Riadh Zghal: Le processus démocratique est-il irréversible ?
Riadh Zghal. Professeure universitaire, ancienne doyenne
«La démocratie est, en profondeur, l’organisation de la diversité.» (Edgar Morin)
Dix ans après la révolte de 2011, qui sont les gagnants ? Qui sont les perdants ? Sommes-nous tous perdants ? Oui si on en juge la situation du point de vue de l’économie, des conditions de vie, de l’atmosphère générale plutôt maussade, de la détérioration des services publics, de la recrudescence des violences verbales —les députés en donnent l’exemple dans l’arène de l’ARP— et physiques. Évidemment, il y a quelques gagnants comme cela arrive dans les économies de guerre où certains y découvrent une opportunité. Faut-il pour cela maudire le processus démocratique qui s’est enclenché en 2011 ?
2011 était un cri de détresse poussé en trois mots particulièrement par des jeunes : emploi, liberté et dignité. Cela suggère que s’il faut traduire en actions ce cri de détresse que certains ont payé de leur vie, ce sera d’abord par la recherche de solutions économiques créatrices de richesse et d’emploi, notamment dans les régions défavorisées. Pour ce qui est de la dignité et de la liberté, la demande pourrait être traduite en termes de levée des barrières juridiques et bureaucratiques qui s’opposent au lancement de projets économiques, et en termes de liberté d’expression, d’association et surtout de combat de cette attitude de mépris, de hogra ressentie par des pauvres, des ruraux et autres catégories sociales mal considérées par une culture dominante. La démocratie était censée constituer le levier idéal pour la satisfaction de cette demande sociale criée à l’unisson dans toutes les régions du pays sans exception.
Mais voilà que, en ce moment historique, les leviers de l’action se situaient ailleurs : il y a un pouvoir à ramasser et le gagnant cherche à rafler toute la mise . Les sit-inneurs de la Kasbah ont fini par regagner leurs régions et leurs domiciles, laissant le terrain libre aux opposants de l’ère Ben Ali et tous les autres qui se sont précipités de quitter leurs pays d’exil atterrissant hâtivement à Tunis, cueillant leurs réseaux de fidèles. Une mosaïque de nouveaux acteurs politiques est apparue brusquement sur scène, surtout que les personnalités politiques d’avant janvier 2011 n’ont pas tardé à s’éclipser de leur propre gré ou par la force des persécutions. Chacun y va de son idéologie et de nombreux opportunistes ne sont pas en reste. Il y avait une opinion publique à mobiliser. Finies les questions de dignité et d’emploi, trop difficile d’y répondre ! Par contre, la liberté d’expression, c’est utile pour tous, d’autant que ceux qui étaient au-devant de la scène ne formaient pas un bloc homogène mais traversé par des idéologies et des projets inconciliables de changement de la société. Alors, on a vite fait de contourner la revendication sociale en faisant le zoom d’abord sur le cadre juridique qui gouverne le pays, puis sur la réforme de la constitution, puis sur l’identité du Tunisien, puis sur le bourguibisme comme référence assortie d’une icône en la personne de Béji Caïd Essebsi. Tout cela n’a pas marché si on en juge par les troubles sociaux qui n’ont pas connu de répit depuis la révolte de 2011. Et depuis les cinq dernières années environ, le zoom est dirigé vers « la lutte contre la corruption », ce qui, jusque-là, ressemble beaucoup plus à un règlement de comptes et une opportunité pour le chantage et l’extorsion de fonds à des personnes passibles de poursuites judiciaire, que d’une véritable campagne d’assainissement et de bonne gouvernance.
Tout s’est passé dans un contexte général de déficits sociopolitiques: pas de leadership légitime, pas de confiance dans les politiques, pas de pédagogie politique permettant une vision partagée des problématiques et des voies de leur traitement, pas de gouvernants disposant suffisamment d’empathie envers ceux qui ont longtemps souffert de la pauvreté et surtout de la hogra pour s’engager hardiment dans les réformes qui apporteraient un début de réponse à leur demande.
2011 et les soubresauts qui l’ont suivie ont mis à nu la réalité de la société tunisienne dans sa dimension historique et telle qu’elle a été façonnée après l’Indépendance, cette société dont les divisions, la diversité, les rancunes et les conflits ont été occultés, étouffés durant des décennies par un pouvoir présidentiel centralisé au plus haut point. Un système d’information mis au pas sous prétexte d’un combat nécessaire pour asseoir l’indépendance, c’est le «jihad suprême » contre le sous-développement, selon le lexique bourguibien. Ce système d’information avait deux objectifs : mobiliser les masses pour l’acceptation et la soumission aux politiques décidées au sommet et veiller au grain contre toute velléité d’opposition. C’étaient certes des politiques de développement mais à la sauce régionaliste et patrimoniale. En conséquence, un grand boulevard s’est ouvert pour la constitution d’une classe de privilégiés adossée à une classe moyenne en formation. En revanche, des pans entiers de la société ont été laissés au bord de la route du développement. Parallèlement, l’ascenseur social actionné par l’éducation s’est grippé du fait de l’atteinte des limites des modèles économiques adoptés. Reste l’exode vers la capitale, les grandes villes, sinon l’émigration. Cela concerne des pauvres et des riches, ceux dont la région ne leur permet pas de gagner leur vie, ni de réaliser leurs ambitions et leur éventail de besoins qui ne cesse de s’élargir et ceux dont le potentiel de leur région a été mis en berne par la volonté d’une classe politique régionaliste et les lobbies d’intérêts qui se meuvent dans son orbite.
Alors après 2011 commence la course vers la capture du pouvoir. Les partis se constituent à la hâte, plus de 200, surtout qu’il y a un financement de l’État au bout de la course vers les élections.
L’esprit politique étant embryonnaire chez beaucoup d’apprentis politiciens, le seul modèle de gouvernement à leur portée est celui du pouvoir centralisé et dominé par les adeptes de leur parti. Ils ne peuvent donc imaginer une autre forme de démocratie – au cas où on ne pourrait l’éviter- qu’une démocratie représentative et un scrutin de liste car il s’agit bien de rafler la mise. Peu importe si, pour former les listes de son parti, on collecte des noms parmi les parents, les amis, l’entourage immédiat, peu importe si certains ont des bulletins n°3 quelque peu souillés par des aventures peu louables, voire condamnables, peu importe si certains exercent des activités dans le noir, peu importe si certains sont semi-analphabètes, du moins politiquement parlant. Puisque de toutes les manières, il n’y a aucun pare-feu qui l’en empêche. Nos éminents juristes et membres de l’Assemblée constituante ont omis d’en prévoir sciemment ou non, portés par l’élan d’enthousiasme idéaliste qui a suivi la révolte, peu importe ! Et que s’ouvre la boîte de Pandore !
Des partis s’évaporent dans la nature et ne présentent même pas de candidats aux élections, certains s’effilochent, les uns se désagrègent, d’autres n’arrivent pas à étendre leur sphère réduite de sympathisants, d’autres encore tentent de s’allier le plus souvent sans succès.
Le phénomène nouveau précédant les élections de 2019 a consisté dans l’émergence de nouveaux partis mais pas n’importe lesquels: les partis de ceux qui ont goûté au pouvoir en participant aux gouvernements successifs d’après 2010, la résurrection inattendue de l’ex-RCD ; le clou a été la transformation d’une organisation de bienfaisance en un parti qui a réussi une performance exceptionnelle, celle de se retrouver en deuxième position aux élections législatives et d’offrir aux électeurs un candidat président au second tour. Autre prouesse du génie tunisien, la sortie de sous le manteau d’un président sans parti, sans un financement à la mesure du succès éclatant de sa campagne électorale et, de plus, sans projet explicite autre que «le peuple veut», sans trop savoir de quel peuple il s’agit ? Celui des villes ou celui des campagnes? Celui des riches ou celui des pauvres ? Celui des diplômés chômeurs ou celui de ceux qui n’ont jamais travaillé et ne sont pas disposés à le faire ? Ou celui des hommes rencontrés dans les cafés populaires durant la campagne ? Arrivé à Carthage, le président parle peu dans un langage qui n’est point celui du peuple, agit encore moins mais peu importe, les sondages mensuels le classent sans coup férir au second rang des intentions de vote.
Et le peuple dans tout cela, que fait-il au moment où se dégradent autour de lui son pouvoir d’achat, l’école de ses enfants, l’hôpital, les infrastructures, les transports, les services publics malgré une administration pléthorique, grossie de tous les damnés des régimes précédents, sans souci de l’adaptation de leurs profils au poste d’affectation.
Le peuple, toutes catégories confondues, souffre, perd espoir dans sa majorité. Un pan manifeste bloque tantôt la circulation, tantôt l’activité là où ça fait mal, s’attaque à des secteurs entiers par divers moyens depuis les grèves prolongées des enseignants jusqu’à la fermeture de la vanne d’acheminement du pétrole, en passant par la récente grèves des juges de trois semaines déjà. Un autre pan de la société entretient, par de nombreux moyens, le scepticisme vis-à-vis de la démocratie, appelle à l’ordre et balise la voie vers une nouvelle dictature…qui ne vient pas ! Pourtant, le terrain y est favorable, car ceux qui se révoltent font appel à l’État et seulement l’État pour résoudre tous les problèmes. A-t-on vu une manifestation adressée contre un conseil municipal ou appelant à mettre en application la loi relative à l’économie sociale et solidaire ou celle du partenariat public-privé ou exigeant davantage de décentralisation ? Niet ! Seul l’État est interpellé.
Et que fait l’État ? Celui des partis, celui du président de la République, celui des instances qui ont été créées à tour de bras sous prétexte de parer au risque de retomber dans une nouvelle dictature ? Des instances dites «indépendantes» pourtant composées de certains membres élus par l’ARP que l’on sait faite de représentants des partis! Outre la routine, il n’y a eu de véritable performance autre que la préparation et l’organisation de plusieurs élections. Personne n’oublie que l’enjeu principal est celui de la prise de pouvoir, non l’amélioration des conditions générale de vie des citoyens.
D’échec en échec dans le redressement de la situation économique du pays, de grève en grève, de manifestation en manifestation, de sit-in en sit-in, de barrage de route en barrage de route et de conflit partisan en conflit partisan s’offrant en spectacle sur la scène de la « prestigieuse » arène de l’ARP… une grande décision est néanmoins prise, toujours la même : ON CHANGE DE GOUVERNEMENT ! Comme s’il n’y avait rien à craindre de l’instabilité politique. L’important, c’est de pousser les pions de son parti. C’est aussi le moyen de créer de nouveaux espoirs chez le peuple : ceux qui verraient un hypothétique début d’amélioration de leurs conditions de vie, ceux avides de pouvoir d’arriver enfin à saisir les commandes, tous les citoyens pourraient espérer un changement positif. Le changement positif s’entête à rester hors d’atteinte malgré le ballet des gouvernements, malgré la présence parmi leurs équipes de certaines personnes compétentes et expérimentées, mais le cas d’une démocratie naissante est si particulier, les forces qui l’agitent s’entrechoquent sans arrêt, tellement que l’on ignore sur quel pied danser !
Que font les gouvernements successifs à part ménager leurs arrières afin de réduire un tant soit peu les hostilités récurrentes. Que reste-t-il à faire sinon tenter d’acheter une paix sociale fuyante à coups d’accords signés avec des syndicats, des corps de métiers ou dans certains cas des groupes improvisés émergeant d’une société locale en ébullition. Et l’on promet la création d’emplois tantôt précaires, tantôt en sureffectif d’entreprises publiques opérant dans la région, tantôt fictifs dans le cadre d’entreprises virtuelles dites «d’environnement et de jardinage » offrant un salaire ou plutôt une indemnité de chômage qui n’en porte pas le nom, en plus d’autres promesses non tenues. Une patate chaude est ainsi refilée au gouvernement suivant telle une bombe à retardement alimentant la prochaine agitation populaire.
Le nouveau gouvernement ne tarde pas à venir. A chaque passation, il aura à traiter les problèmes qui, au lieu d’être résolus, se sont accumulés et aggravés. Néanmoins, les candidats pour servir le pays ne manquent jamais. On dit que la Tunisie est si féconde. En revanche, entreprendre des actions d’envergure qui créent le changement, mener les grandes réformes qui s’imposent pour renflouer les caisses de l’État et s’atteler enfin aux projets de développement s’avère quasi impossible. Chaque fois qu’un gouvernement s’y aventure, le tente ou plutôt balbutie son intention de s’y engager, émerge quelque part une dynamique de désapprobation qui peut venir du Bardo ou de Carthage ou d’un groupe d’intérêt plus ou moins lié aux hautes sphères de la chakchouka politique qui mijote encore sans arriver au point pour la consommation. Et le gouvernement finit par tomber et ainsi de suite…
Après dix ans, le pays s’est installé durablement dans une zone de turbulences récurrentes, de luttes politiques aboutissant à une instabilité des gouvernements et une gestion erratique des affaires du pays incapable de réaliser la croissance nécessaire à la satisfaction de la demande des révoltés de 2011.
Si le changement de gouvernement n’apporte rien à la crise qui s’aggrave sans cesse, le choix des politiques se porte alors sur l’organisation d’un «dialogue national». On l’a expérimenté une fois ce dialogue, et ça a marché ! Cela a permis d’éviter une guerre civile face aux exactions et aux assassinats politiques dont était soupçonné le mouvement Ennahdha, alors au pouvoir en 2013. Et depuis, cet outil semble désormais considéré par beaucoup comme la panacée à appliquer pour soulager le pays de ses maux. Et l’on oublie que les temps ont changé et que le remède est à réinventer.
Se sont écoulées des années qui ont mis à nu les divisions de la société tunisienne et la perte de crédibilité de la plupart des hommes et des femmes politiques ainsi que celle des organisations dites nationales qui font un blackout sur les organisations syndicales concurrentes nées après 2011.
Certains adeptes du « dialogue national » proposent d’y inviter des sages dont les propositions de sortie de crise seraient écoutées. On peut imaginer que le propre des sages, par ailleurs bien avisés sur la situation, c’est de s’appuyer sur des valeurs et la solidarité nationale pour imaginer les solutions. Mais cela ne peut suffire. Pour être appliquées, quelle que soit leur pertinence, les propositions nécessitent un engagement sincère, un sens partagé de l’intérêt commun, la confiance dans l’autre et dans les chances d’aboutir aux résultats recherchés. La sortie d’une crise multidimensionnelle, telle que celle que la Tunisie traverse actuellement, ne peut se faire sans une vision, une stratégie dont découlent les lignes directrices de l’action, la reconnaissance et l’acceptation des sacrifices qui s’imposent, un système d’information qui diffuse fidèlement et sans parti pris les objectifs à atteindre et le prix à payer pour cela durant une période déterminée. Pour tout cela, il y a certes besoin de sagesse au sens de valeurs de solidarité et de confiance, il y a autant besoin de technique permettant l’exploitation optimale des moyens et des ressources disponibles afin d’assurer la performance et d’entretenir l’engagement du plus grand nombre parmi les citoyens.
Il est temps aujourd’hui de se rendre à l’évidence et de reconnaître que:
1. Le processus démocratique ne fonctionne pas par presse-bouton car il enclenche des changements profonds, implique une redistribution des cartes qui génère des espoirs et des déceptions, accompagnés de soubresauts plus ou moins violents ; il met à nu les paradoxes et les conflictualités dont aucune société n’est exempte. C’est pourquoi il est lent, parfois périlleux, et nécessite beaucoup de patience, surtout lorsqu’il s’opère sans leaders légitimes. Dans ce cas, c’est la dynamique sociale qui s’est mise en place, avec ses succès et ses ratés, qui prend en charge de mettre en ordre les différentes pièces de son puzzle, une fois que ces pièces ont appris à s’accepter ; cela demande du temps et du travail. En revanche, il nous semble qu’une fois le processus démocratique enclenché, il devient irréversible en ce XXIe siècle.
2. Le modèle politique concocté dans la foulée du mouvement de la révolte de 2011 a suffisamment montré des limites dont le prix a été bel et bien payé par les citoyens, pour être revu et corrigé.
3. La démocratie représentative non assortie d’une démocratie délibérative ne peut réussir durablement. La démocratie délibérative suppose participation et responsabilisation des divers acteurs sociaux, aussi bien ceux au sommet de l’État que ceux à la base des régions, qu’ils soient administrateurs, élus ou actifs dans les structures de la société civile. Elle aide à mobiliser l’intelligence collective pour la reconnaissance du potentiel et des insuffisances à l’échelle locale et pour l’imagination des voies porteuses des résultats souhaités. La représentativité au sommet ne peut assurer à elle seule ni l’équité ni la stabilité durable. On en a eu la triste preuve durant ces dix dernières années. En effet, les problématiques du développement, de l’entrepreneuriat et de la création de richesse sont autant celles de l’État dans son ensemble que des régions et des localités. On ne peut résoudre les problèmes nationaux en laissant le mal s’installer dans des régions dont on a ignoré les difficultés particulières qui retardent leur développement humain et matériel. Le corps entier est mis à mal quand le mal atteint l’un de ses organes.
4. Pour sortir de la crise, il n’y a pas de solution simple. Les problèmes complexes se traitent au moyen de méthodes et de solutions complexes. Aujourd’hui plus que jamais, on a besoin d’intelligence collective, de créativité, de coopération afin de poursuivre avec succès le processus de démocratisation du pays et d’alléger les souffrances des citoyens qui y ont cru. Il s’agit de transformer les révoltes en révolution et ne pas perdre espoir en la démocratie pour servir le bien de tous. Aujourd’hui, on hésite, on s’interroge, on trébuche, on se relève affaibli mais on ne voit pas nécessairement le chemin sur lequel on avance. C’était le cas lorsqu’au XIXe siècle, l’Europe se frayait son chemin vers la démocratie, comme en témoigne dans ses écrits Alexis de Tocqueville:
«Une grande révolution démocratique s’opère parmi nous : tous la voient mais tous ne la jugent point de la même manière. Les uns la considèrent comme une chose nouvelle, et, la prenant pour un accident, ils espèrent pouvoir encore l’arrêter ; tandis que d’autres la jugent irrésistible, parce qu’elle leur semble le fait le plus continu, le plus ancien et le plus permanent que l’on connaisse dans l’histoire.»
Tunisie, Dix ans et dans Dix ans
Ouvrage collectif sous la direction de Taoufik Habaieb
Editions Leaders, janvier 2021, 240 pages, 25 DT
Riadh Zghal
Professeure universitaire, ancienne doyenne
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" La democratie c´est l´organisation de la diversité". Mais quelle diversité? On a un exemple devant nous que la democratie en Tunisie a remplacé la dictature. la dictature a ses formes, la Monarchie et l´Aristocratie. Ce sont les trois formes de pouvpoir en ce moment dans le monde: La democratie, la Monarchie et l´aristocratie ou le dire autrement le conservatisme( la monarchie) l´democratie ( les droits de l´homme) et l´Aristocratie ( l´accumulation du capital) ,ou la thesaurisation du capital. Alors quel système correspond mieux a notre temps, rien que bannir la violence dans la société. La démocratie ne doit pas nous donner des complexes, nous devons trouver une forme démocratique Tunisienne. Il y a plusieurs formes de démocraties. le monde arabe a essayé différents systèmes, l´arabisme et autres mais ils ont tous échoué