Youssef Essedik, fortement ciblé: Halte aux accusations d’hérésie à l’encontre des penseurs
A la suite de la nouvelle campagne lancée pendant les derniers jours sur les réseaux sociaux à l’encontre du penseur et philosophe, le professeur Youssef Essedik, accusé tantôt explicitement et tantôt implicitement d’hérésie à la lumière des opinions qu’il a exprimées sur le plateau de l’une des chaînes satellitaires tunisiennes, à propos de divers sujets relatifs au rapport entre la société, la politique d’une part et la religion d’autre part, Il est important pour l’Association tunisienne de défense des valeurs universitaires ( ATDVU):
- de condamner vivement le recours aux accusations d’hérésie, utilisées de la part de surenchérisseurs ignorants, appartenant à la mouvance dite de l’islam politique, comme un cheval de Troie pour contrer leurs contradicteurs et se poser comme de grands exégètes dénigrant tous les adversaires politiques capables d’entraver leur projet sociétal et politique obscurantiste,
- de considérer les accusations d’hérésie portées à l’encontre des penseurs non seulement comme une violation flagrante de la liberté académique, de la liberté de pensée et de la liberté d’expression, garanties par la Constitution mais aussi comme une forme de violence dirigée contre ces penseurs en ce sens qu’elles constituent une incitation directe ou indirecte à leur porter préjudice, voire à leur assassinat, comme ce fut le cas pour le martyr Chokri Belaïd,
- d’appeler le ministère public à accomplir sa tâche consistant à porter plainte contre les auteurs de ces infractions en vertu de l’article 6 de la Constitution et d’assurer un suivi sérieux de ces affaires afin d’éviter la survenue de catastrophes dont personne ne peut mesurer l’impact sur la fragile stabilité du pays au moment où il se prépare à l’échéance des élections locales.
Habib Mellakh
Président de l’ATDVU
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La Tunisie est partie en galère pour un siècle.
Le procureur de la république devrait ouvrir un dossier d'instruction concernant ces menaces à l'encontre d'un citoyen en l'occurrence Monsieur YOUSSEF SEDDIK que la constitution protège La constitution protège la liberté de conscience donc les accusations d'apostasie n'ont donc plus cours et normalement les auteurs de ces menaces devraient être poursuivis par la justice Qu'attend donc le procureur pour faire son travail et faire appliquer la loi. Autrement, à quoi sert une constitution si elle ne se traduit pas par l'application Cette constitution nous l'avons faite pour nous ou pour épater les autres ?
je ne comprends pas qu'on puisse l'inviter sur des plateaux de TV, pour deux raisons: d'abord il parle sans aucune preuve, seulement ce qu'il pense, il faut donc accepter qu'il peut se tromper dans son jugement, deuxièmement, il a avoué sur un plateau de Nessma en 2012 après sa faute de langue, qu'il n'est pas spécialiste de langue arabe, donc comment lui donner l'occasion de parler du Coran qui est un miracle de la langue arabe.
Sur ces sujets, ne pas compter sur les pouvoirs publics, et la société civile se doit de retrouver sa vigueur dont elle a fait preuve pendant l'été 2013 ! Il faudrait les renvoyer au pâturage, tous ces salzfistes takfiristes, ignares et obscurantistes à souhait, qu'ils y retournent dans leurs grottes au royaume du wahhabisme !
Le Prix Nobel de littérature fut attribué il y a quelques années à un Israélien.Dans la ruelle où il habite,la municipalité,pleine de fierté,a opposé un écriteau sur le mur où on pouvait lire:"Silence,il travaille." Le seul Arabe à avoir obtenu un prix Nobel est Néguib Mahfouz.il a été traité de mécréants et d'autres mots que je n'ose écrire ici.Il a été victime d'un attentat. Voilà comment sont traités nos brillants intellectuels par les obscurantistes et les islamofascistes.Courage Monsieur Seddik.
D'accord pour le principe de defense de la pensee libre. Nul n'est tuteur de la pensee d'autrui quelque soit le pretexte: religieux, nationaliste, etc. Youssef Seddiq a le plein droit de dire ce qu'il pense meme si ca tient pas a la raison avant la relgion elle meme. Toute menace violente a son encontre doit etre prise au serieux et ses auteurs traduits en justice. MAIS, attention aux pro-Youssef Seddiq pour ne pas user de la meme arme qu'ils denoncent a savoir rendre toute critique de ses avis une menace! Ca sera un "takfirisme" deguise. L'essentiel c'est que le debat soit tranquille, civilise, loin des accusations ou menaces de touts bords.
QUAND ON VIENT AUX MAINS OU A LA MENACE, QUEL QUE SOIT L'ANGLE OU L'ON SE PLACE, ON EST TOUT SIMPLEMENT A COURT D'ARGUMENTS, A COURT DE RAISON, DE FORCE INTELLECTUELLE ET CULTURELLE ON EST SIMPLEMENT IGNORANT. QUELLE QUE SOIT L'AILE A LAQUELLE ON ADHERE, L'ISLAM N'A GUERE BESOIN DE GUERRE POUR S'IMPOSER, POUR RAYONNER. AUSSI DOIT-ON FAIRE PREUVE DE CALME ET DE SAGESSE ET DE RESPECT D'AUTRUI POUR FAIRE PROGRESSER NOTRE RELIGION MAIS AUSSI NOS PENSEURS; L'AVENIR APPARTIENT A LA FORCE DE LA PENSEE ET NON A LA FORCE DES MAINS;