News - 09.12.2014

Ce que cachent les larmes de Adnan Mansar

Les Tunisiens ont fait leurs gorges chaudes des larmes de Adnan  Mansar et du récit de sa conversation avec sa fille inquiète de voir son père aller en prison en cas de victoire de Béji Caïd Essebsi aux élections. Que cette conversation ait eu lieu ou non, que les larmes de Mansar étaient sincères ou non, n’a finalement qu’un intérêt anecdotique. Ce qui importe ici, c’est le message subliminal que voulait nous livrer le porte-parole du candidat Marzouki. Terminées les tirades sur Ettaghaoul et le retour des fouloul. Le procédé, usé jusqu'à la corde, est passé de mode. La communication électorale de Marzouki s'apprête à utiliser un autre filon qui a été déjà testé avec succès dans le sud, ces dernières semaines. Ce qui avait fait sortir les gens dans la rue, ce n'était pas tant les déclarations de Caïd Essebsi à RMC où il n'était nullement question du sud, ni de terrorisme, que les milliers de tracts présentés comme des notes internes de Nidaa Tounès qui faisaient état notamment d'une décision de ce parti de renvoyer en prison tous les militants d'Ennahdha qui étaient internés sous l'ancien régime. C'est en tout cas ce qui apparait en filigrane dans les propos de Mansar. Ennahdha avait déjà usé du même procédé sans grand succès par le passé . Malheureusement, quatre ans après la révolution, la crainte de connaître ce sort taraude un grand nombre d'anciens prisonniers et c'est ce qui explique qu'ils soient aussi réceptifs à ce genre de propagande.

Deux autres points dans les propos de Mansar appellent des remarques :

  • Il trouve normal que le président  provisoire supprime la subvention mensuelle qu'il accordait personnellement à Ali Ben Salem depuis qu'il avait rejoint Béji Caïd Essebsi. Or il ne précise pas si Marzouki prélevait cette somme sur son salaire ou sur les fonds spéciaux de la présidence dont la moitié est consacrée aux cas sociaux.
  • Il reproche à Béji Caïd Essebsi de n'avoir pas démissionné de son poste de président  de la Chambre des députés dans les années 92-94 qui ont été marquées par une répression féroce des islamistes. Or BCE a occupé ce poste du 14 mars 1990 au 9 octobre 1991.
     
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2 Commentaires
Les Commentaires
mounir baccouche - 10-12-2014 00:40

C'est l'image meme du ridicule qui Tue. J'ai vu les deux premieres parties de l'emission sur ypu tube! Et du haut de ses 1m80, se positionnannt en tant que ex bon prof, ecrivain et bon papa, nous fait sortir a chaque une histoire a nous prendre pour des idiots, certes, lui et son president sortant vivent sur une autre planète, deja il nous fait avaler que le kilo du poissson qarouss est a 10.800 dinars et que le palais se fait livrer chaque jour pour 35 dinars de poisson! Aucune credibilite et d autant plus l invite et l animateur ne s arretent pas lui dire de descender sur terre pour nous expliquer comment un palais consonme milles dinars de poisson par mois alors que c est la moyenne chez une famille riche, pour l amour du patrie arretez ( marzouki et mansar)y d'insulter l intelligence des tunisiens. Brabim

Mesquine - 10-12-2014 19:11

Des larmes de crocodile, mais où sont elles ces dites larmes. En psychologie, le fait de jouer ce rôle dans une crèche veut dire que l'enfant a peur et ce mauvais théâtre d'un mauvais acteur se résume en acte de défense.Et puis, il a voulu encore dire que sa fille, ne dialogue qu'avec les filles salafistes qui lui ont fait peur, ceci dit, a-t-il vraiment une fille ? Attendez quelques jours, je suis persuadé que notre ami, changera de veste, n'a-t-il pas commencé à critiquer Marzouki déjà lors de l'interview. Il s’enrôlera dans les rangs et votera Bajbouj.Il y a des gens qui ne cherchent que leur propre intérêt et qui font fi de la Tunisie.

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