News - 25.11.2008
2010: la jeunesse mondiale en fête
Perspicace réponse à quatre préoccupations majeures et un appel à placer l’année 2010 sous le signe de l’Année mondiale de la jeunesse : le Président Ben Ali vient de gratifier la jeunesse d’une pensée avant-gardiste que peu de Chefs d’Etat expriment habituellement. Ouvrant lundi 24 novembre 2008 à Tunis, la Conférence internationale sur la jeunesse dans le monde islamique, organisée par l’ISESCO, il interpelle dirigeants et jeunes, mais aussi parents et opinion publique dans le monde islamique et à l’international sur pas moins de quatre questions cruciales qui concernent de près la jeunesse, à savoir, l’éducation, la culture et l’information, les TIC et le sport. En consécration de la démarche initiée à travers le vaste dialogue avec les jeunes, il invite la société onusienne à faire de l’année 2010, l’année de la jeunesse et à la marquer notamment par la tenue « d’un congrès mondial de la jeunesse, auquel participeraient des jeunes du monde entier, pour débattre de thèmes qui intéressent les jeunes et déboucher sur la promulgation d’un Pacte international qui consacrerait l’attachement indéfectible de la jeunesse mondiale aux valeurs universelles communes. »
Quinze jours à peine après la proclamation, le 7 novembre 2008, du Pacte de la Jeunesse, en pleine célébration du XXIème Anniversaire du Changement, jamais la jeunesse n’a bénéficié d’autant de sollicitude. Rarement un dirigeant arabe et islamique n’aura été aussi loin dans l’analyse profonde des préoccupations de la jeunesse et la formulation des stratégies appropriées.
D’emblée, le Président Ben Ali, réitère sa profonde conviction : « C’est que rien ne peut être construit sans les jeunes. Notre nation islamique ne peut retrouver son aptitude à l’initiative qu’à travers ses jeunes. Elle ne peut, non plus, être en phase, de manière positive, avec son époque qu’à travers ses jeunes. Elle ne peut, enfin, explorer judicieusement son avenir qu’à travers ses jeunes. » Cette foi en la jeunesse, prend une dimension centrale.
Education : C’est pour le Président Ben Ali : « le secteur le plus important qui nous aidera à préparer nos jeunes à devenir la force motrice et stimulante dans nos sociétés, est l’éducation; celle-ci étant la base de l’initiation des jeunes au respect de nos constantes civilisationnelles, culturelles et religieuses, et des plus nobles valeurs universelles. »
« En la matière, poursuit-il, les programmes des études constituent le meilleur moyen d’ancrer en nos jeunes le sens du droit et du devoir, le respect des valeurs de la science et du travail, l’attachement aux vertus du dialogue et de la tolérance, l’esprit éclairé et le respect de l’opinion différente, l’exhortation mutuelle au respect des valeurs de modération et de tolérance, le rejet de la haine et de l’extrémisme, et l’assimilation des connaissances, sciences et technologies modernes, avec le plus haut degré d’ouverture et d’effort d’interprétation. »
« Il nous faut, de surcroît, estime le Chef de l’Etat, former nos jeunes, dès les toutes premières étapes de l’enseignement, à l’attachement à leur identité, à leur patrimoine et à leurs spécificités, et à l’approfondissement en eux du sens de l’appartenance nationale, culturelle, civilisationnelle et religieuse, sans rupture avec leur époque et en interaction lucide avec autrui. »
Deuxième préoccupation majeure, la Culture et l’Information : le Président Ben Ali érige « l’intérêt accordé à ces deux volets » à « un enjeu national et un droit consacré pour tous les individus, toutes les générations et toutes les catégories sociales, offrant, à tous, des opportunités de production et de créativité, en même temps que des opportunités d’expression et de formulation des points de vue, en toute liberté, à l’abri de toute directive ou confiscation. »
Ce droit proclamé, il considère, véritable mission qui incombe à l’ensemble de la jeunesse islamique, que : « le moment est venu pour nos jeunes de contribuer à hisser notre culture du stade local au stade universel, et de l’enrichir d’une production authentique et de qualité, en phase avec l’époque moderne, ses nouveaux modes de production littéraire, intellectuelle, musicale, théâtrale, cinématographique et artistique, et toutes ses techniques et industries avancées en matière de diffusion et de commercialisation. »
Les Etats se doivent de leur côté d’assumer leur devoir. « Dans cette optique, il est de notre responsabilité, affirme le Président Ben Ali, d’aménager les conditions, les espaces, les institutions et les industries qui incitent à la production et à la créativité, d’une manière qui réponde aux exigences du progrès et à l’ampleur des défis posés, tant il est vrai qu’il ne peut y avoir de développement économique et social sans un développement culturel dynamique et évolutif, qui respecte les constantes nationales tout en étant ouvert sur les cultures étrangères. »
Le rappel de la stratégie tunisienne en la matière est édifiant : « Eu égard à l’importance du rôle de l’information dans l’enrichissement de la participation des jeunes aux diverses questions posées, indique le Chef de l’Etat, nous avons œuvré, en Tunisie, à offrir à nos jeunes des espaces spécifiques dans nos médias nationaux, et à les doter d’une chaîne radiophonique et d’une chaîne télévisuelle qui leur sont destinées. Nous avons, également, ouvert au secteur privé les portes de l’audiovisuel, afin d’enrichir le paysage médiatique national, d’en diversifier les sources, d’en promouvoir le rendement et d’offrir un surcroît d’opportunités d’accueil des jeunes talents désireux de s’exercer aux domaines de la production, de l’animation, de l’expression, de la communication, de la culture et des loisirs, sous leurs diverses formes. »
« Nous avons besoin d’investir dans l’intelligence et le savoir »
Troisième axe fondamentale, les Technologies de l’Information et de la Communication :« Nous avons besoin d’investir dans l’intelligence et le savoir, proclame le Président Ben Ali, afin de maîtriser, à notre tour, les sciences et les technologies modernes, d’exploiter au mieux les larges perspectives qu’elles nous ouvrent pour stimuler les investissements, lancer des projets économiques et multiplier les opportunités d’emplois. Nous nous devons, en outre, d’ouvrir à nos jeunes le maximum d’opportunités pour qu’ils assimilent la culture numérique et s’initient à l’industrie de l’information, des logiciels et des services électroniques innovants, tant elle représente l’un des grands enjeux du présent et l’un des défis majeurs de l’avenir. »
Quatrième axe, d’importance, le Sport. « Il est devenu, aujourd’hui, souligne le Président Ben Ali, partie intégrante de la vie des gens, partout dans le monde. Il est aussi devenu un facteur de promotion sociale et l’un des éléments du développement économique. A cela s’ajoutent l’attrait qu’exerce sur les jeunes l’appartenance aux sélections nationales et l’esprit de compétition qu’elle développe en eux. La ferveur et l’enthousiasme que cette appartenance suscite chez les jeunes ne sont pas moins grands que ceux que suscite n’importe quelle autre appartenance nationale offrant l’occasion de faire honneur à la patrie et de hisser sa bannière dans les instances internationales. »
« Faire confiance à la jeunesse, encourager nos jeunes à avoir confiance en eux-mêmes »
Un autre passage fort de ce discours, la communion avec la jeunesse, par une compréhension profonde et un discours novateur. « Il serait sage, à cet égard, dit le Président Ben Ali, de faire confiance à nos jeunes et de les encourager à avoir confiance en eux-mêmes et en leur société et à s’intéresser à la chose publique dans leurs pays. C’est que les réalités nous imposent d’être constamment à l’écoute de nos jeunes, dans un monde en perpétuelle mutation, et de leur tenir un discours novateur qui réussit l’adéquation entre les spécificités constantes et les impératifs de la modernité, et qui les prépare à devenir des citoyens majeurs, responsables de leurs patries et de leur monde. »
Une nouvelle initiative :
2010 : Année Mondiale de la Jeunesse
Le Président Ben Ali le sait bien. Au-delà des communautés, des religions et des continents, c’est une mobilisation mondiale en faveur de la jeunesse qu’il faudrait déclencher. Un vaste élan universel qui doit se lever, certes dans les instances onusiennes et leurs galaxies, mais aussi à travers la société civile, et surtout avec et pour les jeunes. L’apothéose ne saurait être qu’un vaste forum mondial massif des jeunes du monde entier.
Le Chef de l’Etat qui avait proposé la tenue du Sommet Mondial sur la Société de l’Information, la création du Fonds Mondial de la Solidarité , la résolution qui consacre, dans les textes onusiens, le droit de tout être humain à l’exercice du sport et de l’éducation physique, à l’abri de tout danger ou discrimination, et dans des conditions sociales et éducatives adéquates, qui confortent l’enseignement, la santé, le développement et la paix dans le monde, et nombre d’autres initiatives universelles, n’hésite pas à poursuivre sur ce même élan.
« En concrétisation de notre choix stratégique en matière d’encadrement des jeunes, déclare-t-il, de prise en compte de leurs problèmes et de renforcement du dialogue avec eux dans tous les domaines et à tous les niveaux, et par souci d’associer la communauté internationale au renforcement et à l’enrichissement de cette orientation, nous appelons, à cette occasion, à placer l’année 2010 sous le signe de l’Année mondiale de la jeunesse, et à la tenue, au cours de ladite année, sous les auspices des Nations Unies et avec le concours des organisations internationales concernées, d’un congrès mondial de la jeunesse, auquel participeraient des jeunes du monde entier, pour débattre de thèmes qui intéressent les jeunes et déboucher sur la promulgation d’un Pacte international qui consacrerait l’attachement indéfectible de la jeunesse mondiale aux valeurs universelles communes. » L’appel sera entendu, la jeunesse du monde entier en est témoin, acteur-clef et grand bénéficiaire.
« Notre richesse »
Le mot de la fin, comme il sait le réserver, le Président Ben Ali le consacre de toutes ses énergies aux liens trans-générationnels, avec une forte proclamation de foi. «Les générations successives de jeunes, conclut-il, sont notre richesse au moyen de laquelle nous bâtissons le présent de nos sociétés et préparons leur avenir. Ce même avenir qui reste tributaire, pour une large part, de la sollicitude dont nous entourons nos jeunes, de l’éducation que nous leur donnons et des perspectives que nous leur ouvrons pour qu’ils assument leur part de responsabilité et de prise de décision. Car, l’alternance des rôles d’une génération à l’autre, en tout temps, est dans l’ordre normal de la nature humaine et constitue le fondement même du développement de la société. »
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