News - 19.11.2013

Ali Laarayedh : « Le gouvernement est prêt à transmettre le relais, dès..."

« Le gouvernement est prêt à transmettre le relais au nouveau gouvernement, conformément à ce qui a été fixé dans la philosophie de la feuille de route et de son concept ». C’est ce qu'a déclaré le chef du Gouvernement, Ali Laarayedh lundi dans une interview exclusive accordée lundi à Leaders. « Cela se passera, a-t-il ajouté, dès la réalisation de ce qui a été convenu dans ce document, à savoir la finalisation de la trilogie composée de la finalisation de la constitution, l’accord sur l’instance qui sera en charge des élections et l’accord sur la formation du nouveau gouvernement, avec un consensus de toutes les parties concernés ». M. Laarayedh souligné « la nécessité de la concordance de ces trois éléments et de leur complémentarité afin de permettre la transmission à un gouvernement qui rassurera le peuple tunisien avant les parties politiques elles-mêmes ». « C’est ce qui mettra, poursuit-il, le pays sur les rails, donnant visibilité et fondant stabilité. Ce sera la confirmation que le pays a pris le cap irréversible de la démocratie, à l’abri de la malversation et de l’oppression, un instant que je vois proche ».

« J’œuvre pour tout ce qui peut rassembler les Tunisiens, poursuit le chef du Gouvernement, mais ce qui me préoccupe, c’est tout ce qui bloque le dialogue.Je demeure fidèle à mes principes et au service de la Tunisie, pour en faire un pays moderne, modéré, contemporain, au diapason de l’air du temps, et fier de son identité. C’est pour moi, une profonde conviction et je ne cesserai d’œuvrer pour que notre pays soit un Etat gouverné par des institutions démocratiques et que seul l’emportera le verdict des urnes ».

Placer la démocratie au cœur des programmes

Le chef du gouvernement n’a pas caché ses inquiétudes des tiraillements politiques : « Je me sens fier de ce haut degré de maturité de notre peuple et de sa détermination à aller de l’avant dans l’accomplissement des objectifs de la révolution et surtout atteindre un point de non-retour qui risque de nous prermettra de nous prémunir des risques de la dictature et de l’oppression. Mais, d’autre part, je m’inquiète de l’ampleur des tiraillements politiques qui divisent le pays. J’ai l’impression que ces dissensions augmentent, se compliquent et s’approfondissent. Il y a là, en plus des menaces sécuritaires, de grands facteurs de déstabilisation comme si le pays n’aspirait pas profondément à plus de maturité. J’ai l’impression que certains courants n’ont pas accompli les révisions qui s’imposent pour installer la démocratie et ses multiples dimensions au cœur de leurs programmes. L’instauration de la démocratie, de manière irréversible, est à mes yeux une question centrale, vitale ».

Le Dialogue, rien que le Dialogue

Ali Laarayedh s’est dit très attaché au Dialogue national. « C’est là un signe de grande maturité et toute autre voie ne sera que violence et anarchie », dit-il, se déclarant « engagé à le faire aboutir au succès escompté par tous ». « C’est là un pari qui exige l’implication de tous et leur contribution à créer les climat et conditions favorables, et éviter toutes les entraves, souligne-t-il. Tout retard dans la finalisation de la constitution et la tenue des élections affectera durablement la stabilité politique et se répercutera négativement sur l’investissement tant tunisien qu’extérieur ».

Les comptes de la nation en débat public

Interrogé sur les projets du budget de l’Etat et de la loi de Finances pour 2014, le chef du gouvernement s’est déclaré grandement satisfait des débats suscités. « Le budget devient ainsi du domaine public, ce qui est signe d’Etat démocratique, a-t-il déclaré. L’instauration de ce débat sur les comptes de la nation et son extension à la réalité de la situation économique et financières constitue une implication directe du citoyen dans la prise des décisions qui le concernent ».

Des réponses pointues à des questions très directes

Tout au long de cette interview qui sera publiée intégralement dans le numéro de décembre 2013 de Leaders, le chef du gouvernement a dressé le bilan de son gouvernement pour tout ce qui a été accompli, mais aussi non accompli, les grands moments qu’il a vécus à la Kasbah et les grandes décisions qu’il a prises, avec un retour en arrière sur certains évènements comme ceux de l’attaque de l’ambassade américaine ou Siliana. M. Laarayedh a également répondu à des questions plus directes portant sur ses relations avec le président de la République, Moncef Marzouki, l'ampleur du soutien dont il bénéficie auprès de son part Ennahdha, la prestation des membres du gouvernement, les qualités majeures requises du futur chef du gouvernement, son propre plan personnel après son départ de la Kasbah et s’il compte se présenter aux prochaines élections. Dans un exercice très fin, il a accepté de dresser un portrait rapide de cinq figures politiques de premier plan à savoir Rached Ghannouchi, Hamadi Jebali, Hassine Abbassi, Béji Caïd Essebsi et Hamma Hammami.

 
 

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2 Commentaires
Les Commentaires
naji ben hamida - 20-11-2013 02:25

tout baigne dans le bain, la Tunisie , est dans de bonnes mains, Nous avons en face de nous , un premier ministre digne de grands de ce monde, Alors pourquoi, changer de gouvernement, c'est que les tunisiens que nous sommes , des idiots , Voilà un gouvernement islamique, qui fait exception, dans le monde arabe, est un modèle à suivre ,

tounsi - 20-11-2013 04:04

Votre discours ne convaincra que votre parti;j 'ai beaucoup de respect pour l 'ancien prisonnier d 'opinion;mais qui une fois au pouvoir devient le harceleur de ceux qui osait sous Ben ali le défendre comme le directeur d 'el hiwar.L ANC est périmée;sa légitimité était d'un an votre chef de parti s 'y était engagé la vidéo existe encore.vous avez été élue pour rédiger la constitution et régler les affaires courantes pas pour nommer jusqu'aux omda des douars et faire le maillage duterritoire pour gagner à la bolchévique les nouvelles élections..il faut la jouer à la loyale.LLe pouvoir est une drogue;pour n 'avoir pas su se sevrer Bourguiba est partie sans gloire et a terni son image

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