Ouafa Chouchane: le parcours peu commun d'une femme chef d’entreprise établie en Guinée équatoriale (Vidéo)
La coopération technique mène à tout...à condition de savoir s’en sortir. Ouafa Chouchane, chef d’entreprise qui réussit brillamment en Guinée Equatoriale, en offre une belle illustration. De Tazerka à Malabo, quel parcours!
Au commencement était la santé. De ses parents, Ouafa a hérité la passion de servir dans le secteur de la santé où son père, longtemps directeur général de grands hôpitaux de Tunis, et sa mère, administratrice dans nombre d’établissements similaires, n’ont jamais cessé de l’émerveiller. Après son bac obtenu au Lycée Alaoui, elle choisira la filière Technicienne supérieure en anesthésie- réanimation et y réussira. Affectée au Centre de traumatologie de Ben Arous, elle prendra l’initiative de compléter son cursus par un diplôme d’ingénieur en génie biologique.
Tout coulait paisiblement pour Ouafa Chouchane, sans une forte montée particulière d’adrénaline, elle qui cherchait de grands défis à relever. L’occasion ne tardera pas à se présenter à elle. Un ami commun la mettra en contact avec Dr Karim Masmoudi, anesthésiste-réanimateur et chef de file des médecins tunisiens établis en Guinée équatoriale. Pour renforcer ses équipes tant à Malabo, la capitale, que dans la partie continentale, il était à la recherche de bons éléments. Ça tombait bien.
C’est ainsi que le 1er mai 2014, Ouafa Chouchane débarque à Mongomo, au fond de la partie continentale, juste sur la frontière avec le Gabon et ville natale du chef de l’Etat, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Une petite ville très agréable, un écrin de verdure et bien lotie en infrastructures. La Clinique Virgen de Guadalupe où elle est affectée se veut un pôle d‘excellence en soins de santé. Ouafa demandera sa mutation à la capitale, Malabo. Elle y nouera connaissances et amitiés et découvrira les opportunités qu’offre le monde des affaires. Fin décembre 2016, elle décidera de quitter le secteur de la santé pour se lancer dans l’univers des entreprises. Autorisation obtenue, elle constituera avec des associés locaux, selon la réglementation (35% du capital), une société de construction, de services et notamment d’externalisation de ressources humaines.
L’esprit d’entreprendre
«Je ne pouvais pas viser les gros projets de logements, d’infrastructures et autres, très convoités par les grandes compagnies locales et internationales, confiera-t-elle à Leaders. Par contre, les petits projets de réhabilitation de vieilles bâtisses ou de construction de centres commerciaux et de loisirs sont plus faciles à obtenir.» Et c’est parti.
Femme active, Ouafa Chouchane réussit plus d’un challenge: femme, chef d’entreprise et gagneuse... en Guinée équatoriale. «Ce pays mérite une attention particulière des entreprises tunisiennes, souligne-t-elle. Les opportunités ne manquent pas dans divers secteurs, comme l’eau, l’électricité, les routes, le tourisme, et tant de services. Il suffit d’être déterminé, compétent et sérieux pour y réussir.»
Quand elle ne s’adonne pas à son sport favori, le paddle, à mi-chemin entre le tennis et le squash, elle est avec des amis partageant la beauté de la nature luxuriante. Ou en voyage de prospection à Sao-Tomé, l’île-pays si proche, à la recherche de nouvelles opportunités d’affaires.
Tous les deux mois, elle prend quelques jours de vacances en Tunisie, retrouvant famille et amis et renouant avec Tazerka, sa ville d’origine, ses sénias et sa merveilleuse plage..
Lire aussi
Entre la Tunisie et la Guinée équatoriale, de grandes opportunités de coopération à saisir
La Guinée équatoriale, un pays lointain et si proche (Album Photos)
Ces Tunisiens de Guinée équatoriale
Dr Karim Masmoudi: le pivot de la petite colonie tunisienne de Malabo
Dr Haythem Dabbabi: pourquoi cet agrégé en physiologie a choisi de s'expatrier en Guinée équatoriale
- Ecrire un commentaire
- Commenter