Peut-on espérer un geste humanitaire en faveur de Tunisiens exilés suite à des affaires de chèques sans provisions
Poursuivis pour des chèques sans provisions, plusieurs dizaines de Tunisiens, voire des centaines, avaient pris le chemin de l’exil, pour échapper à la prison. Pris pour la plupart dans des spirales accablantes, des hommes d’affaires de renom subissant de graves crises financières, y avaient succombé. Abandonnant familles et entreprises, ils se sont réfugiés dans des pays voisins ou lointains. Certains parmi eux, depuis longue date, vivent dans des conditions très précaires, rattrapés par le remord. Reconnaissant leurs torts, ils éprouvent une réelle détresse, et ne sont nourris que par le seul espoir de bénéficier un jour ou l’autre d’une grâce, pour pouvoir rentrer au pays, retrouver les leurs et reprendre leurs activités, sur le droit chemin.
Il est vrai que chaque cas, présente à lui seul un caractère particulier et que le traitement gracieux à leur accorder ne saurait être généralisé, ni sans conditions. Sans être excessives et impossibles à tenir, ces exigences à remplir doivent tenir compte des droits des créanciers mais aussi des possibilités effectives des concernés. Des arrangements sont à trouver, dans la magnanimité, la générosité de l’âme et l’esprit du pardon. Paiement du principal, totalement ou en partie, rééchelonnement sur des périodes raisonnables, annulation des pénalités, et abandon des poursuites: les voies sont multiples, à personnaliser au cas par cas.
Il appartient aux juristes de formuler des propositions cadre adéquates et de les soumettre, avec l’accord notamment des banques, aux pouvoirs publics, pour mettre fin au calvaire des repentis.
Une seconde chance mérite de leur être accordée.
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