News - 02.09.2012

Rentrée parlementaire ce lundi : dans l'attente de la feuille de route définitive

Les regards se tournent dès ce lundi vers le Bardo dans l'attente d'une feuille de route précisant les différentes étapes conduisant à l'adoption de la nouvelle Constitution et la tenue des életions législatives. Les membres de l’Assemblée nationale constituante retrouvent en effet ce matin leurs bancs au Bardo après une courte trêve estivale, consacrant la semaine à des travaux en commission, avant de siéger en plénière. Dès l’après-midi du lundi, la commission de coordination et de rédaction de la Constitution, présidée par Habib Khedher aura à statuer sur l’état d’avancement de la première mouture du texte, finalisée juste avant le départ en vacance afin d’esquisser les dates probables des prochaines étapes. Un débat général sur l’avant projet de la Constitution est en effet prévu en séance plénière, mi-septembre courant, sauf changement de programmation.

La grande question qui taraude aujourd’hui l’ensemble de la classe politique, mais aussi l’opinion publique, est la feuille de route menant aux élections et demeurant à ce jour complètement floue. La toute première échéance du 23 octobre 2012, fixée pour la finalisation du projet afin d’entamer sa discussion, paraît impossible à tenir. Toutes les autres étapes qui en dépendent s’en trouvent de facto reportées. Les multiples annonces quant à la tenue des élections législatives en mars ou avril prochains s’en trouvent compromises. L’absence d’une feuille de route claire et précise, endossées par toutes les parties prenantes de ce processus ne fait que compliquer la situation, tant politique, qu'économique et sociale. 
 
Face à ce flou artistique qui caractérise la situation, nul parmi les investisseurs, Tunisiens comme étrangers, ne se hasarderait  à lancer de nouveaux projets, préférant attendre l’issue du scrutin et la stabilisation du pays. A cela, s’ajoute toute l’effervescence que connaîtra le pays, avec les risques de flambée de violence. C'est dire l'importance des enjeux.
 
 
 
 
 
Vous aimez cet article ? partagez-le avec vos amis ! Abonnez-vous
commenter cet article
2 Commentaires
Les Commentaires
Mustapha STAMBOULI - 03-09-2012 06:39

La classe politique n’a plus de choix que de se retrouver dans une Conférence Nationale souveraine des Force vives de la Nation pour décider de la suite du processus de transition démocratique. L’ANC dont la mission s’achève fatalement le 23 octobre n’est plus en mesure de tracer le futur tunisien. La sagesse nous dicte de bien préparer ce forum national pour arrêter une feuille de route qui tient compte de l’intérêt national. Le peuple réclame une stabilité politique, une sécurité préservant l’intégrité physique des citoyens, du travail et des élections libres, justes afin d’asseoir définitivement une vraie démocratie garantissant toutes les libertés et restaurant l’autorité de l’Etat, seul garant contre l’anarchie. S’entêter dans un dialogue de sourd nous amènera à l’affrontement et l’installation d’une nouvelle dictature.

Rachid BARNAT - 09-09-2012 10:03

LE MANDAT D'UN AN DOIT ETRE RESPECTE. Ne pas le respecter, c'est ne pas respecter les tunisiens ! Il n'y a pas de légitimité illimitée, c'est se moquer du monde d'affirmer le contraire ! Il y a une chose dont les constituants devraient se méfier, c'est de ne pas trop excéder les tunisiens par leur laxisme et leur amateurisme ! Ce n'est pas parce qu'ils se sont avérés incompétents, que le contrat d'un an que leur ont accordé les tunisiens doit être proroger par leur seule volonté ! Ils ont failli, qu'ils dégagent... les tunisiens ne manqueront pas de ressources pour trouver d'autres solutions à leurs problèmes, que cette bande de constituants n'a fait qu'aggraver ! Et surtout qu'ils ne se croient pas irremplaçables.

X

Fly-out sidebar

This is an optional, fully widgetized sidebar. Show your latest posts, comments, etc. As is the rest of the menu, the sidebar too is fully color customizable.