Opinions - 10.06.2013

La logistique, cette grande absente de l'économie tunisienne

La mondialisation se traduit par la mise en place de réseaux de production et de distribution de plus en plus complexe et étendue, où circulent des quantités croissantes de produits : acheminer ceux-ci de manière fiable et à moindres coûts est devenu pour les entreprises un facteur clé de compétitivité. La logistique prend de ce fait une importance de plus en plus croissante, qu’elle soit gérée en interne ou, de plus en plus, externalisée à des prestataires de services spécialisés. La logistique connaît un intérêt croissant de la part des industriels. Les entreprises y voient un avantage concurrentiel potentiel, une piste pour étendre les marchés des produits, gérer la production et l’écoulement des produits de façon plus efficace et augmenter les profits.

Les débuts et l’émergence de la logistique

Depuis les années 1980 dans les pays développés, la logistique est en perpétuel développement. Elle a pour objet la gestion des flux de matières et le traitement des marchandises en combinant le transport, la manutention, l’emballage, la préparation des commandes, l’organisation des livraisons, la gestion des stocks et toutes les opérations physiques, administratives, informationnelles et organisationnelles liées à ces mouvements. Elle vise une gestion optimale des flux grâce à une parfaite connaissance des circuits empruntés par les marchandises et les transformations qu’elles subissent tout au long de la chaîne.

La logistique concerne aussi les relations entre les entreprises et tend à optimiser les flux entre-elles. La logistique devient alors un outil efficace de gestion des entreprises pour lesquelles le processus de production et de commercialisation ne devra supporter aucune perturbation ou retard des flux. En permettant une meilleure coordination et efficacité des différentes divisions de l’entreprise, la logistique améliore sa réactivité aux évolutions extérieures et ainsi sa capacité concurrentielle et compétitive.

Comment la logistique est devenue une activité stratégique et un élément clé de la compétitivité des entreprises? Pour comprendre cette place qu’occupe la fonction de la logistique aujourd’hui, un retour en arrière semble nécessaire. Le rôle et l’importance actuels de la logistique sont le résultat de l’évolution de l’économie occidentale depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Suite à la saturation progressive des marchés et la hausse de la concurrence entre les entreprises, le système économique qui prévalait durant les « trente glorieuses », basé sur une consommation de masse de produits standardisés, est entré en crise dès la fin des années 1960, aggravé par le premier choc pétrolier de 1973. L’augmentation de la consommation ne compensait plus la hausse des salaires, la croissance s’est ralentie et les entreprises ont vu leurs profits diminuer. Des stocks d’invendus se sont formés, on est passé d’un marché de l’offre à un marché de demande, plus instable. Face à cette situation, les entreprises devaient réagir. Elles ont dû élargir les gammes de produits et réduire leur durée de production. Elles ont dû se restructurer pour rester rentables, en licenciant des travailleurs, en gelant les salaires, en se regroupant, en délocalisant une partie de leur production dans des pays à bas coûts de salaires et en diminuant leurs coûts de fonctionnement. C’est ainsi que la logistique est devenue une activité incontournable et un levier important pour assurer la compétitivité des entreprises.

On peut se demander à cet égard pourquoi les entreprises occidentales, malgré l’écart important du niveau des salaires comparé à celui de nos entreprises, réalisent des performances et des résultats économiques meilleurs. Parmi les facteurs qui expliquent ces performances et l’avance industrielle qu’elles réalisent il y a, certes, la place majeure qu’occupe l’innovation technologique qui jouit de toutes les attentions mais aussi, et de plus en plus, le haut degré d’organisation des tâches et le bon déroulement des activités tout au long de la chaîne de production et de distribution. Ici la logistique occupe une place de premier plan, d’où la notion de « supply chain management » qui consiste à gérer l’entreprise par les flux qui la traversent. L’objectif est de réduire les coûts grâce à une vision globale, transversale et intégrée de la chaîne de production depuis le premier fournisseur jusqu’au client final. On est dans une logique de flux toujours plus tirés par l’aval, par le client, avec des entreprises qui réagissent de plus en plus rapidement. On différencie le produit le plus tard possible pour répondre au mieux aux besoins immédiats du client. Ce dernier est devenu la cible, le but final auquel convergent toutes les attentions des producteurs comme des distributeurs. On analyse ses différentes réactions, ses goûts, les tendances de la mode et on s’adapte en conséquence. Le temps de réaction des entreprises et le temps tout court est devenu un élément essentiel de la compétitivité des entreprises et la logistique y contribue largement.
La logistique est devenue une fonction stratégique majeure et nécessite des compétences importantes qu’un nombre d’entreprises croissant préfèrent sous-traiter à des sociétés spécialisées. Par ailleurs, avec la sous-traitance et l’éclatement spatial de la production et des marchés toujours plus exigeants, les chaînes logistiques se complexifient et leur coordination devient une clé de réussite des entreprises.

En Europe, le secteur de la logistique représente environ 10 % du PIB européen, son chiffre d’affaires annuels est estimé 710 milliards d’euros et il emploie près de 10 millions de travailleurs (chiffres de l’année 2005). C’est dire l’importance de ce secteur dans l’économie européenne.

On peut distinguer différents types de logistique : la logistique d’approvisionnement (ou logistique amont), la logistique de production, la logistique de distribution (ou logistique aval), logistique des retours, logistique de recyclage (gestion des déchets et des produits en fin de vie). La logistique s’étend donc de la phase de conception du produit jusqu’à sa récupération, autrement dit sur tout le cycle de vie d’un produit.

Le transport est une activité très liée à la logistique et un élément clé de la compétitivité de l’ensemble de l’économie. C’est notamment le cas pour ce qui concerne les activités liées au transport des marchandises. Ce dernier a considérablement évolué ces dernières années et s’intègre dans une fonction de services beaucoup plus large qui est la logistique.

La bonne gestion logistique vise à réduire les coûts au maximum en diminuant le nombre de points de stockage à gérer entre production et consommation et la valeur financière des marchandises immobilisées dans le circuit de distribution. Les enjeux sont essentiels lorsqu’on sait que les dépenses logistiques  non optimisées  peuvent en effet aller de quelques % du chiffre d’affaires pour les produits à haute valeur ajoutée comme l’électronique à environ 10 % pour les équipements automobiles et beaucoup plus pour les produits pondéreux (30%).

Mais, de plus en plus, la diminution des coûts n’est plus l’objectif principal de l’entreprise. La logistique est le terrain où l’entreprise peut se différencier des autres par la qualité du service offert : conformité des commandes (nombre et état du produit), disponibilité des produits, délais de livraison réduits et respect de ces délais, capacité à réagir rapidement aux différents marchés, réduction des stocks.

Les entrepôts logistiques concernent de plus en plus d’activités à valeur ajoutée et ne se limitent plus à une simple fonction de stockage. Ils associent des activités de valorisation des produits. En effet, les opérations logistiques effectuées par les entreprises prestataires de services logistiques sont nombreuses dont voici les plus importantes par ordre d’importance : préparation des commandes, gestion des stocks, gestion des livraisons, contrôle de qualité, prestations informatiques, SAV, maintenance, opérations semi- industrielle, opérations douanières.

En définitive, une logistique performante est celle qui permet de :

  • Garantir les engagements commerciaux pris avec les clients en matière de prestations, qualité, coûts et délais: cela se passe par la bonne coordination entre les méthodes, la fabrication, la logistique, la maintenance et les fournisseurs des matières premières ;
  • Travailler selon le principe « juste à temps » et s’engager à livrer dans les plus brefs délais les commandes reçues ce qui implique ordonnancement et synchronisation des flux nécessitant une amélioration continue de l’organisation ;
  • Adapter les capacités de production par rapport aux rythmes des commandes en suivant l’évolution du TRS (taux de rendement synthétique) qui indique le niveau de fiabilité des machines, leur performance et la qualité du produit réalisé ;
  • S’informer et suivre les tendances du marché, l’évolution du goût des consommateurs afin de satisfaire leurs désirs et leurs attentes ;
  • Mettre en place une stratégie logistique efficace permettant la maîtrise des flux, la gestion des stocks et la réduction des coûts de transport.

Logistique et développement durable

Le secteur de la logistique regroupe des métiers à fort impact sur l’environnement, en particulier le transport des marchandises et la construction des bâtiments. L’optimisation  des flux de transport des marchandises et la mise en œuvre d’une stratégie de développement durable sont particulièrement justifiées. Pour réduire l’impact environnemental lié à la logistique, il est nécessaire de réduire le nombre de kilomètres parcourus, d’assurer un meilleur remplissage et une utilisation plus efficace des camions et d’opter pour l’utilisation des énergies renouvelables en s’équipant d’une centrale photovoltaïque  ou d’une éolienne produisant de l’électricité pour les besoins des équipements et de l’activité logistique. En plus, il faut opter pour l’utilisation des modes de transport alternatifs à la route, le ferroviaire par exemple toutes les fois que cela est possible. D’autres actions en faveur du développement durable peuvent être avancées :

  • Le choix des modes de transport les moins énergivores (maritime et fer au détriment de la route), la modernisation de la flotte des véhicules, la formation à l’éco-conduite ;
  • L’éco-conception des bâtiments, l’intégration harmonieuse avec l’environnement ;
  • Le choix de l’implantation des plates-formes logistiques (proximité des nœuds de transport, existence de transport en commun, embranchement ferroviaire) ;
  • La gestion des déchets (ramassage, recyclage) ;
  • La réduction des consommations en énergie et en eau.

Logistique et développement régional

La logistique présente l’avantage d’être une activité employatrice. A côté des ouvriers nécessaires à la manutention et au traitement des marchandises, elle emploie beaucoup de personnel qualifié pour la gestion de la chaîne logistique et les services informatiques. En plus, la logistique influe sur la localisation d’autres entreprises. Dans ce cadre, une plate-forme logistique contribue au renforcement de la compétitivité du territoire dans lequel elle se trouve et devient un argument pour l’implantation d’entreprises dans la région.

Le développement d’activités logistiques est un enjeu économique, politique et d’aménagement du territoire pour les décideurs politiques. En effet, les infrastructures logistiques sont susceptibles de capter les flux de transit des marchandises et générer de la valeur ajoutée. En outre, les politiques de promotion de la logistique peuvent viser des effets indirects : l’organisation et la structuration de l’espace, la vitalité du tissu économique local, l’attraction de localisations nouvelles, la réorganisation des flux de transport.

Une stratégie de développement des activités logistiques pour un territoire donné est nécessaire pour le choix de localisation de la plate-forme logistique dans des endroits stratégiques (bonne accessibilité, proximité des nœuds de communication et des zones d’activités), les types d’activités qui s’y installent en tenant compte des besoins actuels et futurs des entreprises en services logistiques, la politique globale du transport, l’analyse des contraintes sociales et environnementales des zones d’accueil, la coordination avec les territoires voisins. Une politique en faveur de la logistique qui retient uniquement la dimension du transport sans prendre en compte les autres aspects évoqués de la logistique est une politique tronquée et non adaptée pouvant aboutir à des friches logistiques en l’absence de demandes exprimées par les entreprises.

En effet, une politique centrée sur l’aspect transport de la logistique, sur l’identification des zones pouvant potentiellement accueillir des activités logistiques (voir l’étude réalisée par la Direction Générale de l’Aménagement du Territoire : « Etude d’opportunité pour l’implantation des plates-formes logistiques dans les grandes agglomérations tunisiennes ») reste insuffisante si elle ne traite pas les questions de la logistique statique et l’installation des activités. Ce centrage de la politique logistique sur les activités transport sans lien avec les autres domaines risque de la rendre inefficace. Les différents types de logistique ont des besoins d’installation spécifiques. Il faut donc une vision intégrée qui allient le développement des différents modes de transport, les besoins en services logistiques des entreprises et l’accueil de ces activités. Cette vision stratégique devrait également s’étendre aux implantations logistiques « hors plates-formes » en décourageant les implantations isolées le long des axes routiers et en favorisant leur rassemblement sur un même lieu.
La logistique par sa fonction et par son volume d’emplois constitue un élément essentiel du dynamisme économique du territoire. Elle est aussi un important contributeur fiscal pour les collectivités (taxe professionnelle, taxe foncière).

Les règlements régissant l’activité logistique

On peut dire qu’il y a actuellement en Tunisie un vide juridique concernant l’activité logistique. Cette situation s’explique par le caractère récent de cette activité qui demeure très peu connue. Aussi, s’avère t-il nécessaire d’étoffer les textes juridiques par de nouveaux règlements organisant l’activité logistique tels que les contrats couvrant les prestations logistiques, les problèmes liés à la sous-traitance, les responsabilités civiles et pénales, l’assurance de l’ensemble des prestations logistiques, la prévention et la gestion des litiges,…

Logistique et systèmes d’informations

Les évolutions technologiques de l’information et de la télétransmission ont complètement bouleversé la gestion des flux d’informations. C’est d’ailleurs en grande partie grâce à ces progrès que l’activité logistique s’est considérablement développée en se donnant les possibilités de maîtriser la localisation géographique des marchandises d’un bout à l’autre de la chaîne.

Le traitement automatisé de l’information s’apparente à la gestion des flux physiques dans la mesure où il est nécessaire de charger l’information, la communiquer et la stocker. Le chargement est facilité par l’avènement des lecteurs de codes à barres qui en toute fiabilité permet de diffuser les mouvements en temps réel, que ce soit pour établir la facturation, mais aussi pour gérer les stocks et alimenter les bases statistiques permettant le réapprovisionnement.

 Le transfert des données a largement été optimisé avec l’usage généralisé de l’informatique et des réseaux (coût, rapidité, fiabilité). Cependant, en plus d’un investissement lourd en matériel, la principale difficulté reste l’harmonisation de l’information venant de l’ensemble des partenaires (fournisseurs, clients). Enfin grâce aux progrès de la télétransmission, les gigantesques flux d’informations et la multiplication des sources ont conduit au développement des bases de données mises à jour en temps réel et centralisant les informations de l’ensemble des opérations de la chaîne logistique.

Les plates-formes logistiques

L’implantation des plates-formes logistiques dans les grandes agglomérations  s’inscrit dans l’objectif de doter le pays de moyens modernes afin de satisfaire les besoins d’une économie de plus en plus ouverte sur l’extérieur et renforcer sa compétitivité.

On peut classer les P.F.L. selon plusieurs critères : taille (grande ou petite) ; le mode de fonctionnement ; le lieu d’implantation (proche des sites portuaires, aéroportuaires, des marchés de consommation) ; sa vocation (internationale, nationale, régionale ou locale).

Dans le développement général de la logistique, les P.F.L. occupent une place singulière. Elles sont les éléments statiques d’un dispositif changeant (le transport). Cependant, certaines précisions sont nécessaires à apporter. Un établissement logistique est un entrepôt ou un équipement de tri mis en œuvre par un industriel, un distributeur ou un opérateur logistique. Cet établissement est localisé de manière autonome ou s’implante sur un site spécialisé aménagé et géré pour accueillir des activités logistiques, voire leur être réservé, on parle de plate-forme. On peut observer la réalisation de plusieurs plates-formes dans un même périmètre constituant un pôle logistique. Une plate-forme logistique est ainsi une zone spécialisée dans la logistique et les activités associées. C’est un site aménagé comprenant des installations et des branchements sur les réseaux d’infrastructures qui le desservent.

L’importance de la logistique

Les acteurs économiques dans notre pays doivent se rendre compte et admettre que la fonction logistique est primordiale, qu’elle constitue désormais un nouveau gisement de progrès pour l’ensemble de la chaîne des partenaires : fournisseurs, producteurs, distributeurs, transporteurs. Cette nouvelle orientation que nous souhaitons la voir se développer n’est pas encore très connue et considérée à sa juste valeur. Il est donc nécessaire dès maintenant et sans plus tarder d’entreprendre la sensibilisation des différents acteurs de la scène économique, notamment à travers l’UTICA, en vue de l’intégration de l’activité logistique dans leurs plans stratégiques et leur expliquer tout l’intérêt et les profits à tirer en s’engageant dans cette démarche. La non diffusion de la culture logistique dans les activités économiques (industrie, agriculture) fait perdre à notre économie des gains importants et constitue un facteur de moindre compétitivité évident. Sa méconnaissance du large public est sans doute dû à son aspect encore nouveau. Pour illustrer la place qu’occupe désormais la logistique dans les pays avancés, certains grands donneurs d’ordre comme les grands constructeurs automobiles établissent un classement de leurs fournisseurs sur la base d’une évaluation de gestion de la logistique. Une note médiocre peut faire annuler le contrat qui lie le fournisseur au constructeur et donc perdre le marché. On imagine que dans ce cas le fournisseur va tout faire pour gagner la confiance du constructeur et obtenir la meilleure note récompensant sa bonne gestion logistique et ainsi pérenniser son activité.

La France est considérée comme le pays ayant développé à une grande échelle l’activité logistique. Rien que dans la seule région parisienne, on dénombre la présence de 5000 entreprises logistiques. L’essor de cette activité dans les pays développés et les avancées spectaculaires dans les domaines de l’industrie et de commerce qui y sont réalisés est dû en partie à son adoption et devra inciter les responsables politiques et les acteurs économiques dans notre pays à s’inscrire dans cette voie de progrès. Toutefois, se lancer dans la démarche de la logistique nécessite au préalable qu’on réfléchie sur un certain nombre de questions auxquelles il faut apporter des réponses adéquates. Parmi celles-ci :

  1. Ya-t-il des besoins en prestations logistiques exprimés par les acteurs économiques ;
  2. Quelles sont les performances attendues des prestataires logistiques et quelles sont les contraintes à respecter ;
  3. Est-ce-que les entreprises sont suffisamment conscientes de l’importance de la logistique dans la conduite de leurs affaires. Si c’est le cas, la logistique est-elle menée en interne ou en externe de l’entreprise. Cette dernière option est avantageuse pour les grandes entreprises pour les raisons suivantes :
    -     déléguer la gestion de réception, le contrôle, le stockage des produits ainsi que le prélèvement, l’emballage et l’expédition des colis aux clients ;
    -    assurer une meilleure gestion des retours de marchandises ;
    -    proposer aux clients plusieurs types de livraisons (économique, express) ;
    -    se consacrer à la fonction production et se décharger de l’activité logistique en la confiant à des prestataires spécialisés. Au-delà d’un certain niveau de commandes par jour, l’autogestion n’est pas une solution viable et s’appuyer sur une société de logistique devient inéluctable. Ainsi, l’entreprise est amenée tôt ou tard à réfléchir sur la stratégie à adopter : intégrer la fonction logistique au sein de l’entreprise ou l’externaliser ;
  4. Quels sont les meilleurs sites possibles pour l’implantation des P.F.L. La décision d’implanter 4 P.F.L. en Tunisie ne s’est pas encore concrétisée. Le Schéma d’Aménagement du Territoire National (SDATN) a attiré l’attention sur la nécessité d’implanter des P.F.L. et ce depuis 1995. Il est à signaler que le Maroc a pris de l’avance dans ce domaine (comme dans d’autres d’ailleurs) puisqu’il est à l’entame de sa 5ème P.F.L. ;
  5. A qui incombe la responsabilité de finaliser et de réaliser le projet de création de P.F.L. (l’Etat, les collectivités territoriales, les chambres de commerce et d’industrie, les grandes entreprises privées) personne ne le sait. A qui sera destinée cette P.F.L., faut-il que l’offre précède la demande de création ou que celle-ci la devance pour s’assurer de la réussite du projet ;
  6. L’environnement législatif et administratif est-il propice pour l’établissement des P.F.L. et la promotion de l’activité logistique ;
  7. Qu’en est-il des compétences humaines nécessaires à la promotion de l’activité logistique. Ya-t-il des écoles supérieures et des centres de formation spécialisés dans la logistique qui assurent une formation adéquate et qualifiante adaptée au contexte tunisien et à l’environnement mondialisé.

La logistique constitue, désormais, un facteur de performance décisif, une activité à part entière, un gisement de gain de productivité et de compétitivité et un créneau créateur d’emplois. Faut-il s’y désintéresser encore longtemps alors qu’il y a urgence en la matière. J’appelle tous les acteurs de la vie économique dans notre pays à bien réfléchir sur l’enjeu majeur que constitue la logistique et de tout faire pour la promouvoir et la développer.

Mohamed Abdennadher

Tags : entreprises   innovation  
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1 Commentaire
Les Commentaires
Manel Abdelbaki - 29-02-2016 10:11

Comment va se developper la logistique sachant que 3ans je suis a la recherche d'un encadreur de these pour finir mes recherches en ce domaine

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