Entre la Tunisie et la Guinée équatoriale, de grandes opportunités de coopération à saisir

La chute du prix des hydrocarbures a sérieusement affecté l’économie locale et accéléré la volonté de développer d’autres secteurs de production et de services. Des prémices de reprise commencent à poindre à l’horizon. Si la plupart des grands projets d’infrastructure ont été déjà réalisés, le développement du secteur financier, du tourisme, de la santé, et de la logistique offre de nouvelles opportunités à saisir. Les entreprises tunisiennes peuvent en tirer profit et nombre de nos compétences sont en mesure d’obtenir de bonnes offres d’expatriation.

La visite effectuée à Tunis du 26 au 28 février 2018 par le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a ouvert de nouvelles perspectives. La Guinée a ouvert à cette occasion une ambassade à Tunis et le président équato-guinéen a annoncé sa décision d’exonérer les Tunisiens du visa d’entrée dans son pays. Les démarches y afférentes ont été d’ores et déjà engagées. Dans une déclaration à l’envoyé spécial de Leaders à Malabo, le ministre des Finances, de l’Economie et du Plan, César A. Mba Abogo, a indiqué que la date d’entrée en vigueur de cette décision est imminente.

Tunis et Malabo affirment que cette visite présidentielle constitue un tournant dans les relations bilatérales, les deux présidents ayant affiché une claire volonté de dynamiser et renforcer la coopération entre les deux pays dans divers domaines, notamment la santé, le tourisme, l’agriculture, l’eau, le développement technologique et industriel et la promotion de la femme et de la famille.

Tout récemment, le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères, Simeon Oyono Esono Angue, s’est rendu les 29 et 30 avril 2019 en visite officielle en Tunisie pour coprésider avec son homologue Khemaies Jhinaoui la 2e session de la commission mixte tuniso-équato-guinéenne. Le cadre institutionnel jusque-là régi par 16 accords de coopération est renforcé par la signature à cette occasion de nouveaux instruments appropriés couvrant l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, l’artisanat, la promotion de la femme, de la famille, de l’enfance et des seniors, la culture, l’agriculture, et l’aviation civile ainsi qu’un programme exécutif de coopération en matière de santé.

Ce cadre juridique est très important pour ouvrir la voie à diverses initiatives publiques et privées. Accueillir en Tunisie des étudiants équato-guinéens, partager notre expérience dans le développement du tourisme et la formation dans ses métiers, assurer la gestion d’établissements hospitaliers, participer aux projets d’habitat, d’électrification des zones rurales et d’adduction en eau potable et autres projets de développement constituent des domaines où l’expertise tunisienne sera très utile.

Des échanges de visites entre ministres concernés commencent à s’organiser dans les deux pays. Il convient de bien les préparer, de les intensifier et d’assurer le suivi de leurs décisions. Alors, c’est aux opérateurs économiques de tirer avantage de cette nouvelle dynamique, de nouer des partenariats bénéfiques et d’engager des flux substantiels.

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