La Tunisie au 32ème sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba : l’Afrique entre défis persistants et vent d’espoir
Addis-Abeba - De l'envoyé spécial de Leaders, Taoufik Habaieb. Les chefs d’Etat et de gouvernement de 55 Etats membres de l’Union africaine (UA) ont commencé à converger vers Addis-Abeba où s’ouvre ce dimanche 10 février le 32ème sommet de l’UA. Conduisant la délégation tunisienne à la plus haute instance du continent, le président Béji Caïd Essebsi, réitère l’engagement pris par le président Habib Bourguiba, l’Africa Hall d’Addis-Abeba, le 23 mai 1963, lors de la création le l’Organisation de l’Union africaine (OUA), l’ancêtre de l’UA, de doter l’Afrique d’un levier puissant d’indépendance, d’émancipation, de progrès et de prospérité.
Sous les acclamations de l’Empereur d’Ethiopie, Hélé Sélassié, Nasser, Ben Bella, Kwame Nkrumah et autres illustres figures, il avait lancé son historique cri de cœur, repris en chœur : « Nous avons soif d’être ». Cinquante-cinq ans après, cette revendication demeure encore, se faisant plus forte, portée par plus de 1.3 milliards d’africains. Conflits, violence et pauvreté persistent. Mais « un vent d’espoir » se lève sur une Afrique en quête de paix, et pleine conquête de gouvernance et de démocratie, se hissant sur une rampe d’essor économique. Eclairages.
Bien que placé sous le thème de « les réfugiés, les rapatriés et les personnes déplacés internes », le 32ème sommet de l’UA aura à débattre également de grandes questions essentielles. Qu’il s’agisse de faire taire les armes, de la migration, de la lutte contre la corruption, ou des flux financiers illicites : les dossiers chauds s’invitent à l’ordre du jour. Les questions économiques aussi, avec le lancement du le Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA) et l’activation de l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ainsi que du Protocole sur la liberté de circulation des personnes, le droit de résidence et le droit d’établissement. Sur le plan social, la promotion de l’autonomisation des jeunes et des femmes, ainsi que de l’égalité entre les femmes et les hommes, dans une stratégie avant-gardiste du genre, trouve toute sa place dans les travaux.
Une large panoplie
- renforcement du panafricanisme,
- mise en œuvre globale de l’agenda 2063,
- réforme de l’Union,
- agenda d’intégration et de développement,
- zone de libre-échange continentale africaine,
- marché unique du transport aérien en Afrique,
- libre circulation des personnes et le Passeport africain,
- économie numérique,
- sécurité des aliments,
- éradication de la mouche tsé-tsé en Afrique,
- initiative du bassin du Lac Tchad,
- flux financiers illicites,
- programme de la gouvernance, de la démocratie et de la paix,
- rationaliser les organes judiciaires de l’Union,
- enraciner les valeurs démocratiques et les élections en Afrique,
- s’appuyer sur les anciens chefs d’État et de gouvernement africains,
- faire taire les armes,
- gagner la lutte contre la corruption,
- programme humanitaire,
- agence humanitaire africaine,
- capacité africaine de gestion des risques (ARC),
- migrations,
- promotion de l’autonomisation des jeunes,
- promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes et l’autonomisation des femmes,
- mise en œuvre du Protocole de Maputo sur les droits des femmes,
- égalité entre les femmes et les hommes au sein des structures de gouvernance en Afrique,
- stratégie de l’Union africaine en matière de genre, et fiche des scores de l’UA en matière de genre,
- mise en œuvre de décisions et de politiques spécifiques de l’UA,
- responsabilité au sein de la commission,
- partenariats stratégiques de l’UA.
Commencer par mettre en œuvre ce qui a été décidé
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