Comment la Tunisie doit se mettre au télétravail ? La réponse du ministre Fadhel Kraïem

Alors que le télétravail s’impose de plus en plus en alternative totale ou partielle pour les services publics comme le secteur privé, la Tunisie ne semble pas y être suffisamment préparée. Tout doit en effet y conférer : solutions informatiques sécurisées, connexions à haut débit, équipements et modes opératoires. Que compte faire le ministère des Technologies de la Communication. Réponse du ministre, Fadhel Kraiem.

Nombreux sont ceux qui ont dû affronter seuls ou avec un minimum d’appui l’aventure du télétravail. Quels enseignements tirez-vous?

La pratique s’est imposée d’elle-même, enregistrant des débuts encourageants. Le secteur des TIC s’y prêtant particulièrement a été parmi les premiers à l’adopter. La migration du présentiel au travail à distance a été très poussée, atteignant parfois jusqu’à 100% des effectifs. Une entreprise de télécommunications forte de 200 personnes a mis 70% de ses effectifs en télétravail. Avec succès. Certains centres d’appels l’ont également pratiqué.

L’opérateur historique Tunisie Telecom y a réussi lui aussi. Mais, sans un cadre réglementaire approprié ?

Nous nous y mettons. Le gouvernement a élaboré un projet de texte organisant ce nouveau régime de travail à distance. Il ne tardera pas à voir le jour.
Et les autres prérequis ?

Effectivement, en plus de la réglementation, il va falloir répondre aux impératifs des moyens à pourvoir, des solutions à déployer et de la sécurisation nécessaire, à l’instar des VPN et autres.

Tous n’ont pas la possibilité de travailler à domicile. Qu’en est-il des lieux à mettre à la disposition des télétravailleurs ?

Là aussi, il faut faire preuve d’imagination et d’esprit d’initiative. Tant de maisons des jeunes et de la culture, ainsi que d’autres espaces sociaux, peuvent, moyennant des aménagements et des équipements simples, accueillir des télétravailleurs. Des étudiants aussi. Rien n’empêche, par ailleurs, des cafés de créer des espaces dédiés au travail et à l’enseignement à distance.

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