(Idioracy) quand tu nous tiens
Idioracy est un véritable nanar du cinéma américain. Sorti en 2006, il n’a pas marqué le 7ème art depuis. Et pourtant, son scénario mérite qu’on s’y intéresse.
Bâti sur l’hypothèse simpliste que les plus idiots ont bien plus de loisir à se reproduire que les personnes intelligentes qui auraient tendance, elles, à intellectualiser le sujet, il advint alors au bout de quelques centaines d’années un monde peuplé seulement d’idiots.
Dès lors s’établit un monde sale, encombré et mal géré où personne ne sait plus rien faire correctement. Les hôpitaux sont crasseux, les immondicités s’accumulent en tas à en faire des collines et les autorités sont une sélection d’incompétents incapables de gérer les problèmes les plus simples. Un militaire américain ayant été cryogénisé pendant 500 ans depuis nos jours, s’est retrouvé dans ce monde-là. Il allait de surprise en surprise en découvrant ahuri l’état où l’humanité était arrivée et son incapacité à faire preuve du moindre bon sens.
Le spectateur avisé voit sûrement d’emblée là on veut en venir. Le scénariste n’avait pas besoin de faire voyager son personnage si loin dans le temps pour lui faire vivre une telle situation. Un régime idiocratique règne déjà en notre époque dans un pays précurseur et donc futuriste qui s’est fait une spécialité de l’inaptitude à solutionner les questions rudimentaires mais également de l’aptitude à s’accommoder du désordre ambiant. Ce qui devrait arriver selon la science-fiction aux Etats-Unis dans 500 ans est donc déjà bien là en 2020 si on regarde autour de nous.
En conclusion, ceux qui pensaient que ce pays était à la traîne sur son temps seraient surpris d’apprendre qu’il n’est que trop en avance.
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