Réunion des signataires du document de Carthage : consensus sur la stabilité politique et une deuxième réunion qui sera consacrée à l'économique et au social

La réunion  des signataires du document de Carthage ce vendredi a pris l’allure d’une cellule de crise compte tenu du climat délétère ambiant dans lequel elle s’est tenue, même si on n’a enregistré ni éclats de voix, ni  claquements de portes, si l’on en croit les participants. Apparemment, Le président de la République a expliqué que les mesures  prises étaient nécessaires, quand bien même, elles seraient douloureuses, en raison des déséquilibres financiers. Noureddine Taboubi qui était très remonté contre les décisions gouvernementales la veille a certes insisté sur la nécessité de venir en aide aux familles nécessiteuses, en relevant le Smig et en baissant les prix de certains produits, mais a relevé des points positifs comme le consensus qui s'est dégagé au cours de la réunion à propos de la stabilité politique. Bien plus, il s'est fait l'avocat de l'entreprise, mettant en évidence le rôle qui est le sien sur les plan économique et social et promis une coopération plus étroite entre l'Ugtt et l'Utica dans l'avenir. A ce propos, il a annoncé la tenue d'une réunion, toujours dans le cadre du document de Carthage, qui sera consacrée aux questions économiques et sociales et qui aura à discuter en premier lieu des problèmes du chômage et de l'investissement. Il exprimé sa satisfaction de la décision du président Caïd Essebsi d'appuyer la proposition de l'Ugtt de faire de l'année 2018, celle de l'école publique. Les participants n'ont pas manqué de critiquer les dysfonctionnements de l'action gouvernementale, même s'ils se sont félicités des progrès en matière de lutte contre le terrorisme.

La sagesse a donc prévalu au cours de cette réunion et ceux qui rêvaient de clashs en sont pour leurs frais. «Les participants ont fait montre de sagesse et de réalisme» a reconnu le Secrétaire général de l'Ugtt.Ce qui dénote une prise conscience certaine d'une grande partie de la classe politique et des partenaires sociaux de la gravité de la situation. Peut-être avait-on besoin d'un électrochoc pour se ressaisir.