News - 03.04.2011

Gisèle Halimi soutient l'inscription de la parité dans la nouvelle constitution tunisienne

Inscrire l'égalité et la parité dans la nouvelle Constitution qui sera élaborée par l'Assemblée constituante est l'idée maîtresse de la rencontre-débat qui s'est tenue, dimanche, à La Marsa (banlieue nord de Tunis).

 
Organisée par la Commission "Egalité" du Mouvement Ettajdid autour du thème: "Les femmes et la politique" avec pour invitée l'avocate et militante féministe et politique française d'origine tunisienne, Gisèle Halimi, cette rencontre a été un plaidoyer pour unir les forces et préparer l'avenir de la Tunisie. "Une Tunisie égalitaire et paritaire qui doit être à l'image de la révolution tunisienne", souligne-t-on à l'ouverture de la rencontre.
 
"Il faut garder l'objectif en tête. L'enjeu de la révolution tunisienne implique la liberté des femmes, la préservation de leurs acquis et leur présence dans la Constituante", a souhaité Gisèle Halimi.
 
Le principe de l'égalité doit être "clairement précisé" dans la Constitution. "Nous appelons à la levée des réserves sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, à la ratification de la convention y afférente et à une parité dans la vie publique", a soutenu, d'emblée, une des organisatrices de la rencontre. 
"Le combat des femmes pour le principe de l'égalité est un combat politique", a-t-elle souligné.
 
Le premier secrétaire du Mouvement Ettajdid, Ahmed Brahim, a appelé à la constitution d'un front national "Femmes et citoyenneté" pour la préservation des acquis de la femme tunisienne.
"L'Islam est une partie intégrante de l'identité tunisienne. Personne n'a le droit de parler au nom de l'Islam", a-t-il affirmé.
 
Cette déclaration intervient quelque jours après la manifestation organisée par des activistes islamistes ayant accompli la prière du vendredi devant le théâtre municipal de la capitale et scandé des slogans à caractère religieux revendiquant notamment le droit au port du voile.
 
Nous appelons à un "sursaut national et républicain" loin de toute forme d'alliance "tactique et suspecte", a-t-il plaidé. Le but est d'ouvrir de nouvelles perspectives pour la Tunisie en harmonie avec les principes de la révolution et instaurant une "relation dialectique" entre démocratie et modernité.
 
Il ne faut pas considérer la femme comme "supplétive" ou l' "autre". La femme est un Citoyen à part entière. La vraie démocratie est celle où chaque individu, femme ou homme, doit avoir le privilège de s'exprimer mais surtout de partager, a estimé Mme Gisèle Halimi qui plaide pour un rôle "prioritaire" de la femme tunisienne dans le processus de construction démocratique.
 
"La parité dans la constituante est impérative. Le principe de l'égalité doit aussi être inscrit dans la Constitution", a-t-elle plaidé.
 
 
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7 Commentaires
Les Commentaires
Amine GUARRAOUI - 03-04-2011 17:20

J'ai beaucoup de respect pour Madame Halimi, mais Madame Halimi doit aider à une reconnaissance des français d'origine maghrébine et à un certain respect perdu dans une France d’Apartheid. La Tunisie ne peut plus tolérer L'Ingérence d'une France colonialiste qui n'a toujours pas reconnu ses crimes et n' a pas encore demandé le Pardon au Grand Peuple Tunisien. La Femme Tunisienne a plus de droit en Tunisie et doit en avoir encore plus. Non à la manipulation Madame Halimi. Occupez vous de l'Apartheid en France! Ceci vous rendra plus crédible, sinon rentrez chez vous en Tunisie Chère compatriote et dénoncez cette France clanique et xénophobe. Vive La Tunisie Libre Vive La République Tunisienne Juste et Prospère.

hyda yakh - 03-04-2011 20:04

Contente que Gisèle Halimi soit parmi nous pour nous encourager et nous donner la force de faire face à ce qui se passe de la part de certains islamistes rétrogrades. Je partage l'avis de Si Ahmed BRAHIM qui est pour la constitution d'un front national pour la préservation des acquis de la femme tunisienne!

houcine bouslahi - 03-04-2011 20:55

Je suppose qu'il est temps que tous s'expriment librement, bien sûr de manière responsable. A ceux qui ne connaissent pas Gisèle Halimi : C'est une tunisienne, juive, de famille pauvre. Elle a fait un parcours de combattant pour devenir avocate en France. Elle a plaidé pour la cause algérienne, en pleine résistance, devant les tribunaux français. Elle a toujours regretté son pays natal, la Tunisie qu'elle a quittée pour des raisons familiale et politique. En un mot, c'est le modèle de la tunisienne digne de respect. Son autobiographie "Le lait de l'oranger" est un roman sincère qui raconte le drame d'une famille en quête de légitimité.

El Béji - 03-04-2011 21:45

Je suis tout à fait pour l'inscription de l'égalité et de la parité homme femme dans la nouvelle constitution tunisienne et je tiens à dire combien je suis fier de la participation de Mme Gisèle Halimi aux travaux de la rencontre organisée par le mouvement Ettajdid. Je souhaite qu'elle s'implique plus dans le processus en cours et qu'elle nous fasse profiter de ses compétences, de sa sagesse et de sa sagacité. Je ne terminerais pas sans exprimer à Mme Halimi mon profond respect et sans lui faire part de l'admiration que j'ai pour elle en tant que française d'origine tunisienne et en tant que femme dotée d'un courage politique peu commun.

Jean Pierre Ryf - 04-04-2011 13:31

Si cette mesure était prise la Tunisie, comme elle l'a été avec Bourguiba serait en avance sur toutes les démocraties et elle donnerait une leçon, non seulement au monde arabe, mais au monde entier.Chacun en Tunisie pourrait en être fier.

FAÏZA ZOUAOUI SKANDRANI - 04-04-2011 19:51

Les Tunisiennes avaient déjà rédigé un manifeste sur la Parité dans Le Code électoral distribué lors d'un Stand-up pour une Démocratie Paritaire le 29 mars 2011 aux 140 membres de la Haute instance présidée par Iadh Ben Achour ...La rencontre avec Gisèle Halimi, organisée par la Commission Femmes de Ettajdid a été une très belle rencontre où les Tunisiens ont débattu de l'importance de la Parité, comme rempart contre les dictatures ...Je rappelle que les droits des tunisiennes ne sont pas des droits occidentaux, que ce sont des droits tunisiens initiés par leur culture, leur histoire avec la promulgation du CSP et qu'aujourd'hui vu la maturité de la Tunisie, c'est normal de parler d'égalité et de parité ...Gisèle Halimi, qu'elle en soit remerciée, nous a permis de parler, de faire entendre nos voix étouffées dans la post-révolution ...Oui, la démocratie ne peut se faire sans parité femmes-hommes ... La parité dans le Code électoral pour déterminer les contours de l'Assemblée Constituante et pour dire NON à la régression non seulement des Droits des femmes mais des Droits des Tunisiens à la liberté et à l'alternance démocratique ...

Ben slimane mariam - 04-04-2011 19:56

la paritè est une realitè sociale ,la femme Tunisienne instruite et responsable ne peut tolerer cette injustice ,et il est grand temps et vu que l'histoire le permet par la revolution du peuple et notament des jeunes de concretiser l'egalitè par la paritè

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