Quels droits pour les orphelins et veuves de guerre
Depuis que le Président de la République a déclaré que nous sommes en GUERRE contre le terrorisme et que nous en avons des victimes civiles et militaires, il y a lieu de considérer que la nation doit aux orphelins et veuves des victimes une protection matérielle et morale et ce ne serait ce que par solidarité.
Seraient considérés PUPILLES DE LA NATION:
a) Orphelin de guerre: tout enfant de moins de 18 ans,
b) Veuve(ou veuf) de guerre: épouse (époux),
dont le père (ou la mère), le tuteur officiel ou seul soutien de famille est décédé ou blessé (avec une incapacité permanente -IPP -) lors d’une opération ou mission de maintien de l’ordre contre le terrorisme dans ou hors du territoire national.
Il s’agit bien sur des militaires, des gardes nationaux, des policiers, des douaniers, des gardes forestiers, des sapeurs pompiers, et tout agent public ou citoyen civil victime du terrorisme.
Dans ces cas la pension allouée par les textes en vigueur actuellement (décret-loi N° 72-3 du 11/10/1972, loi 15-12 du 5/03/1985 95-105 du14/12/1995 et loi 2007-43 du 25/06/2007 et les textes nouveaux y afférents ) seraient insuffisants , il y aurait lieu de les revoir pour:
a) y inclure les agents publics et victimes civiles,
b) y ajouter une allocation permettant à cette famille devenue sans soutien de se faire construire un logement digne du grade ou de la situation matérielle du défunt.
c) accorder aux enfants une scolarité gratuite jusqu’à l’université , pensionnat si nécessaire inclus,
d) une formation professionnelle gratuite s’ils le désirent,
e) une priorité d’embauche dans le secteur public en fonction des diplômes obtenus,
f) une gratuité dans les transports publics,
g) et enfin la nomination d’un tuteur (ou tutrice) officiel faute de parent proche.
Comme évoqué dans un article précédant paru sur LA PRESSE: «l’armée et le moral des troupes» qui met en relief leur condition de vie respective et l’utilité de revoir pour tous ces agents particuliers de l’état confrontés directement avec la mort à savoir:
- des facilités (terrain à un bon prix, crédits etc ….) pour l’obtention d’un logement.
- La prise en charge totale des soins médicaux pour l’agent et sa famille et ce quelque soit le lieu de travail,
- La prime opérationnelle journalière quand il ou elle est en théâtre d’opération.
Ces citoyens sont handicapés ou décédés POUR DEFENDRE LA NATION et tout ce que cela implique comme sacrifice pour le présent et pour le futur.
Il est bon maintenant d’étudier et de mettre en place des textes règlementaires régissant les droits des orphelins, des veuves de guerre et des parents en charge dont les soutiens ont été tués par le terrorisme.
Cette loi concernerait non seulement les victimes militaires et sécuritaires mais aussi les victimes civiles, comme cela a été le cas dernièrement d’autres citoyens courageux tels que Néjib KASMI, Houcine HAMDI et Ismail TAHRI.
Ces droits à accorder à nos compatriotes martyrs eux aussi ne seraient qu’un encouragement supplémentaire pour la lutte contre le terrorisme.
Le pupille de la nation fait juridiquement l’objet d’une adoption par la nation celle-ci résulte d’un jugement. Il en est de même pour la veuve légale .
Les citoyens qui s’engagent contre le terrorisme doivent avoir des garanties.
COL(R) Habib Azzabi
Promotion Bourguiba
Phd Int’l Relations
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Retour de la barbarie Imaginons que le gouvernement instaure une mesure de réparation pour les orphelins des victimes d’attentats perpétrés par les terroristes djihadistes ? La plupart d’entre nous approuveraient cette mesure. Imaginons que les orphelins de policiers, gendarmes ou militaires soient exclus de cette mesure, sous prétexte qu’ils étaient en mission. Trouverions-nous normale, équitable et non discriminante cette disposition ? Assurément non. Et pourtant une situation quasi similaire existe depuis juillet 2000, puis juillet 2004. Les orphelins des victimes de la barbarie nazie bénéficient d’une aide financière. En 2000 pour les orphelins de déportés juifs, en 2004 pour les orphelins de déportés politiques, déportés résistants, fusillés et massacrés. Sont ignorés du bénéfice de ces décrets les orphelins de résistants morts au combat sous prétexte qu’ils se trouvaient dans une situation de guerre. En 2010 une recommandation administrative prendra en compte des situations particulières à des résistants morts au combat dans des conditions assimilables à des exécutions sommaires !!! Les critères ne sont pas publiés ce qui pourrait laisser croire qu’il y aurait des traitements à la tête du client. Florilège de conneries de la part de nos élites sur le sujet. Philippe Dechartre, ancien résistant, ministre de De Gaulle dans un rapport qui porte son nom : « Les critères retenus qui qualifient les droits des orphelins de déportés, fusillés ou massacrés ont été induits par la reconnaissance d’une situation hors normes sans rapport aucun avec les lois classiques de la guerre où joue la glorieuse malchance des armes ». Jean-Yves Audouin, préfet honoraire dans un rapport qui porte son nom : « Retenir, pour les résistants morts au combat, les dossiers où il apparaît clairement que le résistant, dont l'appartenance à un réseau ou à un maquis est incontestable, est mort, éventuellement les armes à la main, alors qu'il n'avait pratiquement aucune chance d'y échapper (encerclement du maquis). Exclure à l'inverse les résistants, passés ensuite dans une armée de Libération et décédés lors des derniers combats. » Marc Laffineur, ancien secrétaire d’état aux anciens combattants : « Au risque de choquer, l’extension de ce dispositif à tous les orphelins de guerre qui le demandent pose deux problèmes : un problème de coût, et également un problème moral dans la mesure où il n’est pas possible d’indemniser tous les orphelins de guerre, une Nation reposant aussi sur l’impôt du sang. » Un commissaire en chef de l’État major particulier du président de la république sous Nicolas Sarkozy : « Les résistants morts au combats ne sont pas des victimes de la barbarie nazie mais des victimes du nazisme. » D’autres catégories que les résistants sont malheureusement elles aussi oubliées : militaires engagés dans l’armée régulière ou dans l’armée de libération, prisonniers de guerre, incorporés de force, victimes civiles, STO, etc. … L’image donnée par les parlementaires au lendemain du congrès de Versailles après les attentats de Paris ne fait plus aucun doute sur leur cynisme. Jean-Paul Kirmann Président des Pupilles de la Nation Vosges