Hamadi Ghedira, l’ancien président de l’Union des Agriculteurs est décédé
Il aura été commis d’office le lundi 9 novembre 1987, pour convaincre le président Habib Bourguiba, destitué par un coup d’Etat médical deux jours auparavant, de quitter le palais de Carthage et l’accompagner vers sa nouvelle résidence à Mornag. Hamadi Ghedira, ancien ministre du Développement agricole et président de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP), en a gardé jusqu’à son décès ce lundi 30 juillet 2018 un souvenir cauchemardesque. Ben Ali l’avait choisi pour cette triste mission parce qu’il savait toute l’affection que lui portait le Combattant suprême. Ce Monastirien s’engagera très tôt dans le mouvement scout, fera ses études en agriculture à Smenja (Zaghouan) et ira pousser ses classes en France à l’Institut national de recherche agronomique (Maison Alfort, région parisienne)
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Merci pour ce témoignage. Mais pour la précision historique, tout le temps que Si Hammadi Ghedira a en a été président, l’organsiation agricole soutenue par Bourguiba s’appelait Union nationale des agriculteurs «UNA » Ce n’est qu’en 1990 qu’elle prendra ce nom un peu forcée de Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche « Utap ». Ce qui est radicalement différent symboliquement. Mais ça c’est une autre histoire.
Que ce soit par le passé ou à présent, la Tunisie continue à regarder en spectateur ses compétences disparaître sans chercher à capitaliser cette mine inexploitée de connaissances. Çà c’est réservé aux pays développés qui ont en besoin, les pauvres ! Voici un Hamadi Ghedira qui s’en va, Allah Yerhamou ; mais est-ce que la Politique Tunisienne ou le Politique Tunisien, ancien ou nouveau, en a tiré ce qu’il aurait dû tirer de ces Fils dans lesquels il a investi la meilleure quote-part des Budgets du pays. La jeune Administration Tunisienne voulait se garnir en élite qui mérite bien ce titre…. Qu’il s’agisse de l’administration de Bourguiba, de Ben Ali, ou de celle des ‘’3 Présidents’’…, par ces investissements en spécialistes de hauts niveaux, qui se comptaient sur le bout des doigts au début ; et qui seraient plus nombreux aujourd’hui… notre Tunisie a-t-elle perçue les dividendes attendus ? notre agriculture a-t-elle pu se mettre au diapason de ce 21ème siècle grâce à cet investissement dans la formation ? … Rien n’est moins sûr, on regarde plutôt les quelques compétences qui sont encore en vie… d’un œil soupçonneux comme s’ils risquent de vous ravir vos fauteuils… peu importe si le pays cumule les catastrophes… ! peu importe si notre agriculture nourrit de moins en moins le Tunisien (en quantité et en qualité)… ! peu importe si les prix du produit agricole vaut pour la ménagère 4 ou 5 fois celui vendu par le producteur… ! peu importe si le pays abuse des quelques gouttes d’eau qui nous restent pour les exporter (sous forme d’agrumes, de dattes…)… ! peu importe si, quotidiennement, on jette des tonnes de pain fabriquées avec du blé importé… ! peu importe si on produit de moins en moins d’aliments pour notre bétail et qu’on dépend de plus en plus de l’importation… ! Tous les jours disparaissent les rares Hamadi Ghedira…, les Agronomes qui peuvent aider à pallier à ces situations, à arrêter ce luxe que se permettent nos gouvernants…, ‘’à lâcher l’eau sur le battikh’’ ! Allah Yerhamou…, Allah Yerhamou…, Allah Yerhamhom….
C’était un grand homme, fier d’être toujours à disposition du peuple! Hommage lui soit porté
