Attaques contre Mejdouline Charni : Quand le débat politique tourne au crêpage de chignons
Dire que le débat politique en Tunisie ne vole pas très haut, c’est émettre une vérité d’évidence. Car en fait de débat on a trop souvent droit à des insultes, des coups bas et des arguments au ras des caniveaux. La cabale montée ces derniers jours contre la ministre de la Jeunesse et des Sports, Majdouline Cherni en est une illustration. Après avoir essayé de la salir sur de prétendues malversations, voilà qu'on l'accuse d'avoir changé de prénom.
Depuis quand désigne-t-on quelqu’un à la vindicte publique en raison de son prénom? Et depuis quand, le prénom Mabrouka, un prénom qui pourtant sent bon le terroir tunisien? est-il devenu un objet d’opprobre au point d’inciter Adnan Mansar à lui en tenir rigueur? La ministre a eu beau jeu de faire justice de cette assertion en exhibant devant le journaliste qui voulait s'assurer de son vrai prénom avec un large sourire son passeport et sa carte d'identité: «Je me prénomme bien Majdouline, mais j'aurais été ravie de m'appeler Mabrouka»
M. Mansar se démène ces derniers temps comme un beau diable sur les plateaux de télévision et sur les ondes. Mais ce n'est pas avec ce genre d'arguments qu'il va nous convaincre que le président de son parti est l'homme idoine pour gouverner le pays.
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