Hajer Gueldich: Célébration de la journée mondiale de l’Afrique du 25 mai
Une date symbole pour l’Afrique, le 25 mai, ne doit pas passer inaperçue dans notre pays qui était parmi les fondateurs de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), ancêtre de l’actuelle Union africaine (UA).
Le 25 mai de chaque année célèbre la commémoration de la création de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA), le 25 mai 1963 à Addis Abeba, aujourd'hui devenue l'Union africaine (UA), créée depuis 2002.
Cette journée représente le symbole du combat de tout le continent africain pour la libération, le développement et le progrès économique.
Malheureusement, la Tunisie reste en marge d’un événement aussi important que la journée mondiale de l’Afrique. Les priorités sont ailleurs.
1. Pourquoi célébrer la journée de l’Afrique le 25 mai de chaque année?
Peu d’Africains s’en soucient, mais ce 25 mai se trouve être la Journée mondiale de l’Afrique, en souvenir du congrès fondateur de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
Pourquoi le 25 mai ?
C’est le 25 mai 1963 que fut créée l’OUA à Addis-Abeba, en Éthiopie. À l’époque, l’organisation panafricaine avait pour objectif de réunir les 32 États qui venaient d’accéder à l’indépendance. Mais aussi d’aider les peuples qui n’étaient pas encore libres à se défaire du colonialisme.
Quelques années plus tard, et à l’occasion du premier congrès des États africains indépendants se réunissant à Accra à l’invitation de Kwame Nkrumah, les Etats membres ont appelé à la création d’une «Journée de la liberté africaine» afin de marquer chaque année les progrès en cours dans le mouvement de libération et symboliser la détermination des peuples d’Afrique à se libérer de la domination étrangère et de l’exploitation. Dans cette perspective, la journée du 25 mai a pour but de souligner la nécessité de «renforcer l’unité et la solidarité des États africains», selon la Charte de l’OUA.
Lors du Discours d’ouverture du premier Sommet de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), ces mots retentissaient le 24 mai 1963 : «Nous devons maintenant nous unir ou périr. Je suis certain que par des efforts concertés et notre ferme propos, nous allons jeter ici même les fondations sur lesquelles s'élèvera une union continentale des Etats africains.…». Ces propos de Kwame Nkrumah méritent en eux-mêmes la nécessité de célébrer une date historique!
Unanimement, les Etats africains se sont engagés, lors de la tenue du premier sommet de l'Organisation pour l'Unité africaine (OUA), à contribuer à l’unité africaine.
Aujourd’hui, et dans les mêmes perspectives des objectifs de l’Agenda 2063, il importe de commémorer le chemin parcouru, il y a déjà une soixantaine d’années, afin de marquer notre attachement indéfectible à notre identité culturelle commune.
A travers cette date mémorable, l’Afrique célèbre sa fraternité et sa solidarité d’antan. Les cinquante-cinq (55) Etats africains devraient songer à remettre sur les rails le rapprochement des cultures et des peuples africains et œuvrer ensemble pour une Afrique unie, intégrée et prospère.
Il appartient aux décideurs africains de garder et faire garder à l’esprit le vaste chantier d’unité tracé par les pères fondateurs du panafricanisme et pour lequel nous devrons absolument apporter notre contribution, pour le bonheur des générations à venir.
2. La contribution symbolique de la Faculté des sciences juridiques politiques et sociales de Tunis- Université de Carthage
Le Laboratoire de recherche en Droit international, juridictions internationales et droit constitutionnel comparé et le Master de recherche en Droit et politiques de l'Union africaine (FSJPST- Université de Carthage) vous invitent à célébrer avec nous "La journée mondiale de l'Afrique" et ce, mercredi 25 mai 2022 à partir de 14h30 à la FSJPST.
Au programme des conférenciers et des invités d’honneur seront au Rendez-vous:
1. Allocution de Mme Hajer Gueldich, Professeure agrégée à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis- Université de Carthage et Directrice du Laboratoire de recherche en droit international, juridictions internationales et Droit constitutionnel compare;
2. Allocution de M. Jalel Snoussi, Directeur général Afrique au Ministère des affaires étrangères;
3. Allocution de Son excellence Mme. Diakite Fatoumata N'Diaye Doyenne des Ambassadeurs africains en Tunisie (Ambassadrice du Mali en Tunisie);
4. Retour sur l’histoire et l’évolution du panafricanisme, M. Ridha Tlili;
5. Intégration régionale et sous régionale en Afrique: Que doit-on réussir d’abord ?, M. Mahmoud Zani;
6. Justice et droits humains en Afrique: quelles réformes pour les organes de l’Union africaine ?, Mme Hajer Gueldich;
7. Paix et sécurité en Afrique: état des lieux ?, Son excellence M. Ezzeddine Zayani;
8. Guerre en Ukraine: quelle place pour l’Afrique dans le nouvel ordre mondial en gestation?, Son excellence M. Khemaies Jhinaoui;
9. La jeunesse africaine: comment mieux préparer l’avenir du Continent ?, Mme. Yossra Kallali;
10. Qu’est-ce que l’Agenda 2063 ?, Mme. Sarra Bwitiriri.
L’invitation est ouverte au grand public.
Nous comptons sur votre participation et sur votre présence pour fêter ensemble l'Afrique et les valeurs du panafricanisme.
Hajer Gueldich
Professeure agrégée des Universités à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis- Université de Carthage,
Directrice du Master de recherche en droit et politiques de l’Union africaine et Présidente de la Commission de l’Union africaine pour le Droit international
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