Tunisie: La fin du «Tawafouk»
Entre Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi, Nida Tounès et Ennahdha, la rupture est consommée. comme le prouvent le dernier communiqué d'Ennahdha et la décision prise par le parti islamiste annoncée par Noureddine Bhiri puis Abdelmajid Jlassi de ne pas voter en faveur de la loi sur l'égalité successorale au prétexte qu'elle risque de diviser le pays.
Il est vrai que le feu couvait sous la cendre depuis l’été lorsque le leader islamiste s’était opposé au départ de Youssef Chahed, invoquant la stabilité politique alors que les autres participants au Dialogue de Carthage et notamment l'Ugtt étaient farouchement opposés à son maintien excipant de son bilan économique «catastrophique» selon eux. Depuis le différend entre les deux grands partis ira crescendo. On passera progressivement de la mésentente cordiale aux petites phrases assassines, puis aux invectives. L'audience accordée dernièrement à Carthage par Béji Caïd Essebsi au comité de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi sera le dernier clou planté dans le cercueil de cette alliance contre nature entre les deux grands partis et la fin du «Tawafek».
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