Partenaires - 07.10.2022

CTAMA: De grandes promesses qui seront tenues

CTAMA: De grandes promesses qui seront tenues

A 110 ans, la Caisse tunisienne d’assurances mutuelles (CTAMA), doyenne des compagnies d’assurances, se donne une deuxième jeunesse. Fondée au début du siècle dernier, en 1912, à Makthar, pour couvrir les risques agricoles dans la région, puis étendue partout dans le pays, et tunisifiée en 1961, elle aborde à présent un plan stratégique de relance ambitieux. Tout en renforçant sa relation-client et en accélérant sa digitalisation.

La décennie écoulée n’a pas été facile pour la CTAMA, n’ayant échappé ni aux perturbations sociales et financières, ni aux aléas d’une conjoncture difficile. Des mesures énergiques ont pu heureusement amorcer un redressement qui commence à porter ses fruits et annoncer de grandes promesses. C’est ce qu’explique son directeur général, Lamjed Boukhris, à Leaders.

Au cinquième étage du nouveau siège à peine étrenné, avenue de la Liberté, la direction générale fonctionne en mode ruche productive et silencieuse. Partout aux étages, comme dans les bureaux régionaux et autres structures de souscriptions, se dégage une réelle détermination à changer de dimension et à relever de grands défis. La CTAMA, qui revient de loin, s’échine à l’ouvrage. Après des années difficiles qui avaient failli compromettre son existence même, elle s’est remise dès 2018 sur l’axe de la restructuration et de la relance. Il fallait à la fois améliorer la trésorerie et résorber le découvert bancaire, apaiser le climat social et se forger son propre système d’information. La tâche n’était pas facile, mais l’enthousiasme de toutes les équipes remobilisées a permis d’y parvenir.

Se réinventer

Plus encore, la voie a été ouverte à certains chefs de bureaux régionaux pour se convertir, en tant qu’indépendants, en qualité d’agents généraux de la compagnie. L’impact est double : alléger les charges salariales et accroître les souscriptions. Pari réussi.

Deuxième palier : un plan stratégique de restructuration et de relance. Dans sa forme actuelle, sa taille, son actionnariat, ses fonds propres et son organisation, la CTAMA ne saurait aborder l’avenir avec des atouts majeurs à même de lui permettre de faire face à la concurrence de plus en plus rude. Elle jouit certes d’une expertise unique en assurance agricole. Elle a bien remporté sur appel d’offres la gestion du Fonds d’indemnisation des dégâts agricoles causés par les catastrophes naturelles (FIDAC). Et elle a su se diversifier en assurances multibranches, vie et non-vie, mais elle doit se réinventer.

Avant d’engager cette réflexion approfondie, la CTAMA, qui a commencé au titre de l’exercice 2020 à renouer avec les bénéfices (5.6 millions de dinars), devait procéder au préalable aux provisionnements techniques et financiers nécessaires, quitte à solder l’exercice 2021 avec un léger déficit, malgré une bonne croissance du chiffre d’affaires. Les indicateurs du premier semestre 2022 sont positifs. Les estimations portent sur une clôture de l’année en cours avec un chiffre d’affaires de près de 160 millions de dinars, en croissance de 14% par rapport à celui de l’année précédente.

Une expertise et une culture

L’élaboration du plan stratégique a été confiée à une banque d’affaires de renom, la CAP Bank. Le cahier des charges mentionne en tout premier lieu la préservation de la culture fondatrice de la CTAMA, à savoir son ancrage historique et profond dans le terroir tunisien. Son réseau, construit en 110 ans, comprend en effet plus de 150 structures de souscription entre bureaux régionaux et agents généraux, répartis sur l’ensemble du pays. Son capital de société de forme mutuelle est détenu par ses assurés qui sont au nombre de plus de 100.000, détenant chacun une seule part correspondant au montant de l’adhésion. Sa gouvernance est particulière : le territoire tunisien est découpé en 11 groupements régionaux. Les membres de chaque groupement se réunissent pour élire leurs délégués à l’assemblée générale, dont sera issu le conseil d’administration.

Exploration de plusieurs pistes

Toute cette architecture à prendre en considération sera moulue dans le nouveau plan stratégique. Plusieurs pistes sont actuellement explorées. La plus porteuse semble opter en faveur de trois composantes essentielles : la préservation de l’esprit mutualiste, l’adossement à une grande banque de la place (de quoi favoriser le développement en mode banque-assurance) et l’entrée au capital également d’un grand groupe économique tunisien, solidement ancré dans l’industrie, le commerce et les services. Ce triangle d’or constituera alors pour la CTAMA une plateforme solide de redéploiement. Le timeline prévu passe par une série de validations : en interne, par le conseil d’administration puis le Comité Général des Assurances et finalement l’assemblée générale. Sauf imprévu, il doit aboutir au milieu de l’année prochaine.

En attendant, la CTAMA continue de renforcer ses prestations. Elaboration de nouveaux produits attractifs, consolidation de sa proximité avec la clientèle et accélération de la digitalisation avec notamment le lancement de la souscription à distance. «De grandes promesses qui seront tenues», assure Lamjed Boukhris.

 

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