News - 19.01.2014

Kamel Jendoubi au "Monde" : Espoirs fragiles en Tunisie

Mise en échec de l'islamisme politique sur le plan doctrinal et pratique. , recul des islamistes qui est, pour l'essentiel, tactique et privation d’ennahdgha, après le tremblement politique en Egypte du soutien d'un allié de poids, les Frères musulmans : trois constats majeurs que fait Kamel Jendoubi. Dans une Opinion publiée au Monde, l’artisan de la réussite à la tête de l’ISIE des élections du 23 Octobre 2011, met en garde contre nombre de faux gages de démocratie en Tunisie. Et souigne les impèratifs pour la réussite du processus démocratique.

« Les moyens déployés par les acteurs politiques et ceux de la société civile, l'évolution de la situation politique, économique, sécuritaire, les alliances en constituent l'autre volet ô combien plus déterminant pour la bataille qui se prépare » écrit-il notamment. « Son issue, poursuit-il, (dans une première phase, car elle continuera sous des formes nouvelles, qu'Ennahda l'emporte ou pas) est déterminée par les prochains scrutins, et donc en partie par la crédibilité et l'indépendance de l'instance supérieure indépendante pour les élections et par la loi électorale ; celle-ci va dessiner les contours des rapports de forces politiques. Le climat dans lequel elles vont se dérouler est un autre facteur déterminant (sécurité, respect des libertés, tensions sociales, régionale, économique, cultuelle, etc.). La confiance de la population dans le processus démocratique est le troisième pilier qui constitue le principal garant de tout changement durable : son adhésion à celui-ci, sa cohésion, sa capacité à endurer les difficultés et à ne pas sombrer dans la fatalité et la révolte. Il revient aux forces démocratiques, politiques, acteurs de la société civile, à faire en sorte qu'elle reprenne espoir ».

Espoirs fragiles en Tunisie 

L'adoption d'une nouvelle Constitution n'est pas un gage de démocratie. Trois ans après la chute de Ben Ali, prélude du " printemps arabe ", l'islamisme menace la transition. 
 
Ils ont déclenché le " printemps arabe " en chassant Ben Ali du pouvoir, il y a trois ans. Aujourd'hui, les Tunisiens sont-ils en train de sauver ce grand mouvement, après le naufrage égyptien, le chaos syrien et le désordre libyen, en adoptant la première Constitution démocratique " apurée " de la charia ? On ne va pas bouder notre plaisir de voir émerger une nouvelle Constitution qui consacre dans le texte des principes et valeurs pour lesquels se sont sacrifiés tant de Tunisiens, renouant ainsi avec l'histoire réformatrice du pays, qui a vu naître la première Constitution du monde arabe en 1861.
 
C'est une condition nécessaire pour saper les fondements juridiques de la dictature et de l'autoritarisme qui ont régné depuis l'indépendance, en 1956. Mais sera-t-elle suffisante pour prémunir le pays de nouvelles formes d'autocratisme et de totalitarisme ? Rien n'est moins sûr. La Constitution de 1959, bien qu'elle ait contenu plusieurs dispositions protégeant les libertés individuelles et collectives, et notamment la liberté syndicale, justifie cette crainte. Un texte constitutionnel, fût-il beau, ne fait pas, seul, le printemps des libertés, des droits de l'homme et de la démocratie.
 
Une lutte pour le pouvoir se joue en Tunisie, déclenchée par le parti islamiste Ennahda qui, dès sa victoire électorale, a dévié le sens et la nature de la deuxième phase de transition démocratique dont l'objectif était d'aboutir à une nouvelle Constitution, un an après les élections du 23 octobre 2011.
 
Il a trahi ainsi le mandat qui lui avait été confié par les électeurs tunisiens, tournant le dos à la révolution de la liberté et de la dignité et provoquant une crise sans précédent : politique, économique, sociale, identitaire, allant jusqu'à toucher à des conquêtes sociales et civiques qui ont marqué l'histoire du pays.
 
L'adoption d'une nouvelle Constitution validée par une quasi-unanimité est un acquis très important. Il va être utilisé, à n'en pas douter, par la " troïka ", la coalition au pouvoir qui rassemble deux partis de centre gauche, le CPR et Ettakatol, ainsi qu'Ennahda. Tous chercheront, et particulièrement les islamistes, dans les mois qui nous séparent des prochaines élections, à (re)constituer leur capital électoral et alimenter leur notoriété internationale.
 
On jugera à froid la nouvelle Constitution une fois sa rédaction achevée, tant dans les détails des articles que dans son économie générale, ainsi qu'à la lumière des dispositions transitoires qui seront arrêtées. Remarquons que " l'ambiguïté créatrice " de l'article premier de la Constitution de 1959, maintenu dans le nouveau texte, qui stipule que " la Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain, sa religion est l'islam, sa langue est l'arabe et son régime la République ", a permis la fondation d'un Etat indépendant. Un Etat certes autoritaire, mais pour l'essentiel civil pendant plus d'un demi-siècle, grâce à une interprétation qui a fait de l'islam la religion de la Tunisie et non celle de l'Etat.
 
Or, une lecture biaisée est à l'œuvre, savamment développée, depuis leur victoire aux élections de 2011, par les ténors d'Ennahda, faisant de l'islam la religion de l'Etat. Cette ambiguïté paraît donc receler un fort potentiel destructeur du caractère civil de l'Etat.
On peut comprendre que les uns et les autres veuillent garder l'ambiguïté pour ne pas chahuter les alliances précaires. Le problème est que ce quiproquo délibéré empêche tout débat. D'autant qu'on a ajouté un article le rendant non révisable – sauf à attendre une autre révolution (juridique au moins). Trois enseignements sont à tirer.
 
La lutte et la résistance ont porté leurs fruits, bien que, hélas, certains l'aient payé de leur vie. L'islamisme politique a été mis en échec sur le plan doctrinal et pratique. Il ne peut pas mettre en œuvre dans l'immédiat son projet de " réislamisation ". Il s'est aliéné de larges couches de la population qui ont découvert que leur problème n'est pas l'islam, mais l'islamisme politique, qui s'avère incompatible avec la conduite d'un pays vers la liberté, la dignité et la démocratie et dont la gestion des affaires publiques est génératrice d'instabilité et de violence.
 
Le deuxième enseignement a trait au recul des islamistes qui est, pour l'essentiel, tactique ; il n'exprime pas des concessions principielles qui peuvent dénoter d'un changement de fond dans leur idéologie et dans leurs convictions. Pragmatiques et manœuvriers, criant en permanence à la conspiration, alternant la diabolisation des " ennemis de la révolution " et l'apaisement avec ces derniers, les stratèges islamistes ne perdent pas le cap : ils jouent la Constitution (en essayant de la miner au maximum) contre leur maintien au pouvoir sous des formes à négocier, d'où leur habileté à mettre à profit le dialogue, qu'il soit national (institué) ou dans les coulisses.
 
A cette fin, ils ont besoin de redorer leur blason, après deux ans de gestion chaotique et catastrophique. " Modérés ", ils le démontrent, puisqu'ils disent avoir cédé sur l'essentiel : point de charia dans la Constitution (mais l'islam englobe nécessairement la charia !) et point de ministres islamistes dans le gouvernement, tout en gardant la main sur l'Assemblée nationale constituante (ANC), le détenteur du véritable pouvoir. Les " laïcs " peuvent dormir tranquilles, les observateurs et les diplomates être rassurés.
 
Pour combien de temps ? Le troisième enseignement a trait à l'importance du contexte géopolitique dans les inflexions tactiques de l'islamisme politique. " Le tremblement de terre " égyptien – dixit Rached Ghannouchi, président d'Ennahda – a privé ce parti d'un allié de poids, les Frères musulmans, dont il s'est démarqué (sans se couper) pendant les années de plomb sur les questions relatives aux droits de l'homme et à la démocratie. C'est ainsi qu'il a souscrit en 2008 aux documents élaborés par le Collectif du 18 octobre pour les libertés, documents qui statuent sur les questions telles que les droits des femmes et l'égalité de genre, la liberté de conscience et de croyance, la relation Etat-religion et l'affirmation de l'Etat civil fondé sur la démocratie et les droits de l'homme.
La confrérie victorieuse en Tunisie et en Egypte, Ennahda – appuyé par les monarchies du Golfe, l'Arabie saoudite et le Qatar – s'était senti pousser des ailes, n'hésitant pas à remettre en question les engagements solennels pris en 2008.
 
Mais Ennahda a été acculé à tirer les leçons de son alignement aveugle et sur les Frères musulmans – contre lesquels des millions d'Egyptiens se sont dressés et que l'armée a éjectés du pouvoir par un coup d'Etat sanglant – et sur le Qatar, le financeur en chef du projet d'" islamisation démocratique " (sic) poussé par cet Emirat riche et réactionnaire. L'action des salafistes et sa frange djihadiste violente ont aussi déclenché des réactions fortes des bailleurs de fonds occidentaux : ces derniers craignent les risques de chaos engendrés par le terrorisme en Tunisie, avec ses ramifications maghrébines et au-delà, d'autant qu'ils ont affaire à un Etat affaibli, notamment par des milliers de nominations faites pour la plupart par complaisance et soumission au parti Ennahda. L'Algérie, pays essentiel pour la Tunisie, n'est pas en reste.
 
Tous ces acteurs sont inégalement intéressés par l'agenda démocratique de la Tunisie. Certains voient même d'un mauvais œil cette transition démocratique, qui pourrait donner des idées aux peuples voisins.
 
Ce que l'on appelle le double discours des islamistes est à double usage : composer avec " les partenaires internes " et rassurer les chancelleries occidentales. Hier, quand on défendait leur droit à l'existence et dénonçait la répression sauvage qui les visait, on disait : il faut les prendre au mot. L'expérience a démontré qu'il faut aussi se méfier de leurs mots ambigus. La Constitution est un acquis important mais qui ne déterminera pas, seul, le cours des événements.
 
Les moyens déployés par les acteurs politiques et ceux de la société civile, l'évolution de la situation politique, économique, sécuritaire, les alliances en constituent l'autre volet ô combien plus déterminant pour la bataille qui se prépare ; aujourd'hui, son issue (dans une première phase, car elle continuera sous des formes nouvelles, qu'Ennahda l'emporte ou pas) est déterminée par les prochains scrutins, et donc en partie par la crédibilité et l'indépendance de l'instance supérieure indépendante pour les élections et par la loi électorale ; celle-ci va dessiner les contours des rapports de forces politiques. Le climat dans lequel elles vont se dérouler est un autre facteur déterminant (sécurité, respect des libertés, tensions sociales, régionale, économique, cultuelle, etc.).
 
La confiance de la population dans le processus démocratique est le troisième pilier qui constitue le principal garant de tout changement durable : son adhésion à celui-ci, sa cohésion, sa capacité à endurer les difficultés et à ne pas sombrer dans la fatalité et la révolte. Il revient aux forces démocratiques, politiques, acteurs de la société civile, à faire en sorte qu'elle reprenne espoir.
 
Kamel Jendoubi
 
Opposant au régime de Ben Ali, a été président du Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l'Homme (2004-2011) et l'un des fondateurs du Comité pour le respect des libertés et des droits de l'homme en Tunisie. Il est retourné à Tunis le 16 janvier 2011, après un exil forcé qui a duré plus de dix-sept ans. Élu à la tête de l'Instance supérieure indépendante pour les élections, il a organisé, avec son équipe, les premières élections libres et pluralistes du 23 octobre 2011
© Le Monde
 
Tags : Ennahdha   Kamel Jendoubi   Tunisie  
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9 Commentaires
Les Commentaires
Héla - 19-01-2014 14:33

Aujourd'hui, l'espoir, même à coup de volontarisme, est une nécessité impérieuse. C'est le sens de la vision à l'horizon par temps de ténèbres. Une personne pessimiste dans notre contexte de lutte décisive pour un avenir ouvert, se doit de cultiver son jardin, simplement et discrètement.

el khlifi mokhtar - 19-01-2014 15:03

L’article 141 qui entretenait l’ambiguïté en prévoyant qu’aucune révision constitutionnelle ne peut porter atteinte notamment à « l’Islam comme religion d’Etat » a été rejeté par 149 voix, 19 abstentions et 10 voix contre. Lorsque l’on sait qu’Ennahdha compte 90 députés à l’ANC, il y a donc là un revirement de taille qui a été confirmé par le chef du bloc de ce parti lequel s’est inscrit contre les déclarations intempestives et inacceptables de Chourou faites à l’ANC. Ennahdha amorce donc un tournant. Ce revirement devra être confirmé par le prochain congrès du parti car le précèdent a refusé de trancher sur la question essentielle du rôle de l’Islam en politique. Je pense que la nouvelle Constitution est satisfaisante quoiqu’on ait aspiré à mieux ( article 38 ! ). Elle reconnait le caractère civil de l’Etat, défend les libertés, ne met pas en cause les acquis (CSP) de la femme. La justice et les médias sont indépendants. Que veut-on de plus ? Dans la pratique, le rôle de la société civile et notamment le « Quartet » sera déterminant pour éviter tout éventuel dérapage et pour que la Constitution soit respectée. C’est aux forces de l’opposition de se restructurer et de défendre ces acquis conquis de haute lutte et de dépasser les querelles idéologiques (socialisme excessif) et les égos. Quant à la commission relative à la supervision des élections, je dis à Monsieur Jendouba de la soutenir dans sa tâche et de l’aider à dépasser les obstacles de toute nature mis sur sa route pour que les élections se fassent dans la transparence la plus totale. Quant au Gouvernement à mettre en place, il mettra du sien pour revenir sur certaines nominations douteuses, rétablir la confiance, la sécurité et amorcer la reprise économique.

Megdiche - 19-01-2014 17:16

Si khlifi d'après le site morsad.tn l'article 141 contient toujours l'impossibilite de revision que l'islam est la religion de l'Etat

Article 122 - 19-01-2014 18:44

Il paraît que la majorité parlementaire, si elle est aisée, peut imposer en même temps son gouvernement et sa HAICA. C'est-à-dire en pratique la HAICA fait partie du pouvoir de la majorité. Dans ce cas il faut absolument améliorer l'article 122.

berger - 19-01-2014 20:15

Monsieur Jendoubi, il faut accelerer quelque chose, et comme je vois après 3 ans de doute ,il faut faire le choix de "la démocratie" c´est elle qu´on doit faire accélérer". Je sais que que vous connaissez ce mot et que vous l´avez analysé convenablement, nais il me semble que vous n´avez pas tranché la question. La démocratie c´est le travail de l´architecte, il est present du début jusqu´à la fin dans toute l´ entreprise. Si la population adhere à cette transition, et je crois qui l´a fait, il n´y aurait pas de problemes. Combien de fois il faut le dire que la démocratie n´ est pas le paradis, elle est meme très mauvaise, comme l´a dit Churchill. mais meilleure que tous les autres. En clair si on travaillle sérieusement pour la construction de la démocratie et rien que la démocratie on arriverait au bout de tous le ismes(Poujadisme, islamisme. libéralisme etc..). La démocratie est une architecture et pas une idéologie. et si tout le monde l´accepte ou on (l´oblige) à l´accepter, iln´ý aurait pas ou peu de problèmes. L´homme n´est pas une machine, on l´a vu denièrement en Tunisie il ne marche pas quand on veut le faire marcher, il ne marche que quand il veut.

Basly Mohamed sahbi - 20-01-2014 10:21

Si jendoubi vous feriez mieux de faire état des dégâts causes par vos soit disant " élections libres et pluralistes" ..comme le précise fort bien l'illustre journal le monde , qui ont accouché après multiples manipulations dont vous étiez le principal artisan ..à cette assemblée constituante qui ne représente certainement pas la Majorité Tunisienne . Pour vous rappeler que le 23 janvier 2011 , je vous faisais état de fraudes , d'erreur sur les feuilles électorales , concernant le Sigle , ainsi que le rang , attribué au parti Al Mustakbal , dans trois circonscriptions ou il était favori parmi les huit ou il avait participé ...vous m'aviez répondu très désolé ce jour la que vous ne pouviez rien faire , , le parti à aussitôt déposé un recours auprès du Tribunal Administratif , ....sans réponse .a ce jour ....maintenant que la constitution est voté , le parti Al Mustakbal s'en félicite même s'il n'a pas eu la chance d'y contribue directement , et retire publiquement la plainte du Parti Al Mustakbal à l'encontre de la haute instance électorale . La constitution qui est sur le point d'être voté définitivement est un grand acquis pour les générations futures de la Tunisie indépendante .Nous devrions en être fier , parce que c'est un consensus large et fédérateur qui a amené cette charte Tunisienne à voir le jour . Il ne tient qu'à nous Tunisiens de la faire appliquer à la lettre par les futurs gouvernants . La Tunisie porte en elle l'espoir de ses jeunes et de la femme Tunisienne , qui a su enfin saisir l'opportunité de revendiquer sa place à la recherche de la Liberté , qui demeurera l'objectif à Atteindre , la démocratie ,n'est qu'un moyen pour gérer cette liberté pour qu'elle soit le bien de tous le Tunisiens . L'espoir est permis si jendoubi , ceux qui sèment le doute sur ce processus évolutif très Tunisien , n'est pas un Patriote ...!!!!

F.B.F. - 20-01-2014 14:19

Belle analyse de si Jendoubi. On ne saurait dire plus. Il faut avouer qu'un vent favorable souffle sur notre Tunisie qui peut la conduire à bon port. Mais il n'y a point de vent favorable si l'on ne sait où l'on va. Les tunisiennes et les tunisiens doivent se mobiliser pour contrer tout mouvement obscurantiste qui nous ramènerait vers des temps ô combien révolus. Ils doivent savoir où ils ont l'intention d'aller. Pour cela, la société civile, toutes tendances confondues, celles bien entendu qui prônent les libertés et les droits de l'homme, se doit de construire une stratégie pour redonner espoir à une jeunesse qui a tourné le dos aux élections d'octobre 2011, et qui risque encore de ne pas voter lors des prochaines. Le risque est là. Les derniers sondages le confirment. Réussir ce défi, mobiliser les plus grandes masses à aller voter le jour J, c'est garantir un non retour à l'islamisme politique ou à tout autre extrémisme idéologique qui fatalement conduiront vers le totalitarisme quand bien même notre prochaine constitution sera moderne.

citoyenne indépendante - 20-01-2014 22:31

Je retiens juste le chapeau de Monsieur Jendoubi ,je trouve qu'il lui va bien!

Atlal El-Mahdiyya - 21-01-2014 22:34

La democratie est le garant de réussite de toute constitution. Ce n'est que le risque de manipulation qui puisse aller á l'encontre des régles du jeu constitutionnel. Dans le passé c'est le pretexte des HOUKOUMET EL-ISLAH que les bataux du monde Arabe avaient chavirés. Ces gouvernements qui se sont succédés ne faisaient faire valoir que le dictat et l'autorianisme totalitariste. MAintenant que le niveau intellectuel du citoyen Tunisien s'est amélioré le changement vient de soi. Neomoins, pousons nous comprendre le jeu réel de la democratie, Ce jeu oú s'impose un controle multilatéral ou au cas echeant de la coalition la plus forte de l'opposition, un controle bilateral; un gouvernement elu qui gouverne et une majorité dans l'opposition (le gouvernement á l'ombre) qui controle, et le tout régne dans un cadre de transparence dictée par la constitution. Avec Un financement de l'activité politique aux parties prévue par la loi, on pourrait eviter l'amalgame de manipulation et garantir un seuil de reussite acceptable. En mathématique il ya deux logiques á savoir la logique binaire versus la logique floue. La theorie des choix sociaux exige le recours á la logique floue. et non pas (un choix entre blan et noir) les marges de l'acceptable peuvent varier ainisi que les euil de tolérance. La réussite ne serait qu'á un degré pas plus.

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