un manque d’adéquation entre les projections de nos besoins et de l’offre correspondante.
Il existe actuellement des médecins  qui  préfèrent travailler dans le paramédical, plutôt que de s’installer dans des régions à faibles infrastructures.

Il existe des besoins insatisfaits dans des métiers peu valorisés, mais qui sont utiles présentement.

Le secrétariat de direction est une qualification recherchée, bien rémunérée, mais souvent introuvable, faute d’une formation des diplômés en  lettres et langues vivantes, dans les technologies nouvelles.

4. Révaloriser la formation professionnelle

De nos jours,  il existe encore  des offres d’emploi non satisfaites, faute des compétences requises, et parallèlement un niveau de sans-emploi insoutenable.

La formation professionnelle est un complément nécessaire à des programmes d’éducation qui souffrent d’inadéquation avec le monde du travail.

De plus,  elle  arrive à la fin du parcours éducatif,  en le complétant, en le réorientant ou en le corrigeant. De ce fait, elle a une forte capacité à résoudre des problèmes épineux dans un temps minimal.

5. Améliorer la productivité de notre agriculture

Notre agriculture, à l’image de celle de l’ensemble du continent africain, est de très faible productivité. Elle occupe plus de 400 000 personnes, contribue pour près de 14% de notre PNB, soit deux fois plus que le secteur touristique et a un endettement très largement inférieur.

Elle souffre d’une absence de soutien, notamment au niveau de l’infrastructure en général, et de celle directement liée au secteur, comme le manque de  puits et de systèmes de pompage.

Elle reste largement tributaire des conditions climatiques qui oscillent entre saisons de sécheresse et d’excédents.

Il suffit d’un soutien minimal des producteurs agricoles, et pas seulement des intermédiaires et des consommateurs, pour que ce secteur, qui fut le porte-étendard de notre pays dans le passé («The bread basket of the Roman Empire»), retrouve son lustre perdu.

6. Diversifier notre offre touristique

Notre tourisme emploie, bon an mal an,  450 000 personnes,   contribue à hauteur de 7% du PNB, dispose  de plus de 220 000 lits, et connaît un endettement massif.

C’est un tourisme saisonnier, sahélien, principalement, et saharien secondairement. C’est un secteur fortement en difficulté, qui n’a pas épousé les changements de comportement de la demande, plus portée désormais  sur des séjours de  courte durée, qui ne se cantonne  plus  à la seule offre balnéaire et  privilégie  la qualité du service.

Comme l’agriculture, il a été desservi par la faiblesse de notre infrastructure, et n’a pas pu de ce fait se déployer dans les régions autres que côtières.

Il y a lieu d’encourager à l’avenir le tourisme culturel, de randonnée, de plaisance, et les différentes formes  de niches qui commencent à s’activer, comme le médical, le golf, le tennis, etc.

7. Encourager la  recherche et le développement

La recherche n’est pas, comme beaucoup le prétendent, l’apanage des grands pays et des grandes structures.

Elle est d’abord une culture, une liberté, et un encouragement public.

Il faudrait  faire rebondir  notre économie vers des secteurs à plus forte valeur ajoutée et, pour cela,  trouver par la recherche fondamentale et appliquée, des opportunités d’améliorer notre contribution dans le cycle économique.   

8. Elever notre contribution dans la chaîne des valeurs

Nos concitoyens ne sont dépourvus ni d’imagination ni d’habileté. Il leur manque souvent un environnement propice à leur épanouissement, fait de soutien public et de liberté d’entreprendre.

Nous sommes généralement cantonnés dans le bas de la chaîne des valeurs, dans la partie matérielle, qui est faible, c’est-à-dire celle qui inclut les salaires, les amortissements des équipements et les matières premières.

Alors que la partie élevée de la même chaîne, l’immatérielle qui comprend la création d’un côté et la prescription de l’autre, nous échappe.

Nous devons absolument, pour ne pas continuer à rester indéfiniment sous la menace des donneurs d’ordres, nous projeter progressivement dans l’immatériel.

Ce dernier dépend du soutien à la recherche, du développement et de la multiplication des pôles technologiques, et de l’effort incitatif de l’Etat.

9. Développer le partenariat public-privé

Dans une économie libérale, l’Etat, même s’il n’y est plus un acteur dominant, garde son statut de puissant régulateur et d’«impulseur».

Lorsque le secteur privé ne peut assumer tout seul certaines opportunités, il peut s’associer à ce dernier,  le temps de faire décoller le projet, le mettre sur les rails et s’y soustraire dès lors que sa présence n’est plus nécessaire.

Les Etats-Unis, grande puissance libérale, ont recouru avec grand succès  à cette méthode pour sauver de la faillite les trois géants automobiles de Detroit, Chrysler,  GM, et Ford.

Nous pouvons et devons le faire chaque fois que les conditions d’une vraie opportunité sont réunies.

10. Attirer les «locomotives»

Peu de sociétés dominantes se sont installées en grande dimension dans notre pays, et celles qui y viennent se limitent à des ateliers secondaires. Nous avons besoin des «locomotives», dont la présence est souvent fortement  renforcée par celle de leurs  fournisseurs et contractants.

11. Développer les relations interrégionales

Les échanges  entre les pays du Maghreb sont de l’ordre de 4% de la totalité de leur commerce international, ce qui en fait le plus faible pourcentage régional et nous coûte au minimum  2% de croissance chaque année.  C’est beaucoup et cela mérite des efforts intensifs et prolongés de notre diplomatie.

12. Améliorer les outils de gestion et instaurer la bonne gouvernance

Dans un premier temps, il faut mettre l’accent sur l’impérieuse nécessité d’instaurer les outils performants de gestion et notamment l’informatisation et les télécommunications    dans tous les secteurs : étatique, administratif, productif, associatif et autres.  C’est une condition sine qua non à la mise en œuvre des trois grandes composantes d’une bonne gouvernance: la responsabilité, la transparence et la «redevabilité» («accountability»), qui nous permettront de lutter contre la corruption, ce fléau qui nous coûte, bon an mal an,  2% de croissance.
 
13. Diversifier l’offre énergétique et écologique tout en veillant à la  preservation de l’environnement

Nos ressources pétrolières sont modestes et épuisables, et nous nous devons, dès à présent, de  penser à leur remplacement. L’énergie éolienne et le solaire représentent des compléments, voire des alternatives acceptables à la condition de veiller à ce que leur mise en œuvre ne défigure pas nos paysages.

La préservation de l’environnement doit également être accompagnée du développement d’une industrie verte qui est appelée dans les prochaines décennies à prendre une part importante des marchés internationaux.

14. Consolider le financement de l’économie

Notre tissu entrepreneurial est financé massivement par le secteur bancaire (plus de 90%), d’où un taux d’endettement excessif, et une exposition au risque insoutenable pour les bailleurs de fonds. Ces derniers, trop morcelés (trop d’unités pour un si petit marché!) sont accablés par une faiblesse d’échelle, par le niveau élevé des créances douteuses et celui insuffisant des fonds propres,  par comparaison aux exigences de Bâle II et de Bâle III.

Nous devons propulser à des niveaux raisonnables la très faible contribution du marché financier, quasiment atone, et dont la part de la capitalisation boursière dans le PIB est  limitée à 23% avec seulement 59 sociétés admises à la cote.
Il suffit de peu de choses (ouverture aux internationaux, quelques amendements légaux et un effort pédagogique)  pour rendre effectif un tel objectif.

15. Hâter le basculement vers une économie de la connaissance et de la technologie

Les pays scandinaves (Danemark, Suède, et Finlande) ont une population moins importante que la nôtre, ce qui ne les a pas empêchés  d’être tous les trois et depuis quelques années dans les cinq premiers du classement mondial de la productivité technologique, établi par l’INSEAD, avec les USA et Singapour pour compléter le «Quintet».

Ils sont aussi classés,  et ceci explique en partie cela, en tête de peloton de l’Indice de développement humain (IDH).

C’est dire que nous pouvons  faire  basculer, si nous le voulons, notre économie dans ces secteurs technologiques, à forte capacité de valeur ajoutée et d’emplois, en concluant dans un premier temps des partenariats internationaux et en diffusant la culture technologique à notre jeunesse,  qui en est  friande.

Toutes ces propositions, sommairement traitées, qui ont pour objectif de créer une croissance plus forte, à deux chiffres, oui à deux chiffres !  et plus inclusive («inclusive growth»),  ne sont très certainement pas exhaustives, pour redresser notre économie sinistrée et redonner l’emploi et la dignité à tous nos concitoyens.

Mais elles sont les plus essentielles pour la mettre sagement sur les rails,  du meilleur côté de l’histoire,  d’un monde globalisé et interconnecté.

Il faudra ensuite la pousser assidûment, en sachant que rien ne sera facile, mais en ayant à l’esprit que «ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est  parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles»
(Sénèque).

M.G.
 

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66 Commentaires
Les Commentaires
Jaafar Amine - 23-12-2012 11:38

D’accord avec toutes ces propositions, mais en attendant, il y a des gens qui souffrent et ont faim. Il faut d’abord penser à eux.

Latifa ben Othmane - 23-12-2012 12:03

Il y a aussi l’esprit des gens qui doit changer, et celui des cadres, des médecins, et des qui doivent donner l’exemple et s’arrenter de faire des grèves pour des augmentations de salaires. C’est honteux qu’avec un niveau ils comportent de la sorte. Je suis furieuse contre ces gens qui ont la chance d’avoir du travail et qui protestent.

moncef marrouki - 23-12-2012 12:21

Le Pays est fatigué des gens qui veulent pas que la situation s’arrange. On devrait dans vos propositions demander de fixer une période avec interdictions des grèves pour laisser le gouvernement travailler tranquillement. C’est pas normal ce qui se passe, avec les ordures dans les rues, les saletés partout , les retards dans les trains, les routes coupées. C’est ca la révolution, c’est ca la Tunisie. Bon vos propositions ne sont pas mauvaise, mais il y en a une manquant, c’est les cerveaux de certains, je dis bien certains, qui sont à l’envers. M Marrouki

Mustapha Abid - 23-12-2012 12:29

Très bonnes propositions, qui seront les bienvenues en ce dimanche ensoleillé mais morose tout de même. Merci Si Guellaty d’insister un peu plus sur la réforme de l’administration qui est insupportable, par sa suffisance, et qui n’est pas au service du citoyen. Seules quelques personnes travaillent et les autres ne pensent qu’à eux. C’est bien dommage pour le citoyen et pour le pays. M Abid

Hamadi Rezgui - 23-12-2012 12:34

Il ne faudrait pas mettre la charrue avant les bœufs. D’abord que la calme revient et après on peut discuter. Il y a dans ces propositions un diagnostic fait sur une malade en bonne santé, alors que la malade est vraiment malade. Donc commençons par les antibiotiques et après on réfléchira aux vitamines nécessaires. H Rezgui

Ali Bettaieb - 23-12-2012 12:41

Ces quinze propositions sont tributaires, bien entendu, du retour au calme du pays et de la bonne et durable volonté de tous.

Nabil Loghmani - 23-12-2012 12:49

C’est trop demandé aux hommes politiques de pouvoir. Ils penseront toujours aux prochains élections. Il n’y pas un seul spécialiste en économie et qui va pratiquer toutes ces recettes. Le pays a besoin de grands spécialistes comme Mansour Moalla et les autres qui savent de quoi cela se passe l’économie, surtout pour supprimer le chômage et trouver du travail pour les jeunes des cités qui remplissent les cafés et les bars. Nabil Loghmani

Dimatteo Frederika - 23-12-2012 12:57

Mr Guellaty a une vraie vision de l’économie tunisienne et fait une offre non démagogique de propositions qui pourraient à long terme avoir des conséquence formidables sur la vie de tous les tunisiens. Il a raison de parler d’avenir et donc des défaillances structurelles de la Tunisie. Il réfléchit à l’échelle d’une génération, et c’est ainsi qu’il faut penser l’avenir de la Tunisie.

Oussami Kefi - 23-12-2012 13:53

Une fois de plus Si Mourad brille par sa lucidité, sa pédagogie, la diversité de ses connaissances et la profondeur de sa pensée.Il vole haut ce Monsieur qui aime son pays et tous ses écrits le montrent. Oussama Kéfi

Hubert Duhamel - 23-12-2012 14:03

Mourad a ceci de particulier qu’il est toujours dans le concret et l’objectivité. En plus il est capable de rendre simples et claires des problématiques complexes. En quinze propositions il a quasiment tout esquissé pour le moyen terme. Il nous faudra une autre tribune pour les mesures immédiates !H Duhamel

Zbidi Naoufel - 23-12-2012 14:07

zbidinaoufeliep@gmail.com C’est un texte qui regarde vers le futur. Bravo ! Car de nos jours tout le monde critique tout le monde et personne ne voit que le pays est entrain d’aller dans le mur, car les élites sont absentes, et les professionnels de la politique trop nombreux et intéressés dans la critique du voisin. C’est triste de voir l’amour de sa personne l’emporter sur celui du pays .Il faudrait qu’il y ait plus de réflexion, à l’image de ce que fait toujours si Mourad dans ses nombreux écrits, et moins de palabres inutiles, autour de questions personnelles qui n’apportent rien à notre pays.

Mohamed Nasseem - 23-12-2012 14:51

Ces propositions sont incontournables et Mourad Guellaty sait bien qu’’il faudra du temps et de l’argent pour les appliquer. Mais il sait aussi que les bailleurs de fonds viendront en Tunisie, la reconstruire sur de bonnes bases et s’il existe une vraie volonté de travailler et un calendrier sérieux de mise en application.

Dhib Ali - 23-12-2012 14:56

Il faudrait ajouter dans une prochaine tribune, et pour les sceptiques, comment financer toutes ces mesures. D. Aziz

Neila Béji - 23-12-2012 15:04

J'ai eu l'occasion de lire ce document simple, dense lors de la parution du magazine. J'ai essayé de vérifier avec des amis économistes le bien fondé de ses propositions. Nous étions unanimes.C'est un excellent plaidoyer pour le volontarisme. Si le peuple tunisien pouvait sortir de la médiocrité actuelle, il serait capable de réaliser des prouesses comme il l’a déjà fait dans son passé. Neila Béji

Marie Madeleine de la Gorce - 23-12-2012 15:11

A nouveau Mourad dans ses oeuvres!sérieux, compétent et volontariste. encore une fois Bravo l'Artiste! MM de la Gorce

Mohamed Seddiq - 23-12-2012 16:16

Mourad Guellaty est un anachronisme dans l’espace maghrébin de l’expertise (comptable, financière, économique etc.). C’est un conférencier brillant, dont je n’oublierai jamais, une présentation de haut vol sur la gouvernance, sans jamais jeter un œil sur ses notes, il y a deux ans à Gammarth dans le cadre d’un colloque international organisé par les auditeurs internes tunisiens. C’est aussi un homme d’une humilité et d’une disponibilité désarmantes. Il sait à quoi je fais allusion ! Il nous livre à présent quinze propositions d’espoir, de la même veine. Il reste le vouloir et là Mourad Guellaty n’y pourra rien. Il faudra que des hommes politiques d’ambition pour leur patrie, des hommes vertueux, prennent le relai et passent à la mise en œuvre.

Aziza Slim - 23-12-2012 16:24

Un texte confondant par sa sobriété dans la forme et par sa profondeur dans le contenu. Quinze proposition brossées au scalpel d'une Tunisie chancelante, mais pas désespérante.

william baker - 23-12-2012 17:19

Une bonne analyse de l’économie de la Tunisie, pays connu pour son sérieux dans le domaine de l’économique. Mais Mourad fait montre d’un esprit de synthèse en dégageant l’essentiel des difficultés. C’est clair même pour quelqu’un qui ne connait pas très bien le pays. Bill Baker

Jeffrey Higgs - 23-12-2012 17:26

Excellent Mourad! C’est du sérieux. Le problème des énergies renouvelables est important pour un pays à faible production d’oil et de gaz. Et surtout les infrastructures, développez les c’est un investissement que vous ne regretterez jamais. Jeff Higgs New York

Foster Sandler - 23-12-2012 17:48

Excellent Mourad ! Your recommendations are reasonable and may be implemented easily,with time and patience, and could have a nice return on investment for your marvelous country and citizen. Please do emphasize repeatedly in your very successful conferences, on the need of the implementation of renewal energy, as it is the future of our common humanity. Greetings. Foster(NY)

Sophie Klibi - 23-12-2012 17:54

sophieklibitn@gmail.com Difficile de le suivre, tellement il vole haut. Mourad Guellaty décrit notre monde, notre Tunisie telle qu’elle devrait être, ambitieuse pour elle-même et généreuse pour ses enfants, ses régions, sa cohésion sociale. En un mot la Tunisie que nous rêvons, que nous ne connaitrons que si nos concitoyens s’inspirent de cette démarche de vouloir construire plutôt que détruire.

Diane Depetit - 24-12-2012 05:36

Un texte référence, dans lequel la médication est certes sévère et ambitieuse, mais qu’il est difficile d’ignorer ou de contourner. La Tunisie à travers l’histoire, même la plus récente, a su trouver toujours le chemin du rebond et du renouveau. Une fois de plus elle sera avec patience à la hauteur de son passé.

Hédia Slim - 24-12-2012 05:42

Un texte confondant par sa sobriété dans la forme et par sa profondeur dans le contenu.

Radhouane Tuno - 24-12-2012 05:54

Mourad Guellaty a pris soir dans son introduction d'énumérer les conditions préalables por que ses propositions aient des chances d'aboutir. Car ses propositions, si les conditions sont réunis, sont réalisables en moins de quize années et certaines sont à effet immédiat. Un remède sérieux d'un expert qui ne l'est pas moins. Radhouane Tuno

Hele Ben soltane - 24-12-2012 06:07

Mourad Guellaty, brillant pédagogue, est il besoin de le rappeler, indique dans ce texte simple, facile à comprendre, le chemin à baliser pour que le soulèvement de 2011 ait un sens, une dimension historique. Hele ben Soltane

Claire Mauger - 24-12-2012 06:26

Ce texte raisonne par le bon sens, la rigueur et par la description de la mise en route et la consolidation d'une économie qui en d'autres temps été citée en exemple. Une fois de plus Mourad Guellaty s'est prété à un exercice dans lequel il excelle: synthétiser dans le concret. Suivez le guide!

Jean Pierre Ryf - 24-12-2012 08:48

Cet article pose les bonnes questions et offre des pistes très intéressantes que le pouvoir aurait intérêt a suivre. Il me parait cependant oublier un certain nombre de conditions qui ,certes , ne sont pas "économiques" mais qui sont absolument indispensables. -D'abord des institutions stables et je rappelle, au passage, que la démocratie est porteuse de progrès économique selon de nombreuses études. -Une sécurité des personnes et des biens -Une lutte impitoyable et sérieuse contre la corruption. -Bref un état de droit qui facilite et sécurise les investissements.

aicha filali - 24-12-2012 09:16

Excellente étude synthétique de Si Mourad. Il ne reste plus que nos gouvernants se mettent à l'oeuvre et commencent (au moins!) à l'appliquer.A Filali

Jean-Francois Morf - 24-12-2012 10:07

L'Europe n'est finalement sortie du moyen-âge (une saleté de retour en arrière) que quand elle a enfin envoyé au diable tous ses religieux catholiques qui voulaient commander tout le monde, soit disant au nom de Dieu... (En fait, les catholiques ignares s'en mettaient plein les poches et ne produisaient rien...). Dans la constitution Suisse initiale, il était bien précisé que les religieux n'avaient pas le droit de se présenter aux élections: la Suisse ne voulait surtout pas retomber au moyen-âge! Il nous est aussi interdit de désigner le pasteur comme héritier et donc de supprimer leur héritage à nos propres enfants... Vous voyez ce qu'il vous reste à faire...

Khaled Youssef - 24-12-2012 15:14

Excellent! Il a tout vu, et même s'il ne s'est pas appesanti sur les institutions et la sécurité,il les a évoqués en introduction au titre de préalables.Bravo!

lotfi belhassine - 24-12-2012 15:33

Un document d'une profondeur saisissante. Mr Guellaty a pensé à tout, avec pragmatisme et pédagogie.Excellent!Lotfi Belhassine

rachid TMAR - 24-12-2012 16:37

Bravo Mourad pour cette contribution. J'ajouterais la nécessité pour les politiques de comprendre que la guerre des chaises en période d'instabilité et de recession n'engendre jamais un gagnant. Il est donc impératif pour réaliser tes propositions qui émanent d'un expert fortement expérimenté et hautement cultivé, de calmer le jeux pour sécuriser l'investissement.

HammoudaLotfi - 24-12-2012 18:54

Un ensemble de mesures qui forment le "Package" post révolution nécessaire à notre rebond.Pertinent, élégant et toujours juste dans son appréhension de la situation et de ses remèdes. H Lotfi

Emmanuelle Lavallant - 24-12-2012 19:27

Au risque de taquiner son aversion pour les louanges, Mourad est vraiment insupportable de perspicacité, justesse dans le raisonnement, et son appréhension globale des problèmes. Une belle leçon de lucidité et d'espérance

Youssef Belkacemi - 24-12-2012 19:31

Enervant de brio. Excellent!

CHE - 25-12-2012 07:35

Tout cela est bien bon et personne ne dira le contraire. Il suffit de lire les plans quinquenaux de developpement. Cependant il faut aller au delà du "yaka-il faudrait" et voir comment mettre en place dans le détail les politiques nécessaires. C'est celà qui manque cruellement dans cet article.

aicha filali - 25-12-2012 08:15

Mourad Guellaty nous a habitués à des textes sérieux et qui sollicite notre réaction. Ce texte est dense, toujours aussi sérieux et ne peut que solliciter notre adhésion.

Leila Belahsen - 25-12-2012 08:25

Un article qui se distingue par sa densité, sa rigeur, la finesse de son écriture, comme aussi par la délicatesse de son plaidoyer, qui n'incrimine personne et appelle les tunisiens à retrousser les manches pour quelques années. Eloquent et brillant.

Ali ABBASSI - 25-12-2012 08:57

Cela me parait trés raisonnable, trés étudié surtout. On ne peut qu'applaudir à une condition que le situation se stabilise et les querelles politiciennes diminuent; car on ne peut rien faire dans une situation de désordre.Ali ABBASSI

bearnais - 25-12-2012 10:22

deux mots importants efficaces et trop novateurs pour ce pays sans structure de base remettre en oeuvre des actions simples il reste quelques possibilités ou la tunisie pourrait etre encore un pilote dans certain secteur industriel novateur mais là il faudra beaucoup d’énergie et surtout de vrai créateur et non des suiveurs de donneur d'ordre dans 99% des cas de grand ou leader industriel international la tunisie a cette chance mais il lui faudra aussi , mettre en place des structure d'etat démocratique et sociale sans aucune mélange économie et religion chacun a son poste il faut la création de très importants centres de recherche et analyse de développement de produit tres souvent ancien base sur une technologie ultra d'avant -garde c'est un vrai challenge

FRANCOTTE Pierre - 25-12-2012 12:37

Brillante réflexion de Monsieur Guellaty qui découle une fois de plus d'une expertise maîtrisée et d'un bon sens éclairé. Vue de l'étranger, cette synthèse économique pourrait peut-être se trouver en contradiction dans sa saine vision futuriste avec les principes désuets de ceux qui tentent de récupérer votre noble révolution pour revenir à des diktats religieux non adaptés à la stratégie d'une Tunisie en évolution. Juste une remarque : je m'attendais à lire une autre proposition concernant les atouts exceptionnels de votre pays, au carrefour du courant économique est-ouest et nord-sud, et l'impérative nécéssité d'ouvrir toutes grandes les portes de l'exportation. Votre balance commerciale pourrait s'en trouver renforcée et vos PME plus florissantes.

Aida Damergy - 25-12-2012 17:22

Un document référence que nous offre Si Mourad en cette fin d'année. Qu'il puisse aider nos gouvernants et nos constituants à établir cette feuille de route économique dont nous avons tant besoin pour convaincre nos investisseurs tunisiens et surtout étranger que notre pays peut repartir du bon pied.

M Casablanca - 25-12-2012 17:27

Quinze propositions qui ne peuvent être qu'utiles à la Tunisie, si elle veut rester dans la course féroce de la compétitivité mondiale.

Hachemi Montassar - 25-12-2012 17:36

Remarquable étude économique pour repartir de bon pied et sur de nouvelles bases. Je suis reconnaissant à Si Guellaty pour sa fibre sociale et régionale, évidente sous sa plume.

jean richard cardoso - 25-12-2012 17:45

Sans connaitre dans le détail la situation actuelle de la Tunisie, je fais généralement totale confiance, à Mourad, pour ses prescriptions, car elles sont toujours le résultat d'une analyse trés profonde qui ne laisse rien au hasard. Jean Richard Cardoso

Fathallah - 25-12-2012 19:31

Je m'accorde le plaisir Si Guellaty de sa contribution pour engager l'économie tunisienne dans la voie de la modernisation et de l'efficience t de la croissance soutenue et entretenue. Néanmoins qu'il me soit permis de souligner que certaines propositions ont été formulées, il y a très longtemps, mais lesquelles n'ont pas été suivies d'effet. Au risque de me tromper, je peux affirmer que les tiroirs de tous nos ministères regorgent de rapports et d'études capables de mettre immédiatement la machine en marche pour résoudre, en grande partie et aux moindres frais,les insuffisances soulignées. On semble vouloir continuer à critiquer la gestion du pays pour des considérations partisanes et conjoncturelles et de tourner en rond alors que les problèmes sont identifiés depuis longtemps, ainsi que les actions et mesures à entreprendre pour promouvoir notre économie nationale en nous appuyant sur les atouts spécifiques à chaque région, et de cette manière là on pourrait offrir des conditions de vie meilleures à toutes nos régions. Par conséquent, j'invite nos gouvernants à bien regarder dans les tiroirs de leurs ministères respectifs pour sortir les dossiers, à rétablir la confiance au niveau des Hauts Cadres, non pas de Ben Ali, mais de la Tunisie, en écartant bien entendu, toutes les personnes qui ont abusé de leurs responsabilités, au détriment de la Loi, et en faveur de certaines personnes. De cette manière-là, on pourrait s'engager dans la bonne voie qui passerait indéniablement par la croissance économique et le développement humain. En m'appuyant sur ma petite expérience dans le secteur agricole, (du fait de mon passage à l'APIA et à la STIL, je peux dire que c'est une honte d'importer du lait alors que nos potentialités sont importantes, tout simplement, il suffirait d'adopter une stratégie globale qui encourage les producteurs pour ne pas les laisser à la merci des transformateurs. Quant au Maghreb, c'est une autre histoire, tout pessimisme mis à part, il faudrait attendre une ou deux générations pour voir ce rêve se réaliser du fait que nos chemins ne semblent pas se croiser. Je ne terminerais pas sans réitérer mes remerciements pour l'auteur de cet article en proposant, encore une fois,à Si Taoufik Hbaieb,de penser à réunir des groupes de réflexion autour de thèmes bien déterminés pour formuler une Contribution Commune autour d'un thème donné laquelle serait présentée à nos gouvernants qui finiront par se convaincre que la Bataille n'est pas proprement Politique, mais elle est Fondamentalement Economique, Financière, Fiscale, Éducationnelle, Culturelle...En un mot, c'est tout un Chantier qui ne se contente pas de préceptes et de discours, mais qui réclame obligatoirement une Action Globale et Vigoureuse pour mettre la Tunisie sur la voie de la Démocratie, de la Dignité et de l'Excellence dont personne n'ose plus en parler puisque ce Concept a été utilisé en long et en large par la Système Politique Déchu. Alors, nous avons maintenant plus qu'à n’importe quel autre moment, d'EXCELLENCE, dans tous les domaines, et en l'occurrence, dans le domaine des RELATIONS HUMAINES qui souffrent d'une animosité cruelle à tous les niveaux.

Ali Dimassi - 26-12-2012 08:45

"The Professor" Mourad is back, sur la partie qu'il adore, l'économie générale, alors que lui est spécialisé en en gestion. Donc c'est avec amour de cette matière et de la Tunisie qu'il a pris certainement du plaisir, et son sens du devoir pour nous concocter cette recette digne d'un grand chef.

Moncef Bhiri - 26-12-2012 08:55

Voivi un document utile, qui émane d'un expert trés réputé et apprécié. J'ai assisté à ses conférences brillantes, aussi brillantes que ses tribunes toujours de haute tenue, loin des querelles partisanes. Il nous offre un exemple dans ces quinze propositions toutes aussi pratiques que raisonnables parceque possibles.

karabaka youssef - 26-12-2012 09:14

c'est un plan de redressement reel et efficace mais valable à long terme.actuellement il ns faut des solutions rapides pour stopper l'hémorragie économique coincidée par une crise mondiale (dés 2008).la paix sociale,politique et la sécurité sont des éléments clés pour stopper à court terme cette hémoragie et réaliser par la suite à moyen et à long terme une stratégie de relance économique.les quinze propositions de mr mourad guellaty reste valable dans cette stratégie.

AMMAR BEN RHOUMA - 26-12-2012 13:39

ce sont des propositions concrètes et qui peuvent constituer un canneva à suivre à condition d'avoir la volenté politique (des politiciens) pour faire sortir le pays de la médiocrité actuelle. J'ajoute une 16ème proposition qui me parait la pierre angulaire;c'est le développement de l'esprit et l'éducation entrepreneuriale.

Chouchane Ahmed - 28-12-2012 10:33

Pour atteindre tous ses solutions et autres il faut mettre en valeur la notion du travail autrement il faut que l’humain tunisien sache que le travail c’est les clefs de tout réussite et tout développement. Donc le travail et le travail et rien d’autre………….

Chouchane Ahmed - 28-12-2012 10:46

Pour atteindre tous ses solutions et autres il faut mettre en valeur la notion du travail autrement il faut que l’humain tunisien sache que le travail c’est les clefs de tout réussite et tout développement. Donc le travail et le travail et rien d’autre………….

Chouchane Ahmed - 28-12-2012 11:03

Non M. Jean Pierre Ryf L'Islam c'est autre chose et avant d'injecter des idées bruts et destructives il faut étudier les religions chacun à part car les motivations données par l'islam pour développer l'humanité est à étudier........et la stagnation dans les notions des débuts de siècle ne peut plus être une solution pour les peuples ...................

Youssef Jazouli - 28-12-2012 11:17

Mourad a donné des indications précieuses pour le redémarrage de l'économie tunisienne. Bien évidemment, il s'agit de propositions et non d'un plan gouvernemental exhaustif. Mais là où il excelle c'est dans la densité synthétique de ses propositions, d'une réalité incontournable et d'une priorité indiscutable.Youssef Jazouli

mohamed jerbi - 28-12-2012 11:21

Un texte dense, direct, sans fioriture. Si Mourad va droit à l'essentiel. Humble et brillant à la fois. Merci. Mohamed Jerbi

Mabrouk Kallel - 28-12-2012 11:31

Effectivement Si Mourad a été d'une concision nécessaire à la clarté de ses développements remarquables. Peut être manque t-il une ou deux autres propositions voire plus. Mais l'objectif de Si Mourad est atteint, car aucune de ses propositions ne peut étre écartée. Elles sont les piliers de la nouvelle économie que nous voulons.Un texte,vivant, éloquent,stimulant. Mabrouk Kallel

youssef - 31-12-2012 12:55

L'Organisation Mondiale du Commerce, La Banque Mondiale et le FMI, ont ruiné plusieurs pays émergents. Ce sera le tour de la Tunisie. La spirale des dettes va commencer. Pour que l'économie tunisienne redémarre et le chômage spectaculaire baisse, il faut ne pas y aller par quatre chemins : L'Etat doit redevenir employeur dans tous les secteurs vitaux et surtout dans la Tunisie profonde. La privatisation a été imposée à la Tunisie, depuis le début des années 90, dans le sillage de la mondialisation et sous la pression de la Banque Mondiale et le FMI. Tout cela, la plupart de mes lecteurs, le savent. Pour fixer les idées, je vous donne des chiffres concrets: 1°) 217 Entreprises publiques, appartenant au patrimoine national, ont ainsi été vendues, donc privatisées, que ce soit à des sociétés étrangères ou à des investisseurs tunisiens. Cette privatisation, lancée depuis 1990, s'est accélérée depuis les années 2000. 2°) L'Etat a encaissé de ces cessions, pas moins de 6 000 milliards de dinars, provenant essentiellement des rachats de sociétés étatiques tunisiennes par des sociétés multinationales. 6 cimenteries ont été ainsi vendues.D'accord, cet argent a permis de lancer quelques infrastructures (autoroutes, ponts). Mais l'Etat, a vendu la poule aux oeufs d'or. Ainsi, le secteur public a basculé et a presque disparu. Le secteur privé prend ainsi de l'ampleur. Où en est-on avec l'emploi ? Où est le gain pour les salariés ? Rien..... Nous avons, aujourd'hui, 700 000 chômeurs sur les bras, dont 100 000 diplômés du supérieur. Les entreprises publiques créees, la plupart dans les années 60, sous l'impulsion du "socialisme de nécessité", ont presque disparues aujourd'hui. Ces entreprises employaient beaucoup de monde et parfois, elles étaient saturées de salariés. Cherchant la performance des entreprises, les gouvernements tunisiens de l'époque, ont bradé le capital humain. C'est vrai, c'était sous la pression de l'Occident. Que faire maintenant, on reste les bras croisés, attendre nos hommes d'affaires, placer des sous dans des régions déshéritées. Eh bien, ne comptez pas sur eux. Ils n'iront pas là-bas, sécurité oblige. L'Etat doit donc, reprendre les choses en main et dénoncer la mondialisation et envoyer au diable la Banque et le FMI et les pays du Golfe. Donnez-moi, un gouvernement courageux. Car, celle-là est une décision politique. Si l'on continue comme cela, la Tunisie, dans quelques années , ira mendier.......

sadok driss - 31-12-2012 15:03

On pourrait résumer les propositions présentées par Mr Guellaty en quatre concepts-clés,voire(a)les institu- tions,(b)les innovations,(c)l'infrastructure,(d)les incitations.En outre,les planificateurs sont censés tirer des leçons du passé vécu de la Tunisie.La compa-raison avec les pays scandinaves ou le japon demeure un exercice académique.On peut certes s'en inspirer,alors que plusieurs précautions sont re-quises,au vu des risques à prendre en considéra- tion lors de la prise de décisions aux divers niveaux."Planifier,c'est décider pour l'avenir,"alors que"décider"signifie"choisir,"c'est ainsi que cer- tains académiciens ont défini "la science économique comme étant la science des choix.Finalement,un célèbre économiste a défini l'économie,comme suit" Economics is a science of thinking in terms of models joined to the art of using those models in solving contemporary world problems."

Khaled soros - 11-01-2013 16:30

Bonjour Bonne analyse , mais ces des solutions de très long terme , il faut trouver des stratégies de court termes afin qu'on puisse réaliser ce que vous proposer, la seule et unique solution aujourd'hui est une solution politique, il faut que nos politiciens change de discours en rassurant les institutions et les investissurs étrangers , et ceci en créant un atmosphère de sécurité comme avant , la tunisie aujourd'hui fait fuir tout le monde meme les homme d'affaire locaux , la securite et primordiale sans elle on avancera jamais , il faut être plus fermes avec le fouteurs de trouble avec une justice équitable pour tout le monde , qui'ils soient d'ennahdha ou d'ailleur , plus de greves plus d'acte de viloence , que tout le monde se met au travil serieusement , aujourd'hui c'est l'interet de la tunisie qui est en jeu avant que ca ne soit l'interet des partis,nous devons tous s'unir et donner tout notre amour a notre tunisie pour notre interet et l'interet de la Tunisie , il faut que Ennahdha travail durant son mandat sans paranoïa de peur d'etre éliminer dans les prochaines elections et de perdre le pouvoir il faut qu'il arrete de menacer tout le monde et faire croire que ceux sont eux le maitre à bord , il faut qu'ils arretent l'hemoragie de dictature qu'ils ont volontairement provoqué pour leur interet personnel et revanchard , ils faut aussi que les autres parties acceptent leur défaite et arretent de mettre les bâtons dans la roue de l'actuelle gouvernement, por arriver a cela c simple , il suffit simplement d'aimer sincèrement son pays c'est si simple que ça , c pas trop demandé .Merci

Youssef Belkacemi - 14-01-2013 15:43

Comment ne pas accueillir avec reconnaissance ce travail sérieux, dense et réaliste de propositions construites à partir d'une connaissance profonde du réel actuel de la Tunisie.Y BELKACEMI

Brigitte de Lamartinière - 14-01-2013 15:50

Brillante étude, dense et concise à la fois. Mourad a tout inventorié avec le soin de la multiplicité de ses expertises et expériences. Je suis fière d'avoir été son étudiante.

hele belkhodja - 14-01-2013 16:03

Brillant, pertinent,élégant et surtout constructif, pragmatique et réaliste, à l'image de son auteur.

Abdelwahab Ladjimi - 14-01-2013 16:55

Mourad Guellaty connait Tunisie dans tous ses coins et recoins: Gafsa, Metlaoui et tout le bassin minier, ainsi que Kasserine, Siliana, Makther, sont des villes qu'il n'a pas visitées en touriste mais en homme de terrain.Ses propositions sont celles d'un expert brillant, qui en plus a les pieds sur terre. Elles ne peuvent être, et elles le sont, que pertinentes.

Omrane ben Mami - 20-01-2013 11:26

C'est vraiment une trés bonne étude. Il manque cependant quelques aspects comme l'inflation de notre endettement extérieur aggravé par la lente dévaluation du dinar et l'innovation quasiment ignorée de tous.

moezeddine elbaitari - 20-01-2013 11:32

Nous espérons tous que les propositions de Si Mourad, indispensables au demeurant, ne seront pas contrecarrées par les insécurités internes et externes, qui découragent les investisseurs internes et externes, les touristes et tous ceux qui veulent une Tunisie heureuse eet en paix. M Elbaitari

sophinx - 22-02-2013 18:48

bravo mr bennour vous etes toujours fidele a vos idees et pret pour aider la TUNISIE avec le peu de moyens que vous avez

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