Dr Haythem Dabbabi: pourquoi cet agrégé en physiologie a choisi de s'expatrier en Guinée équatoriale
Qu’est-ce qui peut pousser un professeur agrégé en médecine dans une spécialité très recherchée comme la physiologie à quitter le farniente de Sousse pour s’expatrier à plus de 3 500 km, en Guinée équatoriale ? Pour le Dr Haythem Dabbabi (43 ans), très sollicité en France, servir en Afrique subsaharienne, de plus à Malabo et au sein de l’excellente équipe médicale tunisienne de la Clinique Virgen de Guadalupe, c’est se rendre utile.
Disciple du Pr Abdelkrim Zbidi (l’actuel ministre de la Défense nationale), qui a été son patron direct à la faculté de Médecine de Sousse, puis son doyen et toujours resté son frère aîné, il a appris de lui, en plus de la science, les valeurs de servir. «Son érudition, son sens de l’humain, sa simplicité et sa droiture m’ont beaucoup marqué», confie Dr Dabbabi. Sans omettre de rappeler que le Pr Zbidi n’a pas hésité à apporter pendant de longues années son concours bénévole à la faculté de Médecine de Djibouti. Servir s’inscrit alors dans l’ADN.
Dr Dabbabi lui aussi n’a pas résisté à l’appel de servir que lui a lancé son confrère Dr Karim Masmoudi, le doyen des équipes médicales tunisiennes en Guinée équatoriale. Tenté par l’expatriation, Dr Dabbabi aurait pu accepter les offres mirobolantes qui lui étaient faites en France ou dans des pays du Golfe. Il avait déjà, au cours de ses années de résidanat, été dans de grands hôpitaux parisiens. Il a également tenté une très courte expérience en Arabie saoudite, sans s’y plaire.
Son choix est fait : Malabo et la Clinique Virgen de Guadalupe. Lorsqu’il y débarquera pour la première fois en août 2012, il ne croyait pas qu’il allait y rester si longtemps, juste une parenthèse. IL s’y plaît depuis bientôt 8 ans. La première année, sa femme, assistante universitaire en marketing, et ses deux enfants l’avaient accompagné. Mais, ses enfants ayant grandi et devant rejoindre l’école, il a préféré les réinstaller en Tunisie.
«Je me sens très épanoui à Malabo, tant dans le cadre professionnel que dans le cadre social, confie Dr Dabbabi à Leaders. Le respect et la considération dont jouit l’équipe médicale auprès de tous sont très motivants. La vie aussi est agréable. Je fais beaucoup de sport. Avec le système de deux mois de travail et un mois de congé, je peux alterner ainsi mon temps entre la Tunisie et la Guinée Equatoriale. Et, grâce à l’internet et aux réseaux sociaux, je suis toujours connecté, ici et là.»
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