Baisse de l'inflation et augmentation des charges de la caisse de compensation

Le ministre du commerce et du tourisme est en charge de trois secteurs clés si l’on y ajoute l’artisanat qu’on n’a pas jugé bon de mentionner même s’il emploie 350.000 hommes et femmes, soit autant que chacun des deux autres secteurs, représentant en tout 33% de la population active tunisienne (un million de personnes). C’est dire, le gros volume  de travail dont M. Mehdi Houas, secondé par un secrétaire d’Etat, en l’occurrence, M. Slim Chaker (pour le tourisme) ainsi que les cadres et les agents du ministère sont appelés à s’acquitter surtout en période de crise comme celle que nous vivons depuis le début de l’année.

Présentant son département, le ministre se contente de quelques chiffres : le commerce : 10% du PIB, le tourisme : 7% et l’artisanat : 4%. Suit un bilan des activités du ministère et notamment du secteur touristique, avant de se soumettre au feu roulant des questions de la cinquantaine de journalistes présents : l’indice des prix : -0,5% au cours des trois premiers mois de 2011, contre +0,6% en 2010, un glissement négatif dû à la baisse de la demande alors que le taux d'inflation est à 3,1% contre 4,9% l'année dernière et même si les prix des produits alimentaires ne subiront pas probablement de variations au cours de l'année, des pressions sur certains produits ne sont pas  à écarter compte tenu  de la conjoncture internationale ; la caisse de compensation : 1256 MD dont 147 MD pour le sucre contre 871MD en 2010  ; les exportations ont évolué en valeur de 10,3%, un taux qu’il faudrait néanmoins relativiser, car la demande mondiale est en hausse de même que les prix sur les marchés extérieurs ; les conteneurs en souffrance dans les ports : il est parfois difficile d’identifier le propriétaire initial mais en tout état de cause, le contenu sera contrôlé pour s’assurer de l’absence d’articles textiles ou électroniques contrefaits et produits nocifs pour la santé, comme les cosmétiques ; les quotas des voitures : l’ancienne  formule a été reconduite cette année, mais les concessionnaires sont appelés à faire de nouvelles propositions au ministère ;  les marchands ambulants : l’exercice de cette activité n’est pas interdit contrairement à une opinion répandue, mais  réglementé  et soumis à une autorisation du gouverneur ; l’indemnisation des entreprises endommagées : les dégâts sont importants surtout dans la grande distribution et l’électroménager, les demandes d’indemnisation sont traitées au niveau régional.

La conférence aura duré plus d’une heure. Certains journalistes applaudissent. Réaction mi-figue mi-raisin du ministre : faites attention aux vieux réflexes !